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    Le paradoxe suisse : entre mansuétude pénale et criminalisation de l’immigration
    Au début des années 1980, les étranger·ère·s représentaient 30% des personnes détenues en Suisse. En 2020, ils et elles représentent plus de 70% d’entre elles. En 40 ans, le ratio entre nationaux·ales et étranger·ère·s dans les prisons suisses s’est littéralement inversé. À travers une analyse statistique des données pénales, cet article discute les causes de ce basculement et montre l’impact significatif de la criminalisation de l’immigration dite « indésirable » sur la composition de la population carcérale. Les résultats soutiennent l’idée que le contrôle de l’immigration est devenu l’une des fonctions majeures des prisons suisses et soulignent l’implicite racial qui sous-tend une telle politique de « crimmigration ».