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    «ce matin je (.) mangE une banane». L’expression du passé dans des interactions avec des apprenants débutants du français L3
    La thèse présente une analyse qualitative des différents moyens linguistiques, discursifs et interactionnels auxquels ont recours sept élèves du premier cycle du secondaire (10e degré HARMOS) pour parler d’événe-ments passés. L’étude longitudinale se base sur un corpus d’environ sept heures d’enregistrements vidéo rassemblés au cours de l’année scolaire 2017-2018 dans trois écoles du canton de Zurich. Les interactions d’environ dix minutes chacune ont eu lieu en-dehors de la salle de classe, dans le but de créer une situation de communication présentant les caractéristiques d’une conversation naturelle. L’analyse et l’interpréta-tion des données a été faite selon la méthode de l’analyse conversationnelle et porte en particulier sur la morphologie verbale du passé ainsi que sur l’utilisation de stratégies conversationnelles visant à surmonter des difficultés de production ou d’intercompréhension. L’étude vise un double objectif: (i) analyser la com-pétence à raconter au passé d’apprenants scolaires de niveau élémentaire, et cela dans une perspective holistique qui tient compte des dimensions à la fois linguistiques et interactives; (ii) identifier les processus interactifs, verbaux et mimogestuels mis en œuvre par l’interlocuteur expert afin de soutenir la production des récits (étayage). Par (i), la thèse contribue à une meilleure connaissance à la fois du développement de la morphologie verbale et du développement de la compétence interactive d’apprenants débutants en mi-lieu scolaire. Par (ii) elle élargit nos connaissances sur la complexité des processus d’étayage en interaction et plus généralement des stratégies visant à surmonter des obstacles communicatifs, par une attention prêtée à l’interface entre les conduites verbale et mimogestuelle.
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    Le rôle des relatives dans l’organisation séquentielle de l’interaction : une approche temporelle, interactionnelle et praxéologique
    Résumé Ce travail examine l’emploi des relatives, telles que celle qui est illustrée à la ligne 01 de l’extrait suivant, dans les conversations en français : "Les bouteilles qui se vissent" [Corpus Pauscaf (Pause 7) – (10m03-10m13)] 01 CED: c’est vrai que les bouteilles qui se vissent, 02 comment s’appellent les le:s c’est pas des capsules, 03 si? 04 CAM: ouais, 05 CED: bref .hhh eu::h c’est- ça fait pas très classe, 06 ((le tour continue)) Les relatives représentent un objet classique d’investigation linguistique. Elles ont été amplement étudiées dans des travaux d’orientation typologique, qui ont examiné l’usage de ces constructions grammaticales dans des données écrites, parfois décontextualisées ou même forgées par les linguistes. Ces études ont proposé différentes classifications des relatives, suivant leurs formes et les fonctions sémantiques qui leur ont été attribuées dans les données examinées. Les relatives ont également fait l’objet d’étude des travaux qui ont identifié l’existence d’une variation morphosyntaxique au sein de ces constructions, manifestée par un écart entre les structures des relatives, telles que décrites dans les grammaires normatives, et les formes que revêt leur utilisation dans les énoncés attestés à l’oral et à l’écrit. À ces recherches s’ajoutent des travaux qui ont remis en question le caractère subordonné de certaines relatives. Enfin, il existe aussi de rares études qui ont examiné les relatives dans des conversations, pour la plupart, en d’autres langues que le français, et qui ont montré, par exemple, que les locuteurs utilisent ces constructions pour faire des évaluations. Un bilan critique de ces études antérieures sur les relatives fait ressortir en principal deux aspects : a) il ne semble pas y avoir d’études systématiques sur les relatives qui proposent une analyse multimodale (c’est-à-dire une analyse qui combine le langage avec les conduites mimo-gestuelles des locuteurs) de l’usage de ces constructions grammaticales ; b) dans l’espace francophone, le rôle des relatives dans l’accomplissement des actions conversationnelles (telles que faire des évaluations) est resté largement inexploré. Il s’agit ici de pistes de recherche que le présent travail se propose d’examiner, en adoptant le cadre théorique et méthodologique de la linguistique interactionnelle et en analysant l’usage des relatives dans une base de données composée d’environ 20h d’enregistrements audio et vidéo de conversations en français. Cette recherche montre que les relatives sont utilisées par les locuteurs pour accomplir les actions conversationnelles suivantes : réparer un problème d’identification référentielle, poursuivre la réaction d’autrui par des élaborations référentielles, hétéro-initier la réparation d’un problème d’identification référentielle, prendre position par rapport aux assertions d’autrui concernant des référents et ajouter un élément supplémentaire à une énumération de caractéristiques référentielles. Cette étude montre aussi que la production de ces actions conversationnelles dépend de la position séquentielle que celles-ci occupent dans le déroulement interactionnel de la conversation et, en même temps, s’articule par rapport aux conduites mimo-gestuelles manifestées par les participants de l’interaction. Par l’examen des conduites non verbales des locuteurs, le présent travail identifie également des caractéristiques formelles dans la production des relatives qui reflètent la dimension interactionnelle et spontanée de leur usage conversationnel. De plus, par l’investigation de l’emploi interactionnel des relatives, cette recherche avance des arguments en faveur de l’autonomie syntaxique de certaines de ces constructions grammaticales. Enfin, cette étude présente également une série d’indices d’ordre séquentiel, interactionnel et prosodique qui sont examinés en lien avec le caractère restrictif/non restrictif de l’usage des relatives. Cette recherche vise ainsi à contribuer à une meilleure compréhension de la structure relative, telle qu’elle ressort des pratiques interactionnelles des locuteurs. Cette étude vise également à montrer que l’examen de l’usage-en-interaction des relatives ne peut pas être dissocié de l’étude des conduites non verbales des locuteurs qui sont présentes dans l’environnement naturel d’emploi de ces structures et qui sont susceptibles d’influencer l’utilisation de celles-ci. Enfin, ce travail argumente en faveur de l’adaptabilité du langage aux besoins interactionnels des locuteurs et à l’imprévisibilité de l’interaction sociale, témoignant par-là du caractère flexible et malléable des constructions grammaticales. Abstract The present work investigates the use of relative clauses, such as the one that is illustrated at line 01 of the following excerpt, in French talk-in-interaction: "Les bouteilles qui se vissent" [Corpus Pauscaf (Pause 7) – (10m03-10m13)] 01 CED: c’est vrai que les bouteilles qui se vissent, 02 comment s’appellent les le:s c’est pas des capsules, 03 si? 04 CAM: ouais, 05 CED: bref .hhh eu::h c’est- ça fait pas très classe, 06 ((le tour continue)) Relative clauses represent a classical object of linguistic inquiry. They have been extendedly examined in typological studies, which have focused on the use of these grammatical constructions in written, sometimes decontextualized or even forged data. These studies have proposed different classifications of relative clauses, according to their forms and to the semantic functions that have been attributed to these constructions in the respective data. Relative clauses have been also studied in works that have identified the existence of a morpho-syntactic variation within these grammatical constructions, manifest as a gap between the structures of relative clauses, as described in normative grammars, and the forms that are reflected by their actual use in oral and written attested data. In addition to this research, there have been works that have called into question the subordinate status of certain relative clauses. Finally, there are also few studies that have focused on relative clauses in conversations, most in languages other than French, and that have shown, for example, that speakers use these constructions for doing assessments. A critical discussion of these previous studies on relative clauses highlights mainly two things: a) systematic studies on relative clauses that propose a multimodal analysis (that is to say an analysis that combines language with the embodied conduct of speakers) of the use of these grammatical constructions do not seem to exist; b) in the French literature, the role of relative clauses in the accomplishment of conversational actions (such as doing assessments) has remained, to a great extent, unexplored. These are some lines of research that the present study aims to explore, by adopting the theoretical and methodological framework of interactional linguistics and by examining the use of relative clauses in a database composed of about 20 hours of audio and video recorded French talk-in-interaction. This research shows that relative clauses are used by speakers for accomplishing the following conversational actions: repairing a problem of referential identification, pursuing recipient uptake by elaborating on a referent, initiating other-repair of a problem of referential identification, taking a stand on somebody else’s statements concerning referents and adding a supplementary item to an enumeration of referential characteristics. This work also shows that the production of these conversational actions depends on the sequential position in which these actions occur within the interactional deployment of the conversation and, at the same time, is influenced by the embodied conduct displayed by the participants in interaction. By examining the participants’ nonverbal conduct, the present study identifies as well some formal features in the production of relative clauses that reflect the interactional and the spontaneous dimension of their conversational use. Moreover, based on the investigation of the interactional usage of relative clauses, this research argues in favour of the syntactic autonomy of some of these grammatical constructions. Finally, this work also presents a series of sequential, interactional and prosodic cues that are examined in relation to the restrictive/non-restrictive use of relative clauses. The present work aims thus to contribute to a better understanding of the relative clause, such as brought out by the interactional practices of the participants in conversations. It also aims to show that the investigation of the use-in-interaction of relative clauses may not be separated from the study of the participants’ embodied conduct that are present in the natural environment of use of these structures and that are likely to influence their occurrence. Finally, this study argues in favour of the adaptability of language to speakers’ interactional needs and to the contingencies of social interaction, giving further evidence of the flexible and malleable character of grammatical constructions.
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    Interaction logopédiste-enfant: comment se construisent des échanges potentiellement acquisitionnels?
    (2013)
    Rodi, Mireille
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    Delamotte-Legrand, Régine
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    Salazar Orvig, Anne
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    Sylvestre, Audette
    La présente recherche porte sur l’interaction logopédiste – enfant. Ancrée dans une perspective interactionniste de l’acquisition du langage, elle vise d’une part à qualifier précisément cette interaction et, d’autre part, à montrer son efficacité à certains moments clés de son déroulement. Plus précisément, elle met en évidence la manière dont un enfant avec troubles spécifiques du développement du langage parvient à se saisir des offres acquisitionnelles que lui présente une logopédiste et les stratégies mises en place par cette dernière pour donner à cet enfant des occasions de saisies. Dès les premières interventions logopédiques, un contrat implicite se tisse entre les deux interlocuteurs, contrat basé à la fois sur une asymétrie d’âge, de rôles, de statuts et de capacités langagières, ainsi que sur une recherche de symétrie ou d’équivalence sur le plan relationnel. Ce contrat engage la logopédiste dans un rôle d’étayage des productions verbales offrant à l’enfant la possibilité de mettre en place des moyens de communication plus efficaces. De son côté, l’enfant s’approprie les propositions de son interlocuteur. Cette situation d’interaction est propice à l’actualisation de séquences potentiellement acquisitionnelles (de Pietro & al., 1989) qui engagent les interlocuteurs dans une démarche d’acquisition/apprentissage sur le plan langagier. C’est ce processus que nous avons mis en évidence, dans le but notamment d’objectiver des savoir-faire appartenant à une communauté de pratique et de souligner l’intérêt de la prise en compte du modèle des SPA dans les contextes thérapeutiques logopédiques., This research concerns the interaction between a speech therapist and a child. Focused on acquiring language through interaction, it aims on the one hand to describe this interaction precisely, and on the other to demonstrate its efficacy at certain key moments. More precisely, it shows how a child with specific language development problems manages to grasp the opportunities for acquisition offered by a speech therapist and the strategies used by the latter to give the child opportunities to grasp. From the very first speech therapy sessions, an implicit bond is created between both participants. This is based on an asymmetry of age, roles, status and language capacity, as well as on a search for symmetry or equivalence at the relational level. This bond engages the speech therapist in the role of supporting verbal production, offering the child the possibility of using more efficient means of communication. For his part, the child appropriates the proposals of the speech therapist. This interaction situation is conducive to the updating of potential acquisition sequences (de Pietro et al., 1989), which engage the participants in an acquisition/learning set-up in terms of language. This is the process we have proven, with the aim of objectifying know-how belonging to a community of practice and of underlining the importance of taking into account the potential acquisition sequence model in speech therapy contexts.
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    La compétence d’interaction en L2: gestion de la cohérence interactive par des apprenants du français
    (2010) ; ;
    Mondada, Lorenza
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    Nussbaum, Luci
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    Ziegler, Gudrun
    La présente recherche porte sur la compétence d’interaction d’apprenants du français langue seconde de niveau intermédiaire. Celle-ci est approchée à travers l’examen de l’une de ses dimensions constitutive: l’accomplissement de la cohérence interactive d’un tour de parole à un autre. La participation à des interactions verbales suppose une capacité à enchaîner de manière cohérente sur le discours d’autrui, impliquant à la fois le minutage approprié de la prise de tour dans la dynamique de l’échange et l’articulation du tour émergeant aux actions précédentes. Une telle entreprise relève plus généralement d’une compétence d’interaction grâce à laquelle les participants se coordonnent, s’adaptent les uns aux autres et organisent conjointement leurs conduites discursives. Lorsque l’on apprend une langue seconde, cette compétence d’interaction constitue à la fois une ressource pour la participation aux activités communicatives et un objet d’apprentissage ne pouvant être développé qu’à travers la pratique elle-même. Décrire comment cette compétence d’interaction se déploie en situation, ici dans le cadre de travaux en groupes, est d’une importance centrale pour comprendre son potentiel de développement. Cette recherche s’inscrit dans une approche praxéologique de l’apprentissage et de la compétence en langues, centrée sur l’observation des façons de participer des apprenants au moyen des outils de l’analyse conversationnelle. Se basant sur un corpus d’interaction en petits groupes en classe de langue, cette recherche identifie des méthodes (au sens ethnométhodologique) que les apprenants mettent en œuvre pour gérer la cohérence avec le discours d’autrui lorsqu’ils prennent la parole. Ces méthodes sont observées au sein de trois ‘activités’: le désaccord, l’expansion discursive et l’appropriation de la parole comme participant non-adressé., The present research aims at describing the interactional competence of intermediate learners of French L2. Interactional competence is observed through the study of one of its constitutive dimensions: the accomplishment of interactional coherence from one turn to another. Participation in social interaction entails the ability to take the turn at the right moment in the dynamics of the interaction. However, taking a turn is not only a matter of appropriate timing but also of tying the emerging turn to previous actions. This endeavor is a matter of interactional competence which allows participants to coordinate themselves, to adjust to each other and to jointly organize their verbal conducts. When learning a second language, this interactional competence is both a resource for participating in communicative activities as well as an object of learning which may only be developed through practice itself. Describing how this interactional competence is deployed in situations, in this specific case that of group works, is of central importance for understanding its potential development. This research draws on a praxeological approach to learning and language competence, and, using the tools of Conversation Analysis, focuses on the observation of the learners’ ways of participating in social interaction. Based on a corpus of small group interactions in the language classroom, this research identifies methods (in an ethnomethodological sense) learners deploy to manage interactional coherence when taking a turn, within three specific ‘activities’: disagreement, appropriating the floor as a non-addressed participant and discursive expansions.
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    L'explication dans les interactions en classe de langue: organisation des séquences, mobilisation de ressources, opportunité d'apprentissage
    La présente recherche porte sur les séquences d'explication en classes de français langue première et seconde (dernière année du secondaire supérieur). Elle aborde l'explication en tant que phénomène fondamentalement interactionnel et propose la description systématique, dans une approche inspirée de l'analyse conversationnelle, d'une collection d'explications recensées dans un corpus d'interactions en classe. Les objectifs de la recherche sont 1) la description de l'organisation des séquences d'explication, 2) la description des ressources mobilisées par des apprenants avancés du français pour participer aux séquences d'explication, et 3) la description des opportunités d'apprentissage qui peuvent prendre place dans les séquences d'explication. La recherche se clôt sur une série de propositions didactiques pour optimiser ces opportunités d'apprentissage en classe., The present research focuses on explanation sequences in French as a first (L1) and as a second (L2) language classrooms (last year of upper secondary school). It broaches explanation as a fundamentally interactional phenomenon and proposes a systematic description, through an approach inspired by Conversation Analysis, of a collection of explanations taken from classroom data. The research aims at 1) describing the interactional organization of explanation sequences, 2) describing the resources mobilized by advanced learners of French in order to participate in explanation sequences, and 3) describing the opportunities for learning that may take place within explanation sequences. These aims lead to a set of propositions to optimize these learning opportunities in the classroom.