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Barry, Mamadou Pathé
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Barry, Mamadou Pathé
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- PublicationAccès libreMéthodes statistiques d’analyses longitudinales dans le domaine de l’immigration : application au parcours de vie des étudiants africains en Suisse avec l’utilisation des données administrativesNombreux sont les étudiants qui décident de quitter leurs pays pour aller se former à l’étranger. Cette mobilité étudiante n’est pas un fait nouveau, c’est un phénomène qui s’inscrit dans une tradition académique aussi ancienne que l’histoire des universités elles-mêmes. Dans cette thèse, nous nous intéressons au parcours de vie des étudiants internationaux de manière générale et particulièrement à celui des étudiants africains qui ont quitté leurs pays d’origine dans le but de poursuivre une formation universitaire en Suisse. L’augmentation très rapide de l’effectif des étudiants internationaux et africains dans le monde et en Suisse nous a poussés à nous intéresser à cette problématique dans une perspective de parcours de vie. Nous commençons ainsi par une introduction à l’analyse des parcours de vie pour ensuite présenter les modèles statistiques les plus couramment utilisés dans ce domaine. Ces modèles se subdivisent en trois groupes : non paramétriques, paramétriques et le modèle semi-paramétrique de Cox. L’objectif principal de la thèse est de transposer ces méthodes statistiques, qui sont très largement utilisées dans d’autres domaines, dans le but d’analyser l’immigration avec des données longitudinales administratives. Les modèles sont présentés avec des exemples d’application. Ces derniers sont comparés entre eux afin de mettre en lumière les avantages et les inconvénients de chaque modèle ainsi que les questions de recherche auxquelles ils permettent de répondre. Nous montrons aussi comment choisir le modèle le plus adapté parmi tous les modèles présentés. Les modèles de régression logistiques à temps discret sont ensuite abordés dans le but de remédier à certaines insuffisances des modèles paramétriques et du modèle de Cox. Nous présentons aussi les différentes sources de données longitudinales pour ensuite introduire les données administratives livrées par l’Office fédéral de la statistique (OFS). Ces données proviennent des bases de données des étrangers (ZAR, ZEMIS) et de la base de données des étudiants (LABB). Ces deux bases de données ont été fusionnées dans le but de mettre en commun les parcours migratoire et académique des étudiants internationaux et des étudiants africains. Nous décrivons ensuite l’évolution de l’effectif des étudiants africains en Suisse durant ces dernières années (pour la période allant de 1997 à 2014), les nationalités les plus représentées, les domaines d’études privilégiés par ces étudiants ainsi que les universités suisses qui accueillent le plus grand nombre d’étudiants africains. Il ressort de nos analyses que l’effectif des étudiants africains en Suisse par nationalité est très inégal ; l’Afrique du Nord à elle seule représente près de la moitié de l’effectif total des étudiants africains en Suisse. En Afrique subsaharienne, le Cameroun est le pays le plus représenté dans les universités suisses suivi par le Sénégal, la Côte d’Ivoire et Madagascar, mais dans des proportions moindres. Les étudiants africains en Suisse s’orientent généralement vers les branches techniques et économiques au niveau du bachelor et sont nombreux à suivre ces formations dans les Hautes Ecoles Spécialisées (HES). Au niveau du master, il ressort que ces étudiants sont nombreux à s’orienter vers les sciences exactes et naturelles, les branches techniques et économiques dans les universités et les écoles polytechniques fédérales. Les universités romandes sont celles qui accueillent le plus d’étudiants africains tandis qu’en Suisse alémanique, c’est l’Université de Bâle. A l’issue de cette analyse, nous nous sommes intéressés aux facteurs explicatifs du fait que les étudiants internationaux et les étudiants africains prolongent le séjour en Suisse après les études. Parmi ces facteurs explicatifs, nous relevons en particuliers des caractéristiques démographiques, migratoires et académiques.