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    (Auto)portrait(s). Dürrenmatt et les arts visuels
    (Neuchâtel : Université de Neuchâtel, 2023) ;
    Ce travail offre une première étude sur Friedrich Dürrenmatt (1921-1990) en tant qu'artiste graphique et en tant que peintre. En effet, le célèbre écrivain suisse a dessiné et peint toute sa vie, réalisant ainsi une production visuelle importante. Cependant, alors qu'il revendique son identité d'écrivain, il répète toute sa vie ne pas être un peintre. Comment interpréter cette apparente contradiction ? Quel est donc le rapport que Dürrenmatt entretient avec les arts visuels d'une part, et son propre œuvre peint d'autre part ? La première partie de ce travail interroge les connaissances et affinités de Dürrenmatt pour les arts visuels, afin de proposer un aperçu de son musée imaginaire (André Malraux). La seconde questionne la pratique qu’a Dürrenmatt du dessin et de la peinture, à savoir ses processus créatifs, ses destinataires et ses fonctions. La réception de cet œuvre graphique et peint est également examinée, de même que le discours que Dürrenmatt tient sur son œuvre. Cela permet d'appréhender sa posture face aux arts visuels et à son identité de peintre, héritiers de la légende de l'artiste (Ernst Kris et Otto Kurz). Loin d'ignorer l'importance de la production littéraire de Dürrenmatt, cette thèse se distingue d’autres travaux qui prennent pour objet de recherche son œuvre peint en lien avec son œuvre littéraire, ou encore comme artiste à double vocation. Le choix des sources réunit l'œuvre graphique et peint de Dürrenmatt, sa bibliothèque, ses agendas personnels, sa correspondance, les dossiers d’expositions, sa propre collection d'œuvres d'art de tiers, des témoignages de personnes qui l’ont connu, un corpus d'articles de presse, ainsi que les écrits de l'artiste lorsque ceux-ci concernent les arts visuels ou l'œuvre peint. Une des clefs de lecture du lien que Dürrenmatt entretient avec son œuvre peint est l'analyse de ses autoportraits, à savoir la manière dont l'artiste choisit de se présenter au monde. Traversant la production graphique et peinte de Dürrenmatt, l'autoportrait offre à l'artiste un miroir que ce dernier choisit d'orienter tant vers son public que vers lui-même. Genre réflexif par excellence, il lui sert de prise de distance pour questionner son identité. L'étude de ces autoportraits montre comment Dürrenmatt, en tant que fin connaisseur des modèles de l'autoreprésentation dans l'histoire de l'art, joue avec la typologie du genre et sa diversité. Elle montre également le développement progressif de sa posture vis-à-vis des arts visuels et de son identité de peintre. Le portrait proposé ainsi n'est pas figé mais prend en considération l'évolution de sa posture d’artiste au fil du temps.
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    La Suisse en caricatures. Déconstruction et satire des mythes suisses
    Il n’y a pas de sujet auquel Dürrenmatt se soit attaqué avec autant de passion que la Suisse et ses particularités. « J’aime le Suisse » : certes, par ces mots écrits à la fin des années 1960, il reconnaissait son identité, mais c’était pour ajouter aussitôt qu’il n’aimait pas moins se « bagarrer avec lui ».. Cela laisse déjà entrevoir que toute cette affection ne l’empêchait pas de cultiver un certain goût de la controverse et de la provocation. Il ne montrait aucun ménagement lorsqu’il s’agissait de démasquer les faiblesses de la Suisse et les abus qui s’y commettaient, et pourtant, malgré toute sa distance critique, Dürrenmatt ne pouvait s’imaginer travailler ailleurs qu’en Suisse, pays qu’il ne quittait qu’occasionnellement pour des voyages ou des mises en scène à l’étranger. Il lui plaisait de vivre en Suisse, tout autant que de parler le dialecte suisse alémanique. Il appréciait la diversité culturelle et linguistique de cet État artificiel fondé sur une volonté politique, tout en constatant que les différentes communautés s’y côtoyaient dans une relative indifférence plutôt qu’elles ne vivaient ensemble. L’article propose un tour d’horizon des principales œuvres graphiques de Dürrenmatt où il est question de la Suisse, et cela avec des références à ses œuvres littéraires. Si l’on excepte trois dessins d’enfance, il s’agit exclusivement de caricatures, genre tout particulièrement approprié à la critique et dont, en 1952, il définit ainsi la fonction : « La caricature est devenue une des armes de l’esprit humain, c’est-à-dire un des moyens de critiquer l’homme. »
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    Restriction temporaire
    «Die Karikatur ist eine Waffe des menschlichen Geistes». Friedrich Dürrenmatt als Karikaturist
    Die Karikatur bildet die grösste Themengruppe in Friedrich Dürrenmatts grafischem Werk. Dies liegt nicht nur an seiner Vorliebe für diese Gattung, sondern auch an der Schnelligkeit und Spontaneität, die ihm diese Kunstform erlaubte. Wie bereits Peter Rusterholz festgestellt hat, gehört die Karikatur zu den «Grundformen der Darstellung des Dichter-Malers Dürrenmatt». Sein Hang zum Grotesken und zur satirischen Verzerrung ist nicht nur in seinem bildnerischen Schaffen, sondern auch in seinem literarischen Werk allgegenwärtig. 1978 kommentierte Dürrenmatt diese Tatsache mit den Worten: «Ich weiss, ich karikiere gern, ich treibe auch mit dem Stift furchtbar gern Unsinn, aber das mache ich ja im Schreiben auch – also ich kann nicht behaupten, dass ich immer nur ernsthafte Dinge geschrieben habe.» Sein Humor, der nach Dürrenmatts eigener Aussage «nie zu unterschätzen» und «überall wirksam» sei, durchzieht sein schriftstellerisches und bildnerisches Werk wie ein roter Faden.