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    Les territoires de l'industrie financière : quelles suites à la crise de 2008-2009 ?
    Cet article interroge le couplage entre l'industrie financière d'une part et l'économie réelle (économie monétaire de production) d'autre part dans une perspective institutionnaliste et territoriale.
    La crise actuelle, qui a pris naissance dans la sphère financière pour se propager ensuite vers les activités réelles, est présentée comme le résultat d'une autonomisation progressive de la finance. Cette déconnexion peut être comprise comme la construction d'une géographie spécifique, caractérisée par une extrêmement concentration dans les principales places financières mondiales (la Global City) et d'un contrôle qui s'exerce à partir de là vers les régions productrices d'une part et vers les sources d'épargne d'autre part. L'économie réelle de son côté est restée organisée de manière plus traditionnelle, la cohérence du marché du travail et de l'accumulation des connaissances résidant toujours pour l'essentiel à l'échelle des régions et des nations. C'est aussi à ces échelles que se posent les préoccupations sociales et environnementales est qu'est donc organisée la reproduction des ressources.
    La question qui se pose avec la crise peut donc être formulée comme suit. Comment réarticuler les circuits financiers et l'économie réelle? Plus particulièrement, comment recréer des connexions suffisamment directes pour prendre en compte les aspirations actuelles en termes de durabilité, de stabilité monétaire et financière et de préserver les conditions de reproduction des ressources, en particulier du travail et des connaissances?
    Deux scénarios sont esquissés. Le premier est centré sur la poursuite du fonctionnement du système actuel d'allocation des capitaux par les marchés financiers grâce au développement de produits qui tiennent compte des aspirations éthiques actuelles de la société (investissements « verts », investissement socialement responsable, etc.). Ce scénario, porté par les acteurs du système actuel, ne répond cependant pas aux disfonctionnements des marchés financiers. Le second scénario, plus prospectif, prend cela en compte. Les principaux investisseurs (en particuliers les fonds de pension) ainsi que les entreprises (qui ne verront probablement plus leur valeur augmenter comme par le passé) risquent de faire défection et de se tourner vers de nouveaux circuits de financement. Dans cette seconde perspective, il devient nécessaire de s'interroger sur les nouvelles formes territoriales que prendront ces nouveaux circuits.
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    Les territoires de l'industrie financière : quelles suites à la crise de 2008-2009 ?
    Dans une perspective institutionnaliste et territoriale, cet article interroge le couplage entre la finance de marché d’une part et l’économie réelle d’autre part. La crise actuelle est présentée comme le résultat d’une autonomisation progressive de la finance vis-à-vis de l’économie réelle, qui peut être comprise comme la construction d’une géographie spécifique, caractérisée par une extrême concentration dans les principales places financières mondiales et d’un contrôle qui s’exerce à partir de là vers les régions productrices d’une part et vers les sources d’épargne d’autre part. L’économie réelle de son côté est restée organisée de manière plus traditionnelle, la cohérence du marché du travail et de l’accumulation des connaissances résidant toujours pour l’essentiel à l’échelle des régions et des nations. C’est aussi à ces échelles que se posent les préoccupations sociales et environnementales est qu’est donc organisée la reproduction des ressources. Dès lors, les réflexions sur un système financier alternatif nécessiteraient de repenser la manière dont on articule les investisseurs et les entreprises avec les contextes régionaux et nationaux qui leur permettent de développer leur fortune et de développer leurs activités., Based on an institutional and territorial approach, this article questions the linkages between financial and real economy. The current crisis is seen as the result of an autonomy process of finance towards the real economy, which can be understood as the implementation of a specific geography with the very concentration and control in the main financial world places of the productive regions on the one hand and of the savings flows on the other. On the opposite, the real economy is still organized in a more traditionnel manner as the coherence of the work market and the accumulation of knowledge is still mainly based on regional and national scales. The social and environmental concerns and the reproduction of resources also occur at these scales. Consequently, new insights on a alternative financial system would contain the way investors and firms are connected with regional and national contexts that give the opportunity to invest and to develop their activities.