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La dynamique des anthroponymes chez les Ding de la République démocratique du Congo (1885-1960)
Auteur(s)
Tshiala, Lay
Editeur(s)
Monnier, Laurent
Ndaywel è Nziem, Isidore
Date de parution
2011
Mots-clés
- Acculturation
- administration
- anthropologie « chez soi »
- anthroponymes
- changements culturels
- christianisation
- colonisation
- Compagnie du Kasai
- Congo
- contacts culturels
- contacts de langues
- culture
- Ding
- dynamiques économiques
- éducation
- identification
- Lori
- migrations
- Ngwi
- noms de personne
- pratiques dénominatives
- récits historiques
- relégation
- symbolique
- transcription
- Yans
- Acculturation
- administration
- anthroponyms
- banishment
- christianization
- colonization
- Compagnie du Kasai
- Congo
- cultural contacts
- cultural changes
- culture
- denominative practices
- Ding
- economic dynamics
- education
- historical tales
- identification
- languages contacts
- Lori
- migrations
- native anthropologist
- Ngwi
- personal names
- symbolism
- transcription
- Yans
Acculturation
administration
anthropologie « chez ...
anthroponymes
changements culturels...
christianisation
colonisation
Compagnie du Kasai
Congo
contacts culturels
contacts de langues
culture
Ding
dynamiques économique...
éducation
identification
Lori
migrations
Ngwi
noms de personne
pratiques dénominativ...
récits historiques
relégation
symbolique
transcription
Yans
Acculturation
administration
anthroponyms
banishment
christianization
colonization
Compagnie du Kasai
Congo
cultural contacts
cultural changes
culture
denominative practice...
Ding
economic dynamics
education
historical tales
identification
languages contacts
Lori
migrations
native anthropologist...
Ngwi
personal names
symbolism
transcription
Yans
Résumé
Les Ding du Sud-ouest de la République démocratique du Congo ont subi la colonisation belge entre 1885 et 1960. Auparavant, leur anthroponymie était fondée sur un système de nom unique, oral, individuel, en langue kiding, non transmissible <i>stricto sensu</i> et acquérant un élément supplémentaire à chaque modification de la personnalité. Pratiqué aussi par d’autres ethnies, ce système contrastait avec les normes modernes de gestion introduites par le colonisateur. Pour l’accommoder à ces dernières, l’Etat colonial a institué un processus d’acculturation organisée et forcée, destiné à rendre le nom personnel des indigènes fixe et invariable. Il a classé ceux-ci dans deux catégories distinctes : les <i>immatriculés</i> (assimilés d’office ou sur demande aux Européens) et les <i>indigènes ordinaires</i> (attachés à leurs coutumes séculaires). Les premiers devaient se nommer à l’européenne ; les <i>indigènes ordinaires</i> devaient, par contre, garder leurs pratiques dénominatives précoloniales, mais avec un polissage substantiel : un nom désormais fixe et écrit, une structure à plusieurs éléments (<i>nom, prénoms, surnom</i>) et un schéma invariable. Pour obtenir ces changements, l’Etat leur a imposé un système d’inscription auprès de l’autorité européenne (1910), un « état civil au rabais » (déclaration obligatoire des naissances et décès, dès 1938) et un état civil normal (1958). Mais cette modeste politique n’a pas directement affecté les pratiques dénominatives des Ding. Car aucun Ding n’a obtenu le statut d’<i>immatriculé</i>, alors que l’inscription et les deux types d’état civil ont été contrecarrés par le manque de structures administratives adéquates et par l’absence de collaboration réelle des Ding. Pourtant, au sortir de la colonisation, l’anthroponymie ding présentait un nombre considérable de traits « exotiques » et européens en particulier. Les analyses et interprétations effectuées, grâce aux sources orales et écrites disponibles, révèlent que ces modifications relèvent surtout d’un processus d’acculturation spontanée : elles se sont opérées surtout par des biais officieux, informels et moins imposés ; grâce à des pratiques moins visibles et soutenues par certains Ding «européanisés» (lettrés, christianisés, catéchistes, instituteurs, notables fonctionnarisés…). Mettant à profit ses rapports informels et continus avec les forces dominantes, surtout économiques et religieuses, cette élite a élaboré diverses stratégies de résistance, de rejet, de créativité, d’emprunts sélectifs, d’imitation, d’appropriation, d’intégration, de réinterprétation, de diffusion et de reculturation de multiples traits dénominatifs étrangers ; ce qui a permis le maintien du système de dénomination précolonial, mais dans une forme actualisée et encore chargée d’une certaine flexibilité. Ces modifications se sont réalisées de façon disparate, non consensuelle, souvent par à-coups et par vagues successives ; toutefois, elles n’auraient pas été possibles sans un cadre structurel procuré par de nombreux acteurs politiques, économiques et religieux européens (administrateurs, investisseurs, missionnaires scheutistes, jésuites et oblats). Les premiers et principaux foyers d’acquisition de nouveautés ont été : les chantiers, les stations de l’Ẻtat, les centres commerciaux, les centres de mission chrétiens, les places de marché, les « routes des caravanes » et les abords des cours d’eau navigables. Puis, l’école (au sens large) a pris le relais à partir des années 1930, aux côtés de l’acquisition directe par contact avec les étrangers, de celle passant par l’usage des langues allogènes véhiculaires et de celle par héritage dès le bas âge.
Notes
Thèse de doctorat : Université de Neuchâtel, 2011
Identifiants
Type de publication
doctoral thesis
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