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De Saussure, Louis
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De Saussure, Louis
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Professeur.e ordinaire
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louis.desaussure@unine.ch
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- PublicationAccès libreImplication de la mémoire sémantique dans les opérations de morphologie flexionnelle et dérivationnelle(2015)
;Auclair-Ouellet, Noémie; ;Macoir, Joël, Université Laval ;Wilson, Maximiliano; ;Démonet, Jean-FrançoisGonnerman, LauraIntroduction : Plusieurs modèles accordent un rôle à la mémoire sémantique dans les opérations qui sous-tendent la morphologie flexionnelle et la morphologie dérivationnelle. Toutefois, plus d’études sont nécessaire pour comprendre la nature et la portée du rôle joué par cette mémoire dans la morphologie. Objectifs : Cette thèse a pour but de spécifier l’implication de la mémoire sémantique dans les aspects structurels (combinaison des morphèmes, formation de mots morphologiquement complexes), et conceptuels (traitement du sens contenu dans les morphèmes) de la morphologie flexionnelle et dérivationnelle. Méthode : L’implication de la mémoire sémantique a été examinée dans trois études menées auprès de personnes atteintes de démence sémantique (DS) et de participants ne présentant pas d’atteintes cognitives. Résultats : Contrairement au groupe contrôle, les personnes atteintes de DS ont de la difficulté à produire et à comprendre les informations sémantiques transmises par les morphèmes flexionnels. Elles ont également tendance à préférer une alternative régularisée à un verbe pseudo-régulier correctement fléchi. En morphologie dérivationnelle, les personnes atteintes de DS ont plus de difficultés à produire des mots dérivés quand la relation entre le mot de départ et le mot cible est moins transparente. Ces difficultés donnent lieu à la production de pseudo-mots morphologiquement complexes. Les personnes atteintes de DS ont une sensibilité normale à la compatibilité grammaticale des morphèmes, mais ont des difficultés à comprendre le contenu sémantique transmis par les affixes dérivationnels, ainsi qu’à traiter le changement de sens entraîné par ces affixes sur un mot de base. Enfin, les capacités de mémoire sémantique, telles qu’évaluées par un ensemble de tests standardisés, sont un prédicteur significatif de la performance dans les deux domaines de la morphologie. Conclusion : Le rôle de la mémoire sémantique dans la morphologie prend plusieurs formes. Elle sous-tend la représentation du contenu sémantique transmis par les morphèmes, ainsi que la représentation des mots présentant plus de propriétés idiosyncratiques. Par conséquent, l’atteinte de la mémoire sémantique entraîne des difficultés de morphologie variées. Ces résultats ont plusieurs implications pour les modèles de la morphologie, et la prise en charge des troubles de mémoire sémantique., Introduction: Several models claim that semantic memory plays a role in the operations that underlie inflectional and derivational morphology. However, more studies are needed to understand how and to what extent semantic memory is involved in morphology. Aims: This thesis dissertation has the aim to specify the involvement of semantic memory in structural (morpheme combinations, morphologically complex word formation) and conceptual (processing of the morphemes’ meaning) aspects of inflectional and derivational morphology. Method: Semantic memory’s involvement in morphology was examined in three studies conducted with individuals presenting semantic dementia (SD) and people without cognitive impairment. Results: Contrary to the control group, individuals with SD show difficulties in the production and comprehension of semantic information conveyed by inflectional morphemes. They also tend to prefer a regularised alternative over a correctly inflected pseudo-regular verb. In derivational morphology, individuals with SD have more difficulties to produce derived words when the relation between the word given as starting point and the goal word is less transparent. These difficulties result in the production of morphologically complex pseudo-words. Individuals with SD present normal sensitivity to morphemes’ grammatical compatibility, but they have difficulties to understand the semantic content of derivational affixes and to process the change in meaning that they induce on a base word. Semantic memory capacities, as assessed with an array of standardised tests, are a significant predictor of performance in both domains of morphology. Conclusion: Semantic memory’s role in morphology takes many forms. Semantic memory underlies the representation of morphemes’ semantic content and of words that present idiosyncratic properties. Hence, semantic impairment causes a variety of morphological difficulties. These results have several implications for models of morphology and for the care of semantic memory impairments.