Voici les éléments 1 - 3 sur 3
  • Publication
    Accès libre
    La contractualisation des institutions de la politique socio-éducative du Canton de Vaud: un partenariat public-privé à l'heure du New Public Management
    La politique socio-éducative du Canton de Vaud de 2006 a été mise en place suite à la réforme de la Loi sur la Protection des Mineurs (LProMin) de 2004. Cette loi vaudoise organise le système de protection des mineurs en danger dans leur développement et définit les acteurs publics et privés en charge de cette problématique ainsi que leurs principes d’intervention et de collaboration. La transformation introduite par cette loi a été l’établissement d’un nouveau mode de collaboration et de financement des institutions privées répondant aux missions de service public dans ce domaine. La LProMin inaugure également un changement fondamental dans la création et la gestion des prestations éducatives en affirmant le leadership du Canton en matière de protection de l’enfance dans le but de rationnaliser les prestations éducatives sur le territoire vaudois. On comprend alors que ce nouveau cadre juridique modifie les capacités d’initiatives et les marges de manœuvre des acteurs publics et privés en jeu. Le propos de cette recherche est alors d’étudier les répercussions de cette réforme pour les acteurs privés et publics et leurs différentes stratégies afin d’assurer leurs intérêts respectifs. Le questionnement principal est : comment la contractualisation des institutions de la politique socio-éducative du Canton de Vaud, met-elle en lumière les enjeux d’un partenariat public-privé dans le cadre du New Public Management ? L’enquête a été réalisée dans le cadre d’un stage au sein du Service de Protection de la Jeunesse du Canton de Vaud en 2012. Les analyses ont été faites sur la base d’observations participantes, d’analyses documentaires et d’entretiens semi-directifs.
  • Publication
    Accès libre
    La sociologie d'Abdelmalek Sayad et l'expulsion des étrangers délinquants en Suisse

    Pourquoi les sociétés d'immigration éprouvent-elles le besoin d’expulser les délinquants étrangers, même s’ils y ont vécu toute leur vie? Pourquoi l'expulsion est proposée comme une solution à la délinquance des étrangers? Quelle est la part de la stigmatisation et de la criminalisation des étrangers dans ce phénomène ? Comment interpréter les arguments avancés dans la discussion autour de l’expulsion des étrangers délinquants ?

    Interpelés par ces questions, nous avons essayé de concevoir un travail répondant au moins à une partie d’entre elles. En outre, nous avons pris comme base théorique de notre travail l’approche d’Abdelmalek Sayad. Celui-ci est un des premiers sociologues qui a su créer une approche originale sur la migration dans le monde francophone. Son approche sur l’expulsion des étrangers délinquants est une des principales références dans le domaine et, à l’heure actuelle, mérite d’être considérée comme étant la plus aboutie.

    l y a bien sûr d’autres motifs qui expliquent notre choix, dont le premier est le désir de mieux comprendre la sociologie de Sayad. Nous sommes d’avis que cette dernière mérite une réflexion critique et que ceci est même nécessaire pour la compréhension de son apport sur l'expulsion des étrangers délinquants. Pourtant, il nous faut indiquer aussi les limites de nos ambitions. Car il est clair qu’analyser la sociologie de Sayad dans sa généralité dépasse largement le cadre d’un mémoire de master. C’est la raison pour laquelle nous essayerons de le faire en nous limitant à sa réflexion concernant notre sujet de recherche. Un autre point important à souligner est que l’approche de Sayad est basée sur l'exemple de l'immigration algérienne. Avec ce travail, outre le désir d'être plus clair en ce qui concerne le cas de la Suisse, nous espérons savoir dans quelle mesure la portée générale que cette approche revendique est méritée, malgré l’immigration particulière sur laquelle elle s’appuie.

    Notre travail s'écarte quelque peu d'un mémoire de master classique qui consiste à avancer des hypothèses et essayer par la suite de les confirmer ou infirmer à partir de données empiriques. Or, il ne s'en éloigne qu'en apparence. Car, les principales idées de Sayad sur l’expulsion des étrangers délinquants sont à envisager comme des hypothèses que nous nous efforcerons de vérifier grâce au matériel recueilli.

    Le travail que nous réaliserons peut être pensé comme un mouvement circulaire en trois temps. Dans un premier temps, nous présenterons la sociologie de Sayad dans le but de mieux appréhender son apport dans l’étude de l’expulsion des étrangers délinquants. Dans un deuxième temps, nous tenterons d’appliquer certaines idées reprises de la première partie à l’exemple de la Suisse. Cette partie débutera par un bref aperçu de la situation en Suisse, qui aura surtout recours à des statistiques disponibles, à des textes juridiques ainsi qu’à la littérature spécialisée. Dans ce rappel, la dimension historique de la migration en Suisse sera prise en compte dans la mesure du possible. Le reste de cette deuxième partie sera consacré à l’application de l’approche de Sayad au cas de la Suisse. Ici, la législation suisse et la discussion menée autour de l’expulsion méritent une attention particulière. Pour ce faire, entre autres, nous analyserons les interventions dans les forums d’internet. Cette partie terminera avec une étude de cas montrant le déroulement, la complexité et les effets de l’expulsion sur la base de l’exemple d’un jeune étranger expulsé de Suisse.

    Dans un troisième et dernier temps, nous reverrons l’apport de Sayad en nous basant sur l’exemple suisse, autrement dit sur les résultats de la partie précédente. Ainsi, le mouvement que nous avons qualifié de circulaire en trois temps touchera à sa fin. Ce faisant, nous espérons pouvoir dire dans quelle mesure la sociologie de Sayad aide à mieux comprendre l’expulsion des étrangers en Suisse ainsi que la discussion menée autour de celle-ci. En outre, il nous sera possible de savoir si le cas suisse permet de montrer ce qui nécessite plus d’investissement dans l'approche de Sayad.
  • Publication
    Accès libre
    L'exploitation de l'Okok (Gnetum Africanum) par les femmes au Caméroun: analyse sociologique de l'émergence d'une cueillette de rente et de ses implications socioéconomiques et environnementales dans la région forestière de Sa'A
    (2007)
    Nlend V, George Boniface
    ;
    Ce projet de recherche repose sur la préoccupation professionnelle de construire une problématique générale “Femmes, Environnement et Développement durable”. Son objectif est de créer les conditions structurelles d’une association efficace entre d’un côté les préoccupations de renforcement des capacités économiques et citoyennes des femmes, et de l’autre le souci de densifier l’univers des potentiels humains de viabilisation des écosystèmes et de conservation des ressources écologiques. A cet effet, l’optique de dessiner une activité pertinente à partir des problèmes socio-économiques réels, des besoins effectifs des femmes et des populations ainsi que des enjeux environnementaux tangibles, a conduit à la formulation d’un prétexte méthodologique de recherche qui devait permettre d’une part un réexamen critique des postulats avancés par les Nations Unies et plusieurs organismes internationaux affirmant la densité de la relation entre les femmes et l’environnement, et d’autre part la détermination des implications sociales, économiques, environnementales et institutionnelles majeures qui en seraient mobilisées. L’identification du phénomène de cueillette rentière du Gnetum africanum par les femmes de la région de Sa’a en zone forestière au Cameroun a ainsi suggéré des perspectives optimales aussi bien de recherche que d’action et découvert un important potentiel théorique et opérationnel à vocation socio-économique. L’utilisation combinée de la Grounded Theory et de l’approche systémique a facilité la détermination et l’articulation des implications sociales, économiques, écologiques et institutionnels auxquelles l’exploitation de l’okok donne lieu, et finalement la formulation des enjeux les plus essentiels en question. Elle a également permit d’observer l’évolution de l’influence structurelle du contexte économique sur la culture et les modes de fonctionnement des populations de même que sur les déterminants des dynamiques aussi bien quant aux rapports sociaux de sexe, qu’en tant que mutations intervenues dans les conditions de vie des femmes, emportées au quotidien dans la gestion d’une sorte d’embarras existentiel où se vit la contradiction entre les besoins économiques de survie qui appellent à une exploitation sans repos des ressources forestières, et l’incapacité de s’arrêter et de faire une pause régénératrice, en face de l’inexorable disparition à vue d’oeil de ces ressources. La disqualification du schéma économique ancien et l’affirmation prédominante des activités jadis réservées aux femmes, ont stigmatisé certains dysfonctionnements réels de genre et cristallisé la place centrale ainsi que l’importante responsabilité sociale de la femme, l’impact conséquent de l’assomption qu’elle fait de ses rôles de re-création sociale, dans la stabilité des ressources des écosystèmes, et la nécessité d’une sensibilisation des politiques économiques environnementales aux exigences du développement durable. Les conséquences de la crise économique ont ouvert une ampleur nouvelle à la socialité de la femme et jeté un éclairage pertinent sur les déficiences institutionnelles et leur impact structurant global, la densification des responsabilités sociales des femmes mais aussi leurs faiblesses citoyennes ; elles ont également découvert l’influence avérée aussi bien que le potentiel remarquable d’une ressource sauvage non ligneuse dans la microéconomie et la survie des populations. Le visage du statut social que la femme assume avec l’avènement de la nouvelle économie dévoile non seulement le caractère incident de l’analyse du point de vue du système patriarcal de domination mais surtout son intérêt résiduel. Il s’avère dès lors qu’à défaut de parler de la réalité d’un problème économique structurel, le problème des femmes tel qu’il se dégage à travers l’exploitation de l’okok ne réside pas dans la nature ou le type de leur rapport culturel aux hommes. Ce rapport semble de négociation, d’entente ou de gestion permanente des contre-équilibres ; il procède d’une vision plutôt identitaire, organique et efficace de la société dans laquelle la cristallisation des identités sexuelles par la différenciation de principe des positions et des activités, semble constituer un socle central de viabilisation de la société. Au lieu d’être un instrument de promotion et d’amélioration des capacités économiques et citoyennes de la femme et de son environnement naturel et social, l’activité d’exploitation de l’okok semble plutôt constituer un facteur dysfonctionnel. Non seulement la faiblesse de la prise en charge structurelle de la filière provoque une exploitation frénétique qui maintient la pauvreté sociale et intensifie la pression sur les écosystèmes, mais en plus, tout en affrontant l’adversité des obstacles et dangers de la cueillette en forêt, les femmes doivent faire face à d’autres types de contraintes telles que les résistances diffuses sur l’extension incontrôlée dans leur liberté de mouvement. La formulation d’un projet d’optimisation de l’économie du Gnetum par la saisie des implications sociales et environnementales de l’activité des femmes dans ce domaine, confirme la pertinence opératoire de l’approche genre : en relevant la qualité de la participation à la socialité des différents groupes sociaux, elle a favorisé l’identification des facteurs dysfonctionnels mais aussi optimisants, et les a restitué rétroactivement comme constitutifs d’une seule dynamique sociale. Il en émerge en fin de compte la nécessité d’élaborer les bases théoriques pertinentes du Programme de durabilisation de l’économie du Gnetum africanum au Cameroun, autour d’une triple orientation opérationnelle reposant sur une action, primo de citoyennement des femmes, secundo de viabilisation du cadre institutionnel de gestion de la filière, et tertio de motivation aussi bien d’un projet de domestication de l’okok que d’une démarche de développement des potentiels industriels alimentaires, agro-alimentaires et pharmaceutiques de cette plante., This research proposal is based on the vocational requirement to formulate a general research problematic on the theme “Women, the Environment and Sustainable Development”. The objective is to create structural conditions for the effective integration of concerns to build the economic and citizenship capacities of women and to boost human potentials in ecosystem improvement and ecological resource conservation. To that end, the design of a relevant activity on the basis of actual socio-economic problems, felt needs of women and the population, as well as concrete environmental challenges, led to the adoption of a research methodology to allow the critical examination of hypotheses put forward by the United Nations and several international organizations to buttress the idea of an increased relationship between women and the environment, on the one hand, and to determine major resultant social, economic, environmental and institutional implications, on the other. The harvesting of Gnetum africanum by women in Sa'a Region, situated in the forest area of Cameroon, therefore presented good prospects for research and action, and significant socioeconomic theoretical and operational potentials. The use of the Grounded Theory and the Systemic Approach facilitated the identification and presentation of social, economic, ecological and institutional implications of the exploitation of okok, and the formulation of major stakes of the activity. It also enabled the observation of the evolution of the structural influence of the economic factors on culture and the interaction of the population on dynamics, as well as gender relationships, as changes in the living conditions of women, who try daily to manage an upsetting fight for continued existence characterized by a contradiction between the need for survival which necessitates the continuous exploitation of forest resources, and the inability to take off to rest, against a backdrop of the inevitable depletion of forest resources. The abandonment of the old economic order and the prominence of activities hitherto reserved for women caused gender dysfunctions and increased the role and social responsibility of women, the real influence of the women’s assumption of their social role, and the raising of awareness on environmental economic policies to promote sustainable development. The consequences of the economic crisis assumed a new dimension with the increased role of women in society and threw more light on institutional shortcomings and structural impact, the increase in social responsibilities of women, and their low level of citizenship. They have also led to the discovery of the role and huge potential of non-woody resources in the microeconomic level and survival of the population. With the advent of the after-crisis economic paradigm, the social status of women presents a supplementary aspect for analysis from the standpoint of the patriarchal system of domination, as well as it importance. The absence of discussion on structural economic problems and the problems faced by women with regard to the exploitation of okok are not based on the nature or type of cultural relationships between women and men. These relationships are based on negotiation, agreement or on the permanent management of counter-equilibriums. They relate to an identity, organic and positive vision of society in which the crystallization of gender identities through the differentiation of positions and activities forms the basis for social development. Rather than an instrument for promoting and improving the economic and citizenship capacities of women and their natural and social environment, the exploitation of okok is a dysfunctional factor. The poor organization of the sector leads to erratic exploitation which promotes social poverty and intensifies pressure on ecosystems. Furthermore, women face other constraints such as diffused resistance on their freedom of movement, as well as obstacles and dangers involved in the harvesting of the plant from the forest. The design and execution of a project to optimize economic activities centred on the Gnetum through the mastery of the social and environmental aspects of the activity carried out by women confirms the operational relevance of adopting a gender approach. The focus on the quality of participation in different social groups enhanced the identification of dysfunctional and optimal factors, and presented them as the constituent elements of a single social dynamic. In the final analysis, there is need to work out relevant theoretical bases for the setting up and implementation of a Sustainability Gnetum Africanum Exploitation Programme in Cameroon, on a three-fold operational orientation based on citizenship empowerment action of women, the development of an institutional framework for the management of the sector, and the implementation of a project to domesticate the okok plant and enhance the agro-food and pharmaceutical industrial potentials of this plant.