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Farquet, Romaine
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Farquet, Romaine
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Ancien.ne collaborateur.trice
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Voici les éléments 1 - 1 sur 1
- PublicationMétadonnées seulementMemories of the "liberation of Kosovo" among Albanian-speaking activists in Switzerland: narrating transnational belonging to the nationLa population albanophone vivant en Suisse s'est massivement mobilisée pour la cause nationale au Kosovo dans les années 1990. Après la fin du conflit, qui a vu le départ des forces serbes du Kosovo en 1999, certain.es des militant.es albanophones de Suisse sont retourné.es dans leur patrie. Beaucoup d'autres sont resté.es en Suisse, où ils/elles ont largement diminué, voire même mis fin à leur engagement dans leur patrie. Depuis la fin de la guerre, très peu d'attention a été accordée à ces ancien.nes militant.es de la cause nationale en Suisse. De plus, il existe très peu de littérature sur les souvenirs de la mobilisation en Suisse ainsi que sur les discours d'appartenance à la "nation albanaise" qui s'y rapportent. La situation est différente au Kosovo, où plusieurs chercheur.ses ont analysé la commémoration du passé récent. Cette thèse explore les récits de l'engagement de la patrie racontés par d'ancien.nes militant.es albanophones qui se sont engagé.es au nom de la cause nationale au Kosovo depuis la Suisse dans les années 1980 et 1990. En particulier, elle examine comment ces personnes racontent l'appartenance nationale dans leurs mémoires des années plus calmes de l'après-guerre (après 1999). Ainsi, cette étude s'inscrit dans le domaine de la recherche sur la nation et l'ethnicité qui examine comment les individus négocient et reproduisent l’idée de la nation loin des situations extrêmes des mouvements nationalistes et de la guerre. De plus, cette recherche analyse les récits dans une perspective transnationale. Elle se concentre sur la façon dont les personnes interviewées se mobilisent et négocient différents discours d'appartenance nationale ancrés dans les différents espaces sociaux qu'elles habitent aux niveaux local, national, transnational et international. Cette recherche s'appuie principalement sur des entretiens d'histoire orale menés avec d'ancien.nes activitses albanophones qui ont été actif.ves au nom du Kosovo en Suisse dans les années 1980 et 1990. Sur les cinquante ancien.nes militant.es qui ont participé à cette recherche, sept ont été interviewé.es au Kosovo et les autres en Suisse, où la plupart des participant.es à la recherche résident encore de façon fixe ou irrégulière. Les personnes interrogées m’ont raconté leur trajectoire en tant que militant.es de la cause nationale, leur vision de l'albanité ainsi que leur position dans la "nation albanaise" en transformation. La thèse est principalement composée de trois articles. Ils mettent en lumière les trajectoires des ancien.nes militant.es depuis les années d'engagement dans les années 1980 et 1990 jusqu'à la recherche d'un nouveau statut dans l'après-guerre. Si la thèse aborde l'image négative de la population albanophone en Suisse, elle montre aussi comment ses membres se sentent exclu.es et oublié.es dans le Kosovo de l'après-guerre. De plus, la recherche démontre comment les ancien.nes activistes utilisent les récits de l'engagement de la patrie pour reconfigurer les catégories symboliques et les frontières qui délimitent la "nation albanaise". Ainsi, ces ancien.nes militant.es cherchent à améliorer leur propre position actuelle. La thèse souligne l'évolution des récits d'appartenance comme adaptation à la situation transnationale des militant.es, de la période du nationalisme "chaud" pendant les années d'engagement, aux formes plus douces après la fin de la guerre.