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La fin des certitudes ?
Date de parution
2008
In
Bulletin d’Hydrogéologie, Centre d'Hydrogéologie de l’Université de Neuchâtel (CHYN), 2008/22//1-20
Résumé
2006 fut l’année anniversaire des 150 ans de la naissance de l’hydrogéologie quantitative. La théorie des variables régionalisées, ou géostatistique, est beaucoup plus jeune mais a eu un impact majeur. Aujourd’hui, tout étudiant manie avec brio le krigeage que ce soit pour cartographier une contamination, un champ de transmissivité, ou le toit d’une nappe. Mais la géostatistique n’est pas seulement cela. Son intérêt majeur réside non pas dans l’interpolation des paramètres mais dans la possibilité qu’elle offre au praticien de modéliser une incertitude. Que celle-ci concerne les paramètres physiques ou les forçages d’un système comme la recharge. On constate actuellement que cette façon d’utiliser la géostatistique reste cantonnée au monde académique alors que c’est dans la pratique que la gestion des risques est primordiale. Pourquoi donc les praticiens n’utilisent pas ces outils stochastiques ? Les raisons sont diverses. Elles comprennent des aspects liés au marché du conseil en hydrogéologie, des raisons techniques comme le manque de logiciels largement distribués, mais aussi un certain nombre de mécompréhensions liés à l’éducation des hydrogéologues. Changer cette situation nécessite d’agir à différents niveaux. Tout d’abord le législateur et l’administration doivent être convaincus de l’intérêt de l’approche. Ensuite, le potentiel économique de l’hydrogéologie stochastique doit être démontré auprès des clients. L’adéquation des théories avec les problèmes pratiques réels doit être améliorée. Enfin, des logiciels, des jeux de données, et une infrastructure de calcul doivent devenir largement accessibles. Tels sont les défis qu’il s’agit de relever dans les années qui viennent.
Autre version
http://www1.unine.ch/chyn/publica_bulletin/bull_22.php
Type de publication
Resource Types::text::journal::journal article
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