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''Théorie et enjeux moraux de la fiction chez Rousseau et Isabelle de Charrière''
Date de parution
2012-12-21
In
Cahiers Isabelle de Charrière / Belle de Zuylen Papers
Vol.
7
De la page
55
A la page
70
Résumé
La question des liens entre littérature et morale se pose en des termes très différents chez Rousseau et chez Isabelle de Charrière. Après avoir dénoncé dans la Lettre à d’Alembert l’influence néfaste du théâtre sur les mœurs, Rousseau défend un point de vue inverse dans La Nouvelle Héloïse en attribuant à la fiction une portée rédemptrice. Bien qu’antithétiques, ces deux textes reposent sur une conception identique du public : soumis à l’influence de passions qu’ils ne maîtrisent pas, les lecteurs/spectateurs se trouvent privés de l’usage de la raison. Ils peuvent de ce fait être entraînés indifféremment vers le bien ou vers le mal. Isabelle de Charrière porte un regard plus nuancé sur ce sujet. Convaincue de la primauté du sens critique des lecteurs, elle se montre dubitative quant aux pouvoirs de la fiction. En cela, sa réflexion entre en résonance avec une mutation importante du champ esthétique du tournant des Lumières : l’autonomie de l’art et de la morale.
En mettant face à face les points de vue de Rousseau et d’Isabelle de Charrière, cet article examine dans un premier temps deux aspects opposés du débat sur l’exemplarité des fictions dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Dans un second temps, il rend compte de la place tout à fait particulière qu’occupait Rousseau dans la pensée d’Isabelle de Charrière, notamment au lendemain de la Révolution.
En mettant face à face les points de vue de Rousseau et d’Isabelle de Charrière, cet article examine dans un premier temps deux aspects opposés du débat sur l’exemplarité des fictions dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Dans un second temps, il rend compte de la place tout à fait particulière qu’occupait Rousseau dans la pensée d’Isabelle de Charrière, notamment au lendemain de la Révolution.
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Type de publication
journal article