Voici les éléments 1 - 2 sur 2
  • Publication
    Accès libre
    Interaction logopédiste-enfant: comment se construisent des échanges potentiellement acquisitionnels?
    (2013)
    Rodi, Mireille
    ;
    ;
    Delamotte-Legrand, Régine
    ;
    ;
    Salazar Orvig, Anne
    ;
    Sylvestre, Audette
    La présente recherche porte sur l’interaction logopédiste – enfant. Ancrée dans une perspective interactionniste de l’acquisition du langage, elle vise d’une part à qualifier précisément cette interaction et, d’autre part, à montrer son efficacité à certains moments clés de son déroulement. Plus précisément, elle met en évidence la manière dont un enfant avec troubles spécifiques du développement du langage parvient à se saisir des offres acquisitionnelles que lui présente une logopédiste et les stratégies mises en place par cette dernière pour donner à cet enfant des occasions de saisies. Dès les premières interventions logopédiques, un contrat implicite se tisse entre les deux interlocuteurs, contrat basé à la fois sur une asymétrie d’âge, de rôles, de statuts et de capacités langagières, ainsi que sur une recherche de symétrie ou d’équivalence sur le plan relationnel. Ce contrat engage la logopédiste dans un rôle d’étayage des productions verbales offrant à l’enfant la possibilité de mettre en place des moyens de communication plus efficaces. De son côté, l’enfant s’approprie les propositions de son interlocuteur. Cette situation d’interaction est propice à l’actualisation de séquences potentiellement acquisitionnelles (de Pietro & al., 1989) qui engagent les interlocuteurs dans une démarche d’acquisition/apprentissage sur le plan langagier. C’est ce processus que nous avons mis en évidence, dans le but notamment d’objectiver des savoir-faire appartenant à une communauté de pratique et de souligner l’intérêt de la prise en compte du modèle des SPA dans les contextes thérapeutiques logopédiques., This research concerns the interaction between a speech therapist and a child. Focused on acquiring language through interaction, it aims on the one hand to describe this interaction precisely, and on the other to demonstrate its efficacy at certain key moments. More precisely, it shows how a child with specific language development problems manages to grasp the opportunities for acquisition offered by a speech therapist and the strategies used by the latter to give the child opportunities to grasp. From the very first speech therapy sessions, an implicit bond is created between both participants. This is based on an asymmetry of age, roles, status and language capacity, as well as on a search for symmetry or equivalence at the relational level. This bond engages the speech therapist in the role of supporting verbal production, offering the child the possibility of using more efficient means of communication. For his part, the child appropriates the proposals of the speech therapist. This interaction situation is conducive to the updating of potential acquisition sequences (de Pietro et al., 1989), which engage the participants in an acquisition/learning set-up in terms of language. This is the process we have proven, with the aim of objectifying know-how belonging to a community of practice and of underlining the importance of taking into account the potential acquisition sequence model in speech therapy contexts.
  • Publication
    Métadonnées seulement
    Syntaxe et dialogue: les configurations syntaxiques impliquant "il y a"
    ; ; ;
    Hudelot, Christian
    ;
    Kern, Sophie
    ;
    Salazar Orvig, Anne
    ;
    Wells, Bill
    Cette recherche se propose d’étudier les configurations syntaxiques impliquant le présentatif il y a. Une de ces constructions, la construction présentative clivée en il y a (il y a un cygne qu’a mordu les fesses à mon grand papa) est bien documentée (Lambrecht, 1988, 2002). Le segment [il y a SN] peut faire partie d’un large éventail de configurations syntaxiques, abordées principalement du point de vue de la syntaxe, de la sémantique ou de la structure informationnelle (Cappeau, Deulofeu, 2001, Berrendonner, 2003). Très peu de recherches rendent compte de ces configurations en interaction. Selon la Linguistique Interactionnelle (Ochs et al., 1996, Ono, Thompson, 1996, Helasvuo, 2004), les productions langagières et la syntaxe sont configurées pas à pas au fil de l’alternance des tours de parole et des activités réalisées par les participants au cours de l’échange. Dans le même temps, dans cette perspective, les unités linguistiques détiennent un rôle dans l’accomplissement de ces activités. Une analyse séquentielle de ces configurations syntaxiques illustre comment, à la suite du segment [il y a SN] et en fonction des activités en cours, les participants de l’échange s’orientent vers la poursuite du tour de parole du locuteur avec une proposition relative, comme pour la présentative clivée, ou en entrant dans une séquence conversationnelle plus large, comme la construction d’une liste. La fin du segment [il y a SN] se révèle être un emplacement séquentiel dans lequel les autres participants de l’échange peuvent commenter le discours en cours, proposer des ajouts – des expansions ou des complétions – ou un simple continuateur, montrant ainsi qu’ils s’orientent eux aussi vers la réalisation de cette séquence conversationnelle. Tout en permettant au locuteur de prolonger son tour de parole en projetant la réalisation d’une unité de construction de tour composée (Lerner, 1991, 1996), le segment [il y a SN], en fonction de l’activité en cours et de son contour prosodique, peut participer à des initiations de clôture de séquence. Notre analyse porte sur des interactions entre adultes et entre adultes et enfants présentant ou non un trouble spécifique du développement du langage (Leonard, 2000). L’étude de ces interactions souligne la nature collaborative du langage au travers de l’étayage que peut proposer l’adulte à l’enfant (Bruner, 1983) et apporte un autre regard sur le déploiement de ces configurations syntaxiques dans l’alternance des tours de parole.