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    Respiratory physiology and anthropophilic behavioural traits of the main malaria vector "Anopheles gambiae" Giles (Diptera: Culicidae)
    (2018)
    Frei, JƩrƓme
    ;
    La vie adulte des moustiques est marquĆ©e par la rĆ©pĆ©tition de sĆ©quences comportementales incluant: la recherche dā€™un partenaire sexuel, la recherche de ressources (repas sanguin sur un hĆ“te ou sucre dā€™origine vĆ©gĆ©tale) et la recherche dā€™un site de ponte ; ces sĆ©quences comportementales Ć©tant intercalĆ©es de pĆ©riodes plus ou moins longues de repos. Lā€™entreprise de lā€™un ou lā€™autre de ces comportements typiques est influencĆ©e par des facteurs aussi bien internes (comme par exemple le bagage gĆ©nĆ©tique ou lā€™Ć©tat physiologique) quā€™externes (comme les conditions environnementales ou les signaux Ć©mis par lā€™hĆ“te). Dans ce contexte, le principal vecteur de la malaria, Anopheles gambiae Giles (An. gambiae), se distingue dā€™autres moustiques en plusieurs points : il commence sa vie adulte avec peu de rĆ©serves mĆ©taboliques, il concentre ses repas sanguins et doit souvent mĆŖme les multiplier, afin de pouvoir pondre. Ce moustique est endophage, endophile et dĆ©montre un comportement anthropophile (prĆ©fĆ©rence Ć  piquer des ĆŖtres humains Ć  par rapport Ć  dā€™autres vertĆ©brĆ©s) dictĆ© principalement par la signature olfactive de lā€™homme. Dans cette thĆØse, je me suis donc intĆ©ressĆ© Ć  la physiologie respiratoire et Ć  lā€™identification de signaux chimiques potentiels typiques Ć  lā€™homme qui rĆ©gulent la vie adulte de ce moustique.
    Comprendre comment ce moustique Ć©change les gaz respiratoires avec son environnement ou quel schĆ©ma respiratoire (SR) il utilise est fondamental, car on en sait trĆØs peu sur la physiologie respiratoire des insectes de petite taille. En tant que petit ectotherme et sachant que ce moustique est particuliĆØrement dĆ©pendant de lā€™hĆ©matophagie pour rĆ©pondre Ć  ses besoins mĆ©taboliques de base, une meilleure comprĆ©hension des variations de son SR en fonction de sa taille et de la tempĆ©rature est Ć©galement importante. Pour ce faire, un systĆØme de respiromĆ©trie Ć  flux continu a Ć©tĆ© poussĆ© vers ses limites en termes de prĆ©cision et de rĆ©solution temporelle, afin de rĆ©soudre le SR utilisĆ© par An. gambiae. Au repos, le SR de An. gambiae est caractĆ©risĆ© par la rĆ©pĆ©tition cyclique dā€™Ć©vĆ©nements excrĆ©toires de CO2 marquĆ©s, suivis de pĆ©riodes dā€™Ć©mission plus basses. Les composantes sous-jacentes constituant le SR ont pu ĆŖtre identifiĆ©es et quantifiĆ©es. Ces derniĆØres incluent : le taux mĆ©tabolique au repos reprĆ©sente par le taux de production standard de CO2 au repos (sVĢ‡CO2), la durĆ©e (Pint) et le taux dā€™Ć©mission de CO2 (iVĢ‡CO2) entre les Ć©vĆ©nements excrĆ©toires de CO2 marquĆ©s, ainsi que la frĆ©quence (F), le volume (Vb), lā€™amplitude (A) et la durĆ©e (Pb) de ces derniers. Sur lā€™intervalle de taille et de tempĆ©rature expĆ©rimentĆ©s, sVĢ‡CO2 varie dā€™un facteur de 10 (20 Ć  32Ā°C, 0.9 Ć  2.3 mg, 0.6 Ć  6 Ī¼l CO2/heure). Une analyse par rĆ©gressions multiples dĆ©montre une relation positive et isomĆ©trique de sVĢ‡CO2 avec la taille et un Q10 apparent de 2.13 (pour une augmentation de 10Ā°C, sVĢ‡CO2 est plus que doublĆ©). Sachant quā€™un taux mĆ©tabolique plus Ć©levĆ© imposĆ© par lā€™environnement pourrait provoquer une recherche de ressources nutritionnelles accrue, voire un contact plus frĆ©quent avec lā€™hĆ“te, cette relation est un fondement important pour toute tentative de modĆ©lisation bottom-up des maladies transmises par les moustiques. La comparaison entre deux groupes dā€™Ć¢ges distincts dĆ©montre un sVĢ‡CO2 plus bas et mieux maĆ®trisĆ© chez les An. gambiae plus Ć¢gĆ©s (6 jours), suggĆ©rant ainsi un Ć¢ge optimal pour le contrĆ“le du mĆ©tabolisme. Les individus prĆ©sentant un sVĢ‡CO2 particuliĆØrement bas, en plus de respirer de maniĆØre cyclique, respirent aussi de maniĆØre discontinue (Ć©changes de gaz proche de 0 durant la pĆ©riode de basse Ć©mission). En activitĆ©, An. gambiae utilise un SR continu. Il est conclu que ce petit insecte est capable dā€™utiliser les 3 SR dĆ©crits Ć  ce jour dans la littĆ©rature chez les insectes (SR continu, cyclique et cyclique/discontinu). Lors dā€™une augmentation de tempĆ©rature, il est dĆ©montrĆ© que F module fortement le taux dā€™Ć©changes gazeux en augmentant plus vite que le taux mĆ©tabolique au repos. Ce dĆ©couplage est compensĆ© par une diminution de Vb, suggĆ©rant ainsi une diminution de la capacitĆ© tampon pour le CO2 dans lā€™hĆ©molymphe lorsque la tempĆ©rature augmente. F varie indĆ©pendamment de la masse corporelle, alors que Vb augmente de maniĆØre disproportionnĆ©e avec cette derniĆØre, suggĆ©rant ainsi un volume trachĆ©al relativement plus Ć©levĆ© chez les individus de plus grande taille. Si lā€™on tient compte de leur taille et de la variĆ©tĆ© de comportements que les moustiques sont capables dā€™entreprendre durant leur vie adulte, il est suggĆ©rĆ© que la capacitĆ© dā€™utiliser divers SR peut ĆŖtre un avantage, afin dā€™adapter le schĆ©ma respiratoire Ć  la demande mĆ©tabolique imposĆ©e selon les circonstances rencontrĆ©es durant la vie adulte.
    An. gambiae, en plus dā€™ĆŖtre anthropophile, montre mĆŖme une prĆ©fĆ©rence pour certains types dā€™humains. Il est connu que le mĆ©canisme derriĆØre ce comportement sĆ©lectif est mĆ©diĆ© par lā€™odeur Ć©mise par lā€™hĆ“te. La seconde partie de cette thĆØse sā€™est donc concentrĆ©e sur lā€™identification de signaux chimiques Ć©mis par lā€™hĆ“te potentiellement impliquĆ©s dans ce comportement sĆ©lectif. Pour ce faire, un paradigme expĆ©rimental intĆ©grant une bonne Ć©valuation du comportement dans des conditions expĆ©rimentales optimales a Ć©tĆ© dĆ©veloppĆ© et utilisĆ©. Ce dernier comprend : i) une population test de moustiques adultes spĆ©cialement Ć©levĆ©e et prĆŖte Ć  rechercher un hĆ“te, ii) un olfactomĆØtre amĆ©liorĆ© Ć  deux ports permettant de mesurer lā€™intensitĆ© de la rĆ©ponse chimioanĆ©motaxique du moustique et sa capacitĆ© discriminative en redirigeant son vol vers lā€™une des deux odeurs sources prĆ©sentĆ©es, iii) la prĆ©sence inhĆ©rente de fluctuations de CO2 contrĆ“lĆ©es afin de simuler la prĆ©sence de deux hĆ“tes potentiels et augmenter la sensitivitĆ© des moustiques et iv) des conditions de vol optimales (tempĆ©rature, humiditĆ© et vitesse du vent).
    Les fluctuations de CO2 ont pu ĆŖtre mesurĆ©es et reproduites de maniĆØre consistante dans les deux ports de lā€™olfactomĆØtre. Cette stimulation a augmentĆ© la rĆ©ceptivitĆ© des moustiques Ć  rĆ©pondre Ć  des odeurs. Des expĆ©riences conduites avec lā€™ajout dā€™acide lactique (une signature olfactive humaine dā€™origine eccrine) dans un des ports de lā€™olfactomĆØtre confirment que ce compose volatile nā€™intensifie pas la rĆ©ponse chimioanĆ©motaxique de An. gambiae mais influence son comportement discriminant. AprĆØs avoir validĆ© le paradigme expĆ©rimental avec lā€™acide lactique, ce dernier a Ć©tĆ© utilise pour Ć©valuer la rĆ©ponse du vecteur Ć  des odeurs provenant de lā€™incubation de sueur mĆ¢le et femelle avec 3 espĆØces de bactĆ©ries peuplant lā€™aisselle humaine. Staphylococcus epidermidis a Ć©tĆ© choisi car il produit une odeur moins intense, alors que Corynebacterium jeikeium et Staphylococcus haemolyticus ont Ć©tĆ© choisi pour leurs contributions biologiques importantes dans la production dā€™une odeur axillaire intense. Ces deux derniĆØres bactĆ©ries, par le biais dā€™une activitĆ© enzymatique spĆ©cifique et prononcĆ©e, libĆØrent respectivement des acides carboxyliques dont notamment le (R)/(S)-3-hydroxy-3-methylhexanoique acide (HMHA) et des composĆ©s volatiles soufrĆ©s tel que le (R)/(S)-3-methyl-3-sulfanylhexane-1-ol (MSH). Les expĆ©riences avec lā€™olfactomĆØtre dĆ©montrent que les trois bactĆ©ries, de par leur action sur la sueur mĆ¢le ou femelle, libĆØrent des composĆ©s volatiles influenƧant le comportement aussi bien chimioanĆ©motaxique que discriminant de An. gambiae. Si le vecteur nā€™a pas pu distinguer la sueur mĆ¢le de la sueur femelle stĆ©rile, lā€™action de chaque bactĆ©rie a rendu la sueur mĆ¢le plus attractive de maniĆØre consistante. Lā€™action de Corynebacterium jeikeium a gĆ©nĆ©rĆ© la rĆ©ponse chimionanĆ©motaxique la plus intense et a engendrĆ© la prĆ©fĆ©rence la plus forte pour la sueur mĆ¢le. Les composĆ©s volatiles HMHA et MSH sont suspectĆ©s dā€™ĆŖtre propres Ć  lā€™odeur humaine mais aucun des deux composĆ©s volatiles nā€™a gĆ©nĆ©rĆ© de prĆ©fĆ©rence telle que celle observĆ©e pour lā€™acide lactique. Il nā€™est cependant pas exclu que ces deux signaux chimiques influencent le comportement du moustique au moment oĆ¹ il approche lā€™hĆ“te ou encore engendre une activation suivie dā€™un vol soutenu en direction de lā€™hĆ“te Ć  des distances plus Ć©loignĆ©es., Anopheles gambiae Giles (An. gambiae) is the main vector of malaria. To fulfil metabolic demand An. gambiae is particularly dependent on blood feeding which is an important driving force of its strong vectorial capacity. It is therefore important to better understand how its metabolism scales with body size and, as an ectotherm, evaluate the thermal sensitivity of its metabolism. Meanwhile, understanding how respiratory gases are exchanged, which gas exchange pattern (GEP) is employed by An. gambiae is also of broader importance as little is known about the respiratory physiology of smaller insects. For this purpose a flow-through respirometer system was pushed to its limit in terms of both its precision and temporal resolution in order to fully resolve the GEP of resting female An. gambiae. The underlying components constituting the GEP could be identified and quantified, including: the standard CO2 production rate of resting An. gambiae (sVĢ‡CO2) as a proxy for resting metabolic rate, the inter-burst CO2 emission rate (iVĢ‡CO2) and duration (Pint), and CO2 burst frequency (F), duration (Pb), amplitude (A) and volume (Vb). Over the temperatures and body size ranges tested, sVĢ‡CO2 varied over a 10-fold range (20 to 32Ā°C, 0.9 to 2.3 mg, 0.6 to 6 Ī¼l CO2/hour). Multiple regression analysis demonstrates a positive and almost isometric scaling with living body mass and an apparent Q10 of 2.13, i.e. for a 10Ā°C increment sVĢ‡CO2 is more than doubled. Comparison of two age groups reveals lower and more controlled sVĢ‡CO2 by older (6 days) An. gambiae, suggesting the existence of an optimum age for metabolic control. Considering that a higher metabolic demand imposed by the environment may enhance foraging and contact to hosts, these relationships provide an important foundation for bottomup modelling for diseases transmitted by mosquitoes.
    At rest, the GEP of An. gambiae can be characterised by the cyclic repetition of CO2 bursts intercalated with inter-burst periods with a lower CO2 emission rate. Individuals presenting particularly low sVĢ‡CO2 values exchange respiratory gases not only cyclically but also discontinuously (gas exchange is negligible during inter-burst periods). Disturbed An. gambiae presented a continuous GEP. It is concluded that An. gambiae uses all three GEPs described so far in the literature. With increasing temperature it is shown that F strongly modulates the gas exchange rate by increasing faster than sVĢ‡CO2. This discrepancy is almost compensated by lower Vb values at higher temperature suggesting a decrease in the haemolymph buffering capacity for CO2 with increasing temperature. F is independent of body mass whereas Vb scales out of proportion with body size suggesting a relatively larger tracheal volume in bigger mosquitoes. Considering mosquito size and the wide panel of behaviours undertaken during adult life, it is suggested that the ability to employ various GEPs and modulating its components might be an advantage to adapt the respiratory gas exchange pattern used (discontinuous and cyclic to only cyclic and eventually to continuous) to metabolic demand depending on the situation encountered in adult life.
    Another major contributor to the vectorial capacity of An. gambiae is its odour-mediated preference to bite humans over other vertebrate host and certain human types over others. The second part of the thesis focuses on the identification of potential infochemicals that may explain this odour-mediated anthropophilic and discriminative host seeking behaviour of An. gambiae. For this purpose an experimental paradigm integrating both a sound behavioural evaluation concepts and an appropriate testing environment is used. An improved dual-choice olfactometer that tests the host seeking behaviour of An. gambiae in the presence of continuous well-controlled intermittent CO2 stimulation is presented in both arm is developed. This background stimulation simulates the presence of two potential hosts whilst acting as a releaser of odour perception. Olfactometer tests with lactic acid, a human eccrine signature, added on one arm in the presence of CO2 pulses as sensitizer, confirm earlier findings that this infochemical not necessarily augments anemochemotactic upwind flight of the insect vector but influences the mosquitoā€™s discriminative behaviour. After confirming the validity of the experimental paradigm it is used to evaluate the responses of An. gambiae to odours from human male and female axillary sweat incubated with 3 human axilla bacteria species. Staphylococcus epidermidis was selected for its low odour-producing pattern, Corynebacterium jeikeium for its strong NĪ±-acylglutamine aminoacylase activity liberating carboxylic acids including (R)/(S)-3-hydroxy-3-methylhexanoic acid (HMHA), and Staphylococcus haemolyticus for its capacity to liberate sulfur-containing compounds including (R)/(S)-3-methyl-3-sulfanylhexan-1-ol (MSH). It is demonstrated that An. gambiae is able to discriminate for the olfactometer arm conveying odour generated by incubating any of the three bacteria species with either male or female sweat. Whereas An. gambiae cannot discriminate between male and female sterile sweat samples in the olfactometer, the mosquito consistently shows a preference for male sweat over female sweat incubated with the same bacterium, independent of the species used as inoculum. Axillary sweat incubated with C. jeikeium rendered An. gambiae particularly responsive and this substrate elicited the strongest preference for male over female sweat. HMHA and MSH are suspected to be unique to human odour. It is shown that when tested on their own, neither HMHA nor MSH elicited a clear discriminating response but may affect human host approach by An. gambiae or enhance activation followed by sustained upwind flight over longer distances.
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    Investigations on resting site preferences by the tsetse fly Glossina pallidipes (Diptera, Glossinidae) as a means of improving the efficacy of visual baits for tsetse population control
    (NeuchĆ¢tel : UniversitĆ© de NeuchĆ¢tel, 2016)
    Emmanuel Kamba Mebourou
    ;
    RĆ©sumĆ© Les mouches tsĆ©tsĆ©s sont des insectes hĆ©matophages quā€™on trouve en Afrique subsaharienne et dont les espĆØces sont classifiĆ©es en trois principaux groupes Ć©cologiques (riverain, savane et forĆŖt). Les mouches tsĆ©tsĆ©s riveraines et de savane sont les vecteurs potentiels des trypanosomes, parasites qui causent la trypanosomiase (maladie du sommeil), Ć  lā€™Homme et au bĆ©tail Ć  travers leurs piqĆ»res au cours leur repas sanguin. La trypanosomiase est une maladie tropicale nĆ©gligĆ©e qui affecte la santĆ© humaine et cause dā€™importantes pertes Ć©conomiques. La rĆ©duction de la population des mouches tsĆ©tsĆ©s par lā€™utilisation des Ć©crans visuels imprĆ©gnĆ©s dā€™insecticide (tissus bleus, noirs ou bleuā€noir) reste lā€™un des moyens efficaces pour lutter contre la maladie. La rĆ©duction des Ć©crans visuels standards (1 m x 1 m) aux Ć©crans de petites tailles (25 cm x 25 cm) sont des moyens effaces et bon marchĆ© pour contrĆ“ler la population des mouches tsĆ©tsĆ©s riveraines. Une telle rĆ©duction de taille des Ć©crans visuels est inefficace contre les tsĆ©tsĆ©s de savane. Lā€™objectif principal de cette thĆØse Ć©tait de dĆ©velopper des appĆ¢ts visuels efficaces, bon marchĆ© et standardisĆ©s qui permettent de contrĆ“ler les populations des mouches tsĆ©tsĆ©s. Le control et lā€™Ć©radication des mouches tsĆ©tsĆ©s requiĆØrent une solide connaissance de leur comportement et de leur Ć©cologie. Jā€™ai dā€™abord explorĆ© au laboratoire le comportement au repos de Glossina pallidipes qui est une mouche tsĆ©tsĆ© de savane (groupe Morsitans). Jā€™ai montrĆ© que (1) le fait de trouver une perche auā€dessus du sol est un comportement fondamental de survie chez G. pallidipes qui est capable de voler vers des sites de repos dans l'obscuritĆ© estimĆ©e Ć  10 fois plus bas que l'illumination pendant une nuit Ć  ciel couvert et (2) le choix des sites de repos diurnes par les mouches est liĆ© Ć  leur rĆ©solution visuelle dĆ©terminĆ©e par leurs rĆ©ponses optomotrices et par Ć©lectrorĆ©tinographie. Ensuite, j'ai travaillĆ© suivant l'hypothĆØse que les sites de repos horizontaux des mouches tsĆ©tsĆ©s (branches horizontales dans la nature) pourraient ĆŖtre des substrats d'atterrissage efficaces de ces mouches lorsqu'ils sont associĆ©s Ć  des Ć©crans visuels. Le comportement en vol et l'atterrissage de G. pallidipes sur des Ć©crans visuels bidimensionnels et tridimensionnels dans une arĆØne circulaire de vol libre et dans une chambre de vol confirment que G. pallidipes sā€™approche d'un objet visuel par le dessous et explore l'objet en volant autour de la partie infĆ©rieure de celuiā€ci. Une barre en bois de 1.5 cm de diamĆØtre recouverte d'un tissu mat noir et placĆ© horizontalement Ć  la base d'un Ć©cran carrĆ© bleu (25 cm x 25 cm) augmente les atterrissages de G. pallidipes de facteur 2 sur lā€™Ć©cran comparĆ© Ć  lā€™Ć©cran tout bleu dans la chambre de vol. Lā€™Ć©cran bleu incorporant une barre noire Ć  la base est prometteur dā€™un dispositif rentable Ć  utiliser comme appĆ¢ts visuels imprĆ©gnĆ©s d'insecticide pour contrĆ“ler la population des mouches tsĆ©tsĆ©s. Enfin, la question de la persistance de deltamĆ©thrine, un insecticide de la classe des pyrĆ©throĆÆdes actuellement utilisĆ© pour le contrĆ“le des tsĆ©tsĆ©s, a Ć©tĆ© traitĆ©e. L'effet de lā€™exposition dans les conditions naturelles (Lambwe Valley, Kenya) sur la capacitĆ© de quatre diffĆ©rents textiles contenant des proportions croissantes (0, 35, 65 et 100%) de polyester et imprĆ©gnĆ©s de deltamĆ©thrine a Ć©tĆ© Ć©valuĆ©. Ces textiles ont Ć©tĆ© saturĆ©s d'une solution aqueuse de deltamĆ©thrine Ć  1000 mg/m2 et ont Ć©tĆ© exposĆ©s au champ durant 18 mois. La toxicitĆ© sur G. pallidipes de ces textiles imprĆ©gnĆ©s de deltamĆ©thrine et exposĆ©s au champ a Ć©tĆ© Ć©valuĆ©e sur 24 heures aprĆØs 45 secondes de contact de ces textiles avec les mouches. Seuls les textiles constituĆ©s de polyester Ć  65% et 100% Ć©taient capables de tuer respectivement 47 et 67% de G. pallidipes aprĆØs 9 mois d'exposition dans les conditions naturelles. Le textile Ć  100% polyester Ć©tait encore capable de paralyser toutes les mouches aprĆØs 18 mois dā€™exposition au champ. La dose lĆ©tale de deltamĆ©thrine pour tuer 50% (DL50) de G. pallidipes Ć©tait estimĆ©e Ć  30 mg/m2 sur du papier buvard tandis que Le textile Ć  100% polyester conservait 17 mg/m2 aprĆØs 9 mois dā€™exposition au champ et causait une mortalitĆ© de 67% chez les mouches soulignant l'influence du type de matĆ©riel sur la disponibilitĆ© de lā€™insecticide aux mouches tsĆ©tsĆ©s. Sur la base de l'ensemble des rĆ©sultats de cette thĆØse, une perspective de recherche a Ć©tĆ© proposĆ©e pour la RĆ©publique centrafricaine qui abrite quatre foyers de trypanosomiase oĆ¹ la lutte contre les mouches tsĆ©tsĆ©s a longtemps Ć©tĆ© nĆ©gligĆ©e.
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    The behaviour of the tsetse fly Glossina pallidipes (Diptera, Glossinidae):: from host seeking to biting
    (2013)
    Chappuis, Charles
    ;
    Les tsĆ©-tsĆ© sont les principaux vecteurs des trypanosomes africains qui causent la maladie du sommeil chez lā€™humain et le nagana chez les bovins. Ces maladies reprĆ©sentent un lourd fardeau en ce qui concerne la santĆ© et la prospĆ©ritĆ© humaine. Une faƧon de lutter contre ces trypanosomes est de sā€™attaquer au vecteur en contrĆ“lant sa population Ć  lā€™aide de piĆØges qui le trompent par des moyens visuels et olfactifs. Par consĆ©quent, une meilleure comprĆ©hension de la maniĆØre dont une mouche tsĆ©-tsĆ© utilise les indices olfactifs et visuels laissĆ©s par lā€™hĆ“te peut aider Ć  dĆ©velopper des mĆ©thodes de captures plus efficaces encore. Et cā€™est dans ce contexte que nous avons Ć©tudiĆ© les phases critiques du comportement de recherche dā€™hĆ“te de G. pallidipes, telles que lā€™activation, lā€™anĆ©motaxie optomotrice, lā€™approche dā€™une stimulation visuelle forte, la recherche locale autour dā€™elle, lā€™atterrissage et finalement, la piqĆ»re.
    Nous nous sommes intĆ©ressĆ©s plus particuliĆØrement Ć  savoir comment lā€™haleine intervient dans le comportement de G. pallidipes. En effet, lā€™haleine est un mĆ©lange complexe de plus de 200 composĆ©s organiques volatiles (COV) qui proviennent en partie des Ć©changes dans les poumons entre lā€™air inspirĆ© et le sang. En quantifiant des phases comportementales aussi critiques que lā€™activation, lā€™anĆ©motaxie optomotrice, la recherche locale autour dā€™une stimulation visuelle forte, nous montrons comment G. pallidipes rĆ©pond Ć  lā€™haleine dans une chambre de vol. De plus, nous dĆ©montrons que le CO2, une molĆ©cule constituante de lā€™haleine et connue pour attirer les mouches tsĆ©-tsĆ© ainsi que dā€™autres insectes haematophages, nā€™est pas entiĆØrement responsable des rĆ©ponses comportementales obtenues avec lā€™haleine. En effet, cā€™est la combinaison du CO2 avec les COVs de lā€™haleine qui induit le comportement de recherche dā€™hĆ“te chez les tsĆ©-tsĆ©. Nos enregistrements dā€™Ć©lectroantennogramme (EAG) et nos donnĆ©es comportementales rĆ©vĆØlent que les constituants de lā€™haleine tels que lā€™acĆ©tone, les alcanes de C5-C10, lā€™isoprĆØne et le geranylacĆ©tone, jouent un rĆ“le dans le comportement de recherche de lā€™hĆ“te chez G. pallidipes.
    Nous dĆ©montrons en chambre de vol quā€™une barre noire coiffĆ©e dā€™une sphĆØre bleue est un stimulus dĆ©clenchant lā€™atterrissage chez G. pallidipes. De plus, le comportement dā€™atterrissage peut ĆŖtre modulĆ© en changeant la taille de la barre et la taille ou la forme de lā€™objet qui coiffe la barre.
    Finalement, nous dĆ©montrons que le systĆØme de refroidissement des mammifĆØres induit la piqĆ»re chez les tsĆ©-tsĆ©. En effet, lā€™humiditĆ© et la chaleur agissent dā€™une faƧon synergique pour induire la piqĆ»re et influencent le temps de latence, la persistance Ć  piquer et la dynamique dā€™un comportement aussi essentiel que la piqĆ»re. En plus, nous avons pour la premiĆØre fois identifiĆ© chez les tsĆ©-tsĆ© des neurones dĆ©montrant des propriĆ©tĆ©s hygrorĆ©ceptives dans les sensilles basiconiques des palpes maxillaires., Tsetse flies are major vectors of African trypanosomes causing sleeping sickness in humans and nagana in cattle. These diseases are substantial burdens on human health and prosperity. One way to break the trypanosomes life-cycle is the control of tsetse populations using visual odour-baited trapping devices. A better understanding of how tsetse use visual and chemical cues to locate hosts could help to design even more efficient trapping devices. It is in this context that critical host seeking behaviours of G. pallidipes were investigated in a wind tunnel. These behaviours include fly activation, optomotor anemotaxis, approach flights to a visual target, local search flights around a visual stimulus, landing responses of the fly and its biting response.
    I was interested in how a host odour emanation such as human breath intervenes in the host-seeking behaviour of G. pallidipes. Breath is a complex blend of more than 200 volatile organic compounds (VOCs) originating in part, from the exchange between air and blood in lungs. Quantifying critical behaviours such as activation, optomotor anemotaxis and local search flights around a blue sphere with a 3D tracking system in a wind tunnel allows us to understand how G. pallidipes responds to breath as an olfactory stimulus. Furthermore, I demonstrate how CO2, a constituent of breath known to attract tsetse and other blood-sucking insects, is not responsible on its own for the behavioural responses recorded for G. pallidipes to breath in the wind tunnel. In fact, CO2 combines with VOCs present in breath to elicit host-seeking behaviours in tsetse. Electroantennogram (EAG) recordings and the wind tunnel behavioural experiments reveal that breath constituents such as acetone, C5-C10 alkanes, isoprene and geranylacetone play a role in the host-seeking behaviour of G. pallidipes.
    I demonstrate in the wind tunnel that an object such as a black column supporting a blue sphere can serve as a landing stimulus for G. pallidipes and that the flyā€™s landing behaviour can be modulated by changing the width of the column and the size or shape of the object it supports.
    The manner in which tsetse exploit the cooling system of mammals to elicit their biting response was studied in a specially designed experimental set up. In this manner it could be demonstrated that simultaneous increases in the humidity and temperature of air act synergistically to induce biting in G. pallidipes. These combined physical stimuli influence the biting response latency, biting persistence and the dynamics of this fundamental behaviour. In addition, I report on neurones with hygroreceptive properties present in wall-pore sensilla on the maxillary palps of G. pallidipes that are probably implicated in biting behaviours.
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    Aspects of the sensory physiology of the pollination of "Petunia axillaris" and mating in moth pests
    Les composĆ©s produits par les plantes ont un impact important dans plusieurs aspects de la biologie de nombreux insectes et les plantes sont une source de nourriture particuliĆØrement importante. A lā€™Ć©tat adulte, les insectes utilisent ces messages chimiques pour identifier et localiser une source de nourriture qui leur convient. La spĆ©cificitĆ© de la plante est aussi cruciale pour le bon dĆ©veloppement des larves peu mobiles. Le choix du lieu de ponte est donc important pour la survie de la progĆ©niture et est Ć©galement grandement dĆ©terminĆ© par lā€™odeur spĆ©cifique des plantes hĆ“tes. Il a aussi Ć©tĆ© prouvĆ© que le comportement sexuel des insectes est influencĆ© par les odeurs de plante hĆ“te en augmentant la sensibilitĆ© des mĆ¢les aux phĆ©romones sexuelles.
    Petunia est un genre de plante particuliĆØrement intĆ©ressant pour Ć©tudier le rĆ“le des caractĆØres floraux dans la spĆ©ciation, car toutes les espĆØces connues sont capables de se croiser artificiellement. Toutefois, lā€™hybridation sur le terrain reste rare. Lā€™isolation reproductive est alors assurĆ©e par lā€™attraction sĆ©lective des pollinisateurs. Il existe chez Petunia trois syndromes de pollinisation distincts correspondant Ć  autant de guildes de pollinisateurs : abeilles, sphingidĆ©s ou colibris. P. axillaris attire Manduca sexta, un sphingidĆ©, en produisant une puissante odeur. En revanche, P. exserta qui est pollinisĆ© par des colibris ne relĆ¢che aucune odeur. Le croisement de ces deux espĆØces permet dā€™Ć©tudier la base gĆ©nĆ©tique de lā€™Ć©volution du parfum chez Petunia et son importance dans la prĆ©fĆ©rence de butinage de M. sexta. Nous avons caractĆ©risĆ© le parfum de P. axillaris et confirmĆ© que P. exserta ne produisait pas dā€™odeur. Nous avons montrĆ© que M. sexta est trĆØs sensible Ć  ces composĆ©s, particuliĆØrement au methyl benzoate, benzyl alcohol et mĆ©thyl salicylate de P. axillaris. Finalement, nous avons observĆ© par le comportement en chambre de vol que les plantes produisant des odeurs Ć©taient toujours prĆ©fĆ©rĆ©es, quel que soit la couleur de la fleur. Nous en avons dĆ©duit que la production de parfum et un trait floral dĆ©terminant dans la relation plante-insecte et que ce trait peut Ć  lui seul changer la prĆ©fĆ©rence de butinage de M. sexta. Les consĆ©quences de ces rĆ©sultats sur la spĆ©ciation chez Petunia sont discutĆ©es.
    Chez les insectes lā€™attraction spĆ©cifique par certaines odeurs est en grande partie modulĆ©e par la prĆ©sence de nourriture. Nous nous sommes intĆ©ressĆ©s Ć  la perception de M. sexta aux diffĆ©rents nutriments Ć©nergĆ©tiques essentiels que sont les sucres. AprĆØs avoir caractĆ©risĆ© les sensilles gustatives de son proboscis, nous avons mesurĆ© la rĆ©ponse neuronale des sensilles styloconiques et basiconiques au glucose, fructose et sucrose. Pour les deux types sensillaires, la rĆ©ponse au fructose est lĆ©gĆØrement plus intense quā€™au sucrose alors que celle au glucose est imperceptible Ć  la dose testĆ©e. ParallĆØlement, la prĆ©fĆ©rence de nourrissage du papillon a Ć©tĆ© Ć©valuĆ©e en choix binaires. Il en dĆ©coule que les papillons prĆ©fĆØrent se nourrir de sucrose ou de fructose par rapport au glucose. De plus il parvient Ć  dĆ©tecter de faible concentration de sucrose et prĆ©fĆØre se nourrir sur les solutions les plus concentrĆ©es. Finalement, il semble que le volume de solution de sucrose soit dĆ©terminĆ© par sa concentration. La prĆ©fĆ©rence comportementale pour ces sucres est bien corrĆ©lĆ©e avec leur perception neuronale.
    Le ver de la grappe, Lobesia botrana, et le ver de la pomme, Cydia pomonella, sont tous deux de trĆØs importants insectes ravageurs des cultures Ć  lā€™Ć©chelle de la planĆØte. Sans mesures de contrĆ“le adĆ©quates, les pertes financiĆØres sur les cultures peuvent ĆŖtre considĆ©rables. La confusion sexuelle est une mĆ©thode spĆ©cifique de lutte utilisant la phĆ©romone sexuelle pour attirer les mĆ¢les vers des leurres et ainsi diminuer les probabilitĆ©s dā€™accouplement. Utiliser des produits de plantes hĆ“tes pour amĆ©liorer lā€™attraction des mĆ¢les par les phĆ©romones sexuelles prĆ©sente une possibilitĆ© intĆ©ressante. Nous avons mesurĆ© lā€™attraction des mĆ¢les de L. botrana Ć  diffĆ©rent doses dā€™heptane ou dā€™octane en combinaison avec une concentration sous-dosĆ©e de phĆ©romone. Alors que lā€™attractivitĆ© du mĆ©lange augmente avec la dose pour les deux produits, nous obtenons une proportion maximale de papillons arrivant Ć  la source avec 10 ng/min dā€™alcane relĆ¢chĆ© avec la phĆ©romone, un niveau dā€™attraction comparable avec celui obtenu avec des phĆ©romones directement relĆ¢chĆ© avec des femelles. Alors que ces alcanes sont inactifs seuls, la phĆ©romone directement diluĆ© dans lā€™heptane induit non seulement autant de contact avec la source quā€™avec un solvant classique, mais recrute plus de papillons dans les premiĆØres phases dā€™attraction. Un autre composĆ© de plante, le 2-phĆ©nylethanol augmente Ć©galement lā€™attraction de la phĆ©romone lorsquā€™il est relĆ¢chĆ© Ć  100 pg/min. De plus, lorsque lā€™un de ces composĆ©s de plante est ajoutĆ© Ć  la phĆ©romone, le temps que met le papillon pour atteindre la source est rĆ©duit de moitiĆ©. Tous ces rĆ©sultats sont confirmĆ©s Ć©galement chez C. pomonella. Le large spectre de concentrations oĆ¹ ces alcanes sont actifs chez ces deux espĆØces offre un outil prometteur pour amĆ©liorer le contrĆ“le des populations sur le terrain en utilisant la confusion sexuelle.
    Au travers de cette thĆØse, nous avons Ć©tudiĆ© les interactions plantes-insectes sous plusieurs facettes. Nous avons montrĆ© comment une plante arrive Ć  manipuler un pollinisateur pour parvenir Ć  se reproduire, ou comment un papillon utilise les stimuli chimiques dā€™une plante pour se nourrir. Nous avons Ć©galement dĆ©montrĆ© que certaines odeurs de plantes amĆ©lioraient les chances des papillons mĆ¢les Ć  trouver une femelle., Compounds produced by plants have an important impact on many aspects of the biology of insects from whom plants are a particularly important source of food. As an adult, insects use chemical messages to identify and locate a suitable food source. The specificity of the host plant relationship is also crucial for healthy development of larvae. The choice of oviposition site is determinant for the survival of offsprings and is largely selected by the specific array of host plants stimuli. It has also been shown that the sexual behaviour of insects is influenced by host plant odours by increasing the sensitivity of males to sex pheromones of females.
    The genus Petunia is particularly interesting to study the role of floral traits in speciation because all the known species are artificially crossable. However, hybridization in the field is rare as the reproductive isolation is provided by the selective attraction of pollinators. Three distinct pollination syndromes have emerged in Petunia, corresponding to as many guilds of pollinators: bees, hummingbirds or hawkmoths. P. axillaris attracts hawkmoths such as Manduca sexta, a Sphingidae, by releasing a strong sweet odour. In contrast, P. exserta which is pollinated by hummingbirds is devoid of scent. Crossings between these two species were exploited here to study the genetic basis of the evolution of fragrance in Petunia and its importance in foraging preferences of M. sexta. We characterized the scent of P. axillaris and confirmed that P. exserta produces no odour. We show that the antennal olfactory receptor cells of M. sexta is very sensitive to the compounds released by P. axillaris, especially methyl benzoate, benzyl alcohol and methyl salicylate. Finally, we observed through choice tests in a wind tunnel that plants producing odours were always preferred, regardless of the colour of the flower. We conclude that the production of fragrance is an important floral trait in this plant-insect relationship and that this feature alone can modify the foraging preference of M. sexta. The implications of these findings on speciation processes in Petunia are discussed.
    In insects specific attraction by odours is largely modulated by the presence of food. We were interested in the perception of different essential energy nutrients including nectar sugars by M. sexta. We have characterized the taste sensilla on the proboscis and measured the neural response of the gustatory receptor cells of styloconic and basiconic sensilla to glucose, fructose and sucrose. For both sensillar types, the response to fructose is slightly stronger than to sucrose while glucose was not detected at the dose tested. Meanwhile, the feeding preference of the moth was assessed through binary choices experiments. It turns out that the M. sexta prefers to feed on sucrose or fructose compared to glucose. In addition, it can detect low concentrations of sucrose and prefers to feed on the most concentrated solutions. Finally, it seems that the volume of sucrose solution imbibed is determined by its concentration. Behavioural preferences by M. sexta for these sugars correlate well with their mouthpart sensory cell responses.
    The European grapevine moth, Lobesia botrana, and the codling moth, Cydia pomonella, are both very important worldwide insect pests. Without adequate control, fruit damage can be important and the arising financial losses substantial. Mating disruption is a specific control method using the female sex pheromone to attract males to lures and thus reduce their chances of mating. The use of host plant volatiles to improve the attractiveness of males to sex pheromones presents an interesting possibility to improve the mating disruption control method. We measured the attraction of male L. botrana to different doses of heptane and octane in combination with the underdosed sex pheromone. While the attractiveness of the mixture increases with dose for both products, a maximum number of males arrive at the source with a release rate of 10 ng/min of the alkanes released with the pheromone. This level of attraction is comparable with that obtained with the sex pheromones released directly from calling females. While the alkanes are inactive on their own, the pheromone diluted directly in heptane induces not only contact to the source no different to the control, but recruits more moths in the early stages of flight. Another plant compound, 2-phenylethanol also increases the attraction of the underdosed L. botrana sex pheromone to males when released at 100 pg/min. In addition, when one of these plant compounds is added to the pheromone, the time needed to reach the source is halved in L. botrana. The findings with these plant compounds were confirmed in C. pomonella. The wide range of concentrations over which these alkanes are active in both species provides a promising mean to improve control of field populations using mating disruption.
    Throughout this thesis we studied plant-insect interactions from different angles. We have shown how a plant can manipulate a pollinator to achieve pollination, alternatively, how a moth selects plant stimuli to cover its energy needs. We have also shown that hitherto unstudied plant volatiles improved the chances of male moths to encounter females.
  • Publication
    AccĆØs libre
    Tsetse fly responses to volatile plant compounds
    (2012)
    Joris, Caroline
    ;
    Les glossines (Diptera, Glossinidae) constituent 31 espĆØces et sous-espĆØces rĆ©parties en trois sous-genres. Elles sont actuellement limitĆ©es Ć  lā€™Afrique sub-saharienne et prĆ©fĆØrent trois habitats: la savane, les zones riveraines et la forĆŖt. Les deux sexes sont strictement hĆ©matophages et peuvent transmettre la trypanosomiase au cours de leur repas de sang qui provoque la maladie du sommeil chez les humains et le nagana chez des animaux. Environ 60 millions de personnes et 50 millions de bovins dans 20 pays africains risquent continuellement lā€™infection, ce qui provoque des pertes Ć©conomiques Ć©normes.
    Les mouches tsĆ©-tsĆ© dĆ©tectent les hĆ“tes Ć  proximitĆ© Ć  lā€™aide de repĆØres visuels, dont le contraste, la forme et la couleur, et de signaux olfactifs Ć  distance. Comme elles sont ovovivipares, la dynamique de population des mouches tsĆ©-tsĆ© est caractĆ©risĆ©e par un taux de croissance faible. Des piĆØges et cibles appĆ¢tĆ©s peuvent ainsi Ć©puiser une population en quelques annĆ©es seulement. Les stimulants olfactifs principalement utilisĆ©s dans les piĆØges sur le terrain contre les mouches tsĆ©-tsĆ© sont lā€™1-octĆØne-3-ol, le 3-n-propylephĆ©nol, le p-crĆ©sol et de lā€™acĆ©tone.
    Les plantes fournissent aux mouches tsĆ©-tsĆ© non seulement habitat et refuge, mais en plus elles offrent des endroits protĆ©gĆ©s du soleil pour la larviposition aux femelles. La facultĆ© naturelle des mouches pour trouver une couverture adaptĆ©e sous la vĆ©gĆ©tation nā€™a attirĆ© que peu dā€™attention. Tenant compte du rĆ“le des sites de repos pĆ©ridomestiques, il est important de considĆ©rer les produits chimiques volatils dĆ©rivĆ©s de plantes pour le dĆ©veloppement de nouveaux piĆØges appĆ¢tĆ©s pour attirer toutes les tsĆ©-tsĆ© des 3 sous-genres. Il est possible que les mouches tsĆ©-tsĆ© font un usage parcimonieux de chimiostimuli (par exemple 1-octĆØne-3-ol qui est prĆ©sent dans les odeurs dā€™hĆ“te autant que les substances volatiles de plantes) pour trouver hĆ“te ou abris sous les plantes.
    En utilisant lā€™electroantennographie, les rĆ©ponses sensorielles aux produits volatils couramment trouvĆ©s dans les plantes ainsi quā€™aux odeurs dā€™hĆ“tes ont Ć©tĆ© enregistrĆ©es chez des mouches tsĆ©-tsĆ© des trois habitats africains. Les produits comprennent des monoterpĆØnes, des sesquiterpĆØnes et des C6-alcohols et aldehydes (GLVs). Nous avons dĆ©montrĆ© que les espĆØces de glossines des trois habitats africains perƧoivent les composants vĆ©gĆ©taux volatils dā€™une maniĆØre similaire, dont plusieurs Ć  des seuils de dĆ©tection similaires Ć  lā€™1-octĆØne-3-ol. Pour les Ć©tudes comportementales, la L-tĆ©rĆ©benthine est particuliĆØrement interĆ©ssante, car il sā€™agit dā€™un mĆ©lange de terpĆØnes simples avec un seuil de dĆ©tection bas, avec le limonĆØne et lā€™Ī±-pinĆØne comme composants principaux, accompagnĆ©s de monoterpĆØne ocimĆØne et dā€™aromatiques p-cymĆØne. La L-tĆ©rĆ©benthine est relativement facile Ć  obtenir, peu coĆ»teuse et peut ĆŖtre produite directement en Afrique.
    Les mouches tsĆ©-tsĆ© ayant un vol rapide, nous avons filmĆ© les rĆ©actions des G. pallidipes, G. brevipalpis et G. swynnertoni dans une soufflerie en utilisant un systĆØme dā€™enregistrement 3D. En combinant lā€™effet de sensibilisation du CO2 avec les composĆ©s dā€™essai, nous avons pu augmenter le nombre de mouches activĆ©es par dix et donc dĆ©tecter des diffĆ©rences dans les rĆ©ponses comportementales des mouches tsĆ©-tsĆ© aux traitements. Nos rĆ©sultats montrent que les mouches tsĆ©-tsĆ© rĆ©pondent Ć  une sĆ©rie de composants vĆ©gĆ©taux simples et Ć  leurs mĆ©langes. Les composants de plantes individuels avec le meilleur potentiel dā€™activation parmi les composants testĆ©s Ć©taient le S-(-)-limonĆØne et le p-cymĆØne. Les meilleurs rĆ©sultats ont Ć©tĆ© obtenus avec un mĆ©lange monoterpĆØne comprenant la L-tĆ©rĆ©benthine montrant un trĆØs bon effet activateur sur G. pallidipes, G. swynnertoni et G. brevipalpis induisant Ć©galement beaucoup de mouches Ć  effectuer une recherche locale Ć  lā€™extrĆ©mitĆ© de la chambre de vol. ƀ la dose optimale testĆ©e (10 Ī¼g /min), la L-tĆ©rĆ©benthine Ć©tait comparable Ć  lā€™haleine humaine en termes dā€™activation et dā€™induction de comportement de recherche locale par G. pallidipes et G. swynnertoni. Dans notre Ć©tude, nous nā€™avons constatĆ© aucune diffĆ©rence entre les rĆ©actions comportementales des mĆ¢les et des femelles G. pallidipes Ć  lā€™haleine humaine, le CO2 prĆ©sentĆ© seul et au lā€™1-octĆØne-3-ol, des produits gĆ©nĆ©ralement associĆ©s Ć  des hĆ“tes, mais nous pouvions dĆ©tecter des diffĆ©rences entre les rĆ©actions comportementales des mĆ¢les et des femelles Ć  des composants volatils de plantes (limonĆØne, le p-cymĆØne et L-tĆ©rĆ©benthine). Comme les G. brevipalpis sur le part de pondre rĆ©pondaient seulement Ć  la L-tĆ©rĆ©benthine mais pas Ć  lā€™haleine humaine on pourrait spĆ©culer que les composants volatils de plantes non seulement transportent des informations sur les hĆ“tes, mais indiquent aussi des sites de larviposition ou de repos, qui sont dā€™une importance plus grande pour les femelles en raison de leur plus grands besoins Ć©nergĆ©tiques en vol comparĆ© aux mĆ¢les.
    Pour Ć©valuer si les composants volatils de plantes pouvaient ĆŖtre utiles sur le terrain, Ć  savoir accroĆ®tre lā€™attractivitĆ© des piĆØges ou des cibles, nous avons testĆ© si les composants de plantes attiraient les mouches tsĆ©-tsĆ© vers une cible visuelle et nous avons donc introduit une sphĆØre bleue phthalogĆØne dans la soufflerie pour tester Ć  la fois des stimuli visuels et olfactifs. Nous avons montrĆ© que la L-tĆ©rĆ©benthine en prĆ©sence de CO2 augmente le temps et la distance passĆ©s en vol autour dā€™une cible et affecte Ć©galement la hauteur relative de vol vers la cible et lors de la recherche locale autour dā€™elle. En prĆ©sence de L-tĆ©rĆ©benthine, le vol vers la cible a Ć©tĆ© plus orientĆ© quā€™ avec le CO2 seul et la recherche locale a eu lieu Ć  une plus faible altitude.
    Les rĆ©sultats prĆ©sentĆ©s dans cette thĆØse montrent que les mouches tsĆ©-tsĆ© non seulement perƧoivent des composants volatils de plantes, mais que ces vecteurs de maladie, en particulier les femelles, sont attirĆ©s par les terpĆØnes et les mĆ©langes de terpĆØnes simples prĆ©sentĆ©s avec et sans cible visuelle Ć  des concentrations de 1000 Ć  10ā€™000 fois infĆ©rieures au niveau de CO2 naturel. De maniĆØre gĆ©nĆ©rale, ce travail suggĆØre que les composants volatils de plantes sont prometteurs quant Ć© leur intĆ©gration dans les techniques de contrĆ“les sĆ©miochimiques pour les mouches tsĆ©-tsĆ©., Tsetse flies (Diptera, Glossinidae) constitute 31 species and subspecies divided into three subgenera. They are currently confined in sub-Saharan Africa and occupy three preferred habitats: savannah, riverine zones and forest. Both sexes are strictly haematophagous and can transmit during their blood meal trypanosomiasis which causes sleeping sickness in humans and Nagana in animals. It is estimated that about 60 million people and 50 million cattle are continuously at risk in 20 African countries resulting in enormous economic losses.
    Tsetse flies locate hosts using visual cues including contrast, shape and colour at short range, and olfactory cues at a distance. Tsetse fly population dynamic is characterised by a slow intrinsic growth rate as they are ovoviviparous, so visual baited traps and targets can deplete a population in only a few years. The major olfactory stimulants used in field traps to control tsetse flies are 1-octen-3-ol, 3-n-propylphenol, p-cresol and acetone.
    Plants not only provide the habitat and shelter for tsetse flies but also provide females with sunlight-protected places for larviposition. Little attention has been paid to the fliesā€™ propensity for finding suitable cover under vegetation. Keeping in mind the role of peridomestic resting sites, it is important to consider volatile chemicals derived from plants for the development of new odour-baited traps to attract tsetse from all 3 subgenera. It is possible that the tsetse flies make parsimonious use of chemostimuli (e.g. 1-octen-3-ol present in both host odours and plant volatiles) for host finding and shelter under plants.
    Sensory responses of tsetse flies from all three African habitats to volatile products commonly found in plants as well as host odours were recorded using the electroantennogram techniques. Products included monoterpenes, sesquiterpenes and green-leaf volatiles. We have shown, that tsetse species from all three African habitats perceive volatile plant compounds in a similar manner, several at detection thresholds similar to 1-octen-3-ol. Of main interest for behavioural studies is L-turpentine, as it is a simple terpene mixture with a low detection threshold, with limonene and Ī±-pinene as main components , along with the monoterpene ocimene and aromatic p-cymene, and it is relatively easily obtained, inexpensive and can be produced directly in Africa.
    Tsetse flies are fast flyers, so we filmed the responses of G. pallidipes, G. brevipalpis and G. swynnertoni in the wind tunnel using a 3D recording system. By combining the sensitising effect of CO2 with the test compounds we were able to increase the number of activated flies by tenfold and were therefore able to detect differences in the behavioural responses of tsetse flies to treatments. Our results show that tsetse flies respond to a series of single plant compounds and their mixtures. The single plant compounds tested with the best activation potential were S-(-)-limonene and p-cymene. The best results were achieved with the monoterpene mixture comprising L-turpentine showing a very good activating effect on G. pallidipes, G. swynnertoni and G. brevipalpis and also inducing many flies to perform a local search at the upwind end of the wind tunnel. At the optimal dose tested (10Ī¼g/min) L-turpentine was comparable to human breath in terms of activating and inducing local search behaviour by G. pallidipes and G. swynnertoni. In our study we found no differences in behavioural responses of male and female G. pallidipes to human breath, CO2 alone and 1-octen-3-ol, products usually associated with hosts, but we could detect differences in behavioural responses of males and females to volatile plant compounds (limonene, p-cymene and L-turpentine). As pregnant G. brevipalpis responded only to L-turpentine but not human breath one could speculate that volatile plant compounds not only carry information about hosts, but also indicate larviposition or resting sites, both of which are of greater importance for females due to the higher energy demands of flying than for males.
    To assess whether volatile plant compounds could be of use in the flied, i.e. increasing trap and target encounters, we tested if plant compounds attract tsetse flies to a target and therefore introduced a phthalogen blue sphere into the wind tunnel to test combined visual and olfactory stimuli. We showed that L-turpentine in the presence of CO2 increases the time and distance spent flying around a target and also affects the relative hight of flight to the target and of the local search at the target. With L-turpentine presented, flight to the target was more directed than with CO2 alone and the local search around the sphere was lower in elevation.
    The results presented in this thesis show that tsetse flies not only perceive volatile plant compounds, but that these vectors of disease, especially females, are attracted by terpenes and simple terpene mixtures presented with and without a visual target at amounts 1000 to 10ā€™000 times lower than background CO2 levels. Overall this work suggests that volatile plant compounds hold promise for integration into semiochemicalbased control techniques for tsetse flies., Tsetse-Fliegen (Diptera, Glossinidae) unterteilen sich in 31 Arten und Unterarten, welche in drei Untergattungen eingeteilt werden. Ihre Verbreitung ist zur Zeit auf ein Gebiet sĆ¼dlich der Sahara begrenzt, wo sie drei bevorzugte Habitate besiedeln: Savanne, Uferzonen von FlĆ¼ssen und Seen sowie Waldregionen. Beide Geschlechter sind rein haematophag und kƶnnen wƤhrend ihrer Blutmahlzeit Trypanosomen Ć¼bertragen, welche bei Menschen die Schlafkrankheit und bei Tieren Nagana auslƶsen. GeschƤtzte 60 Millionen Menschen und 50 Millionen Tiere sind in den 20 betroffenen afrikanischen LƤndern stƤndig in Infektionsgefahr, was zu enormen ƶkonomischen Verlusten fĆ¼hrt.
    Auf kurze Distanz finden Tsetse-Fliegen ihre Wirte durch visuelle Signale wie Kontrast, Form und Farbe und auf lƤngere Distanz durch olfaktorische Stimuli. Bedingt durch ihren Ovoviviparismus ist die Populationsdynamik der Tsetse-Fliegen durch ein langsames intrinsisches Wachstum charakterisiert, wodurch Kontrollmassnahmen eine Population in wenigen Jahren auslƶschen kƶnnen. Die wichtigsten in Fallen verwendeten Kƶder sind 1-Octen-3-ol, 3-n-Propylphenol, p-Cresol und Aceton.
    Pflanzen stellen nicht nur die LebensrƤume und Verstecke fĆ¼r die Tsetse-Fliegen, sondern dienen den Weibchen auch als sonnengeschĆ¼tzte AblageplƤtze fĆ¼r ihre Larven. Bisher wurde der FƤhigkeit der Fliegen UnterschlĆ¼pfe unter der Vegatation zu finden, wenig Beachtung entgegengebracht. BerĆ¼cksichtigt man die Rolle der hausnahen RuheplƤtze, mĆ¼ssen flĆ¼chtige Pflanzenstoffe fĆ¼r die Entwicklung neuer Kƶder zum Anlocken der Tsetse-Arten aus allen drei Untergattungen betrachtet werden. Mƶglicherweise erlaubt die sparsame Benutzung von Chemostimuli (wie z. B. 1-Octen-3-ol, welches Bestandteil von Wirt- und PflanzendĆ¼ften ist) den Tsetse-Fliegen Wirte wie auch Verstecke unter Pflanzen zu finden.
    Anhand von Elektroantennogrammen wurden die sensoriellen Antworten auf flĆ¼chtige Produkte, welche Ć¼blicherweise in Pflanzen und Wirten vorhanden sind, bei Tsetse- Fliegen aus allen drei Habitatstypen gemessen. Zu den Produkten gehƶrten Monoterpene, Sesquiterpene und GrĆ¼n-Blattduftstoffe (GLVs). Wir konnten zeigen, dass Tsetse- Arten aus allen afrikanischen Habitaten flĆ¼chtige Pflanzenstoffe in ƤhnlicherWeise wahrnehmen. Einige dieser Produkte weisen eine Ƥhnlich tiefe Detektionsschwelle auf wie 1-Octen-3-ol. Von speziellem Interesse fĆ¼r die Verhaltensstudien ist L-Terpentin, eine einfache Mischung aus Terpenen mit einer niedrigen Detektionsschwelle. Seine Hauptbestandteile sind Limonen und Ī±-Pinen mit dem Monoterpen Ocimen und dem Aromaten p-Cymen. Zu seinen Vorteilen gehƶrt, dass es relativ einfach und gĆ¼nstig direkt in Afrika produziert werden kann.
    Da Tsetse-Fliegen sehr schnelle Flieger sind, filmten wir das Verhalten von G. pallidipes, G. brevipalpis und G. swynnertoni mit einem 3D-Aufnahmeverfahren in einem Windkanal. Indem wir den Sensibilisierungseffekt von CO2 mit den Testprodukten kombinierten, konnten wir die Anzahl der aktivierten Fliegen um ein zehnfaches erhƶhen, und so Unterschiede in ihrem Verhalten auf Behandlungen feststellen. Unsere Resultate zeigen, dass Tsetse-Fliegen auf eine Reihe von flĆ¼chtigen Pflanzenstoffen sowie ihren Mischungen reagieren. Die einfachen Pflanzenprokdukte mit dem grƶssten Aktivierungspotential waren S-(-)-Limonen und p-Cymen. Die besten Resultate in Bezug auf Aktivierung, Flug- und Suchverhalten am Ende desWindkanals von G. pallidipes, G. brevipalpis und G. swynnertoni wurden mit der Monoterpenmischung L-Terpentin erhalten. Die Wirkung von L-Terpentin in seiner optimalen getesteten Dosis (10Ī¼g /min) war in Bezug auf sein Aktivierungspotential und als Auslƶser des Suchverhaltens am Ende des Windkanals von G. pallidipes und G. swynnertoni vergleichbar mit der Wirkung menschlichen Atems.
    In unserer Untersuchung wurden keine Unterschiede im Verhalten von mƤnnlichen und weiblichen Fliegen bei menschlichem Atem, CO2 und 1-Octen-3-ol, also Produkten, die normalerweise mit denWirten in Verbindung gebracht werden, festgestellt. Jedoch konnten Unterschiede in ihrem Verhalten zu flĆ¼chtigen Pflanzenstoffen (Limonen, p-Cymen und L-Terpentin) festgestellt werden. Da tragende G. brevipalpis auf L-Terpentin, nicht jedoch auf menschlichen Atem reagierten, kƶnnte spekuliert werden, dass flĆ¼chtige Pflanzenstoffe nicht nur Informationen zu Wirten, sondern auch zu Larvablege- und RuheplƤtzen tragen. Diese beiden Informationen sind fĆ¼r tragende Weibchen aufgrund ihres grƶsseren Energieverbrauchs beim Fliegen von grƶsserer Bedeutung als fĆ¼r MƤnnchen.
    Zum evaluieren, ob flĆ¼chtige Pflanzenstoffe im Feld von Nutze sein kƶnnten, z. B. zum Erhƶhen der AttraktivitƤt der Fallen, testeten wir, ob diese Pflanzenprodukte die Fliegen zusƤtzlich zu einem visuellen Signal anziehen kƶnnten. Dazu fĆ¼hrten wir eine enzianblaue Kugel in den Windkanal ein und konnten so die Kombination von visuellen und olfaktorischen Stimuli testen. Wir konnten zeigen, dass L-Terpentin in Kombination mit CO2 nicht nur die Zeit und die Flugdistanz vergrƶsserten, die die Fliegen um die Kugel herum verbrachten, sondern auch die relative Flughƶhe und die Hƶhe des Suchverhaltens um die Kugel herum beeinflussten. Im Beisein vom L-Terpentin waren die FlĆ¼ge und die Hƶhe des Suchverhaltens, verglichen mit CO2 alleine, tiefer.
    Die Resultate dieser Doktorarbeit zeigen, dass Tsetse-Fliegen nicht nur flĆ¼chtige Pflanzenstoffe wahrnehmen, sondern dass insbesondere die Weibchen, von Terpenen und einfachen Terpenmischungen angezogen werden, und dies sowohl im Beisein von visuellen Stimuli wie auch ohne. Sie reagieren auf diese Stoffe schon in Mengen, die 1000 bis 10ā€™000 mal kleiner sind als die natĆ¼rlichen CO2 -Mengen. Schliesslich zeigt diese Arbeit eine Mƶglichkeit zur Integration der flĆ¼chtigen Pflanzenstoffe in die bestehenden Tsetse-Kontrolltechniken auf.
  • Publication
    AccĆØs libre
    Development of tools to control Palpalis group tsetse flies in West Africa
    (2011)
    Rayaisse, Jean-Baptiste
    ;
    Les glossines ou mouches tsĆ© ā€“ tsĆ© sont les principaux vecteurs de la Trypanosomose Humaine Africaine (Maladie du sommeil) et des Trypanosomoses Animales Africaines (Nagana). Lā€™utilisation des piĆØges et Ć©crans imprĆ©gnĆ©s dā€™insecticides ont toujours constituĆ© une composante centrale dans la lutte contre ces vecteurs Ć  travers plusieurs pays du continent Africain. Afin de rendre ces outils plus efficaces, des Ć©tudes ont Ć©tĆ© menĆ©es afin de trouver les meilleurs attractifs visuels et attractifs pour Glossina tachinoides et Glossina palpalis gambiensis, toutes deux du groupe Palpalis.
    Dans les provinces du Mouhoun et de la Sissili tout dā€™abord, nous avons Ć©valuĆ© lā€™effet du mĆ©lange de 3-n-propylphĆ©nol, de 1-octen-3-ol, de para-crĆ©sol et de lā€™acĆ©tone (POCA), de mĆŖme que dā€™autres composĆ©s chimiques sur les captures de G. tachinoides et de G.p. gambiensis par des piĆØges biconiques. Lā€™adjonction du POCA a entrainĆ© une augmentation des captures de lā€™ordre de 2 fois pour les deux espĆØces (p<0.05). Lā€™ajout de B-carryophyllĆØne ensemble avec le POCA amĆ©liore le rendement induit par le POCA, mĆŖme si lā€™augmentation dans ce cas nā€™est pas significative.
    La rĆ©ponse de G. tachinoides et de G. p. gambiensis aux odeurs dā€™hommes et de bovins a aussi Ć©tĆ© mesurĆ©e sur le terrain en utilisant soit des piĆØges biconiques, soit des Ć©crans noirs. Les captures de G. tachinoides par le piĆØge biconique ont Ć©tĆ© significativement amĆ©liorĆ©es (x 5 fois) par les odeurs du bovin mais non par celles de lā€™homme, pendant que les essais avec lā€™Ć©cran nā€™ont donnĆ© des rĆ©sultats consistants. Les captures de G. p. gambiensis par le piĆØge biconiques ont Ć©tĆ© aussi augmentĆ©es (> 2 fois) aussi bien par les odeurs humaines quā€™animales. Le POCA seul ou lā€™odeur synthĆ©tique de bovin (acĆ©tone, 1-octen-3-ol, 4-methylphenol et 3-n-propylphenol avec du dioxyde de carbone) a entrainĆ© plus de capture de G. tachinoides que lā€™odeur naturelle du bovin. Pour G. p. gambiensis, le POCA a amĆ©liorĆ© de maniĆØre consistante les captures du piĆØge comme de lā€™Ć©cran.
    Les essais sur le terrain, dā€™autres composĆ©s chimiques collectĆ©s des odeurs de bovin avec un filtre nā€™ont montrĆ© aucune augmentation significative des captures par le piĆØge biconique. A Folonzo cependant, des composĆ©s individuels tels que le benzaldehyde et le 3-ethylacetophenone, diffusĆ©s Ć  dose 10 fois supĆ©rieures Ć  la dose naturelle ont augmentĆ© les captures de G. p. gambiensis par le piĆØge biconique de 1.95 et de 2.16 fois respectivement. A lā€™opposĆ©, le biphenyl et une sĆ©rie dā€™aldehydes aliphatiques (heptanal, octanal, nonanal, dĆ©canal et undenal) ont entrainĆ© une rĆ©duction des captures des deux espĆØces (parfois jusquā€™Ć  50%) quand ils sont diffusĆ©s Ć  dose naturelle, bien que ces baisses nā€™Ć©taient pas significatives. Les piĆØges (tri-dimensionnels) ont Ć©tĆ© comparĆ©s aux Ć©crans Noir-Bleu (bi-dimensionnels), pour tester leur habilitĆ© Ć  induire lā€™atterrissage des glossines. FabriquĆ©s avec du tissu phtalogĆØne bleu et du tissu noir polyester/viscose, ils sont couverts de film adhĆ©sif qui retient les glossines qui se posent. Cela a montrĆ© que lā€™Ć©cran induit autant lā€™atterrissage des glossines que le piĆØge biconique. La comparaison de piĆØges monoconiques et biconiques couverts et non couverts avec du film adhĆ©sif a montrĆ© que les piĆØges couverts de film capturent plus de 5 fois de G. tachinoides et de G. p. gambiensis que les piĆØges non couverts de film, ce qui signifie que moins de 20% des glossines attirĆ©es par les piĆØges sont capturĆ©es effectivement. Ce faible pourcentage de glossines capturĆ©es suggĆØrent que de meilleurs piĆØges pourraient ĆŖtre dĆ©veloppĆ©s en analysant de prĆØs le comportement des glossines et en identifiant des attractifs olfactifs qui agiraient Ć  courte distance en interaction avec les piĆØges.
    Nos rĆ©sultats laissent penser que les piĆØges et Ć©crans imprĆ©gnĆ©s dā€™insecticides auxquels on ajoute des attractifs olfactifs pourraient le aider le PATTEC (Campagne Panafricaine dā€™Eradication des TsĆ© ā€“tsĆ© et des Trypanosomes) dans ses efforts actuels de surveillance et de lutte contre les glossines du groupe Palpalis en Afrique de lā€™Ouest. Les rĆ©sultats obtenus sur G.p. gambiensis avec le POCA sont dā€™un dā€™intĆ©rĆŖt tout particulier, Ć©tant donnĆ© quā€™ils constituent une des rares fois que cette espĆØce a montrĆ© une rĆ©ponse claire aux attractifs olfactifs., Tsetse flies are vectors of Human and Animal African Trypanosomoses (HAT or sleeping sickness, and AAT or nagana, respectively). Tsetse fly traps and two-dimensional targets, when impregnated with insecticides, have constituted a central component of tsetse control campaigns in many countries in Africa. In order to make these tools more efficient and affordable, studies were undertaken to find the best visual and olfactory attractants for two species of the palpalis group, namely Glossina palpalis gambiensis and Glossina tachinoides.
    We first assessed, in the Mouhoun and Sissili provinces of Burkina Faso, the effects of dispensing a mixture of 3-n-propylphenol, 1-octen-3-ol, para-cresol and acetone (POCA blend of semiochemicals) and other tsetse fly semiochemicals on captures of G. tachinoides and G. p. gambiensis in biconical traps. Adding the POCA blend caused an increase in trap capture of up to 2-fold for both species (p<0.05). Adding a dispenser that released the sesquiterpene Ɵ-caryophyllene together with the POCA blend caused a further -though not significant- increase in trap capture (>2-fold) for both species. Field responses of G. tachinoides and G. p. gambiensis to odours from humans and cattle were also measured by baiting biconical traps and electrocuting black targets with natural host odours. The catch of G. tachinoides from traps was significantly enhanced (~5-fold) by odour from cattle but not from humans, but in contrast, catches from electric targets showed inconsistent results. For G. p. gambiensis, both human and cattle odour increased (>2-fold) the trap catch significantly but not the catch from electric targets. For G. tachinoides a blend of POCA alone or synthetic cattle odour (acetone, 1-octen-3-ol, 4-methylphenol and 3-n-propylphenol with carbon dioxide) consistently caught more tsetse than natural cattle odour. For G. p. gambiensis, POCA consistently increased catches from both traps and targets.
    Field tests with other chemicals collected from natural cattle odours with an adsorbent filter did not induce any significant increase in catches when combined with the biconical trap. However in Folonzo, single chemicals such as benzaldehyde and 3-ethylacetophenone, both released at 10 times the natural doses increased biconical trap catches of G. p. gambiensis by 1.95 and 2.16 times, respectively. By contrast, biphenyl and a series of aliphatic aldehydes (heptanal, octanal, nonanal, dƩcanal and undenal) reduced the trap catches for both species (sometimes by up to 50%) when released at natural doses, although these decreases in trap catches were not significant.
    Traps (which are three-dimensional) were compared to blue-black targets (two-dimensional) to test their ability to induce flies to land on them. Both devices were made of phthalogen blue cotton and polyester/viscose black and both devices were covered with sticky tape to trap landing flies.Targets proved as efficient as biconical traps in attracting both G. p. gambiensis and G. tachinoides. Comparing monoconical and biconical traps with and without sticky tape applied to them showed that ones with sticky tape caught at least 5 times more G.p. gambiensis and G. tachinoides than the traps without sticky tape, meaning that less than 20% of tsetse attracted to traps end up in the cage.As only ~20% of the tsetse flies (G. p. gambiensis and G. tachinoides) attracted to the vicinity of traps get caught, this suggests that better traps could be developed by an in-depth analysis of the visual responses and identification of any semiochemicals involved in short range interactions with attractive devices.
    The results suggest that odour-baited traps and insecticide-treated targets could assist the African Union-Pan African Tsetse and Trypanosomiasis Eradication Campaign (PATTEC) in its current efforts to monitor and control palpalis group tsetse in West Africa. The results obtained with the POCA blend of semiochemicals is of particular interest for G. p. gambiensis, as it constitutes one of the rare occasions this species has been reported to show a clear response to olfactory attractants.
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    AccĆØs libre
    Les phƩromones sexuelles: utilisƩes comme moyen de lutte, Ʃvaluation de leur efficacitƩ et mesure de leur impact physiologique sur les vers de la grappe
    (2009)
    Briand, FranƧoise
    ;
    Les vers de la grappe Eupoecilia ambiguella Hb. et Lobesia botrana Den. et Schiff. (Lepidoptera, Tortricidae) sont les principaux ravageurs des vignobles europĆ©ens. Les larves engendrent des dĆ©gĆ¢ts directs en se nourrissant des organes reproducteurs de la plante, et indirects en favorisant l'infection des baies de raisins par des pathogĆØnes saprophytes. Cela entraĆ®ne des pertes Ć©conomiques importantes. La confusion sexuelle est une mĆ©thode alternative aux insecticides pour contrĆ“ler les populations des vers de la grappe. Elle prĆ©sente toutefois certaines limites d'application tant au niveau Ć©conomique que pratique. C'est dans l'objectif de pallier ces limites que s'inscrit ce travail par l'Ć©bauche d'un attracticide, l'apprĆ©ciation de l'efficacitĆ© de ce type de lutte et l'Ć©valuation de l'impact des composĆ©s phĆ©romonaux sexuels sur la physiologie de l'insecte. Les essais comparatifs de piĆ©geage rĆ©alisĆ©s en vignoble et les observations faites en tunnel de vol Ć  l'aide de sources contenant diffĆ©rentes charges en phĆ©romones ne permettent pas de dĆ©duire la quantitĆ© optimale Ć  utiliser dans un appĆ¢t attracticide. Ils soulignent la difficultĆ© de combiner le contact de l'insecte avec la source et la rĆ©manence de lā€™attractivitĆ© sur l'ensemble de la saison. Les deux espĆØces Ć©tudiĆ©es prĆ©sentent des comportements diffĆ©rents face aux charges phĆ©romonales exposĆ©es. Les charges relativement Ć©levĆ©es semblent plus attractives pour E. ambiguella, tandis que L. botrana tend Ć  s'orienter vers des charges plus faibles. Les faibles densitĆ©s de populations de vers de la grappe gĆ©nĆ©ralement prĆ©sentes dans les vignobles engendrent des difficultĆ©s pour l'Ć©valuation de nouvelles mĆ©thodes de lutte. Lā€™utilisation d'une petite cage offre dĆ©sormais une mĆ©thode simple, rapide, fiable et peu coĆ»teuse pour mesurer l'influence des phĆ©romones sexuelles sur l'accouplement des insectes. Pour cela, huit couples de vers de la grappe sont exposĆ©s, durant une nuit, dans une enceinte cubique 35 cm de cĆ“tĆ© installĆ©e au centre dā€™un vignoble, traitĆ© ou non par l'application de phĆ©romones sexuelles. Le dĆ©nombrement des spermatophores issus de l'accouplement permet dā€™Ć©valuer lā€™influence de ces composĆ©s phĆ©romonaux sur le comportement de reproduction. Ces rĆ©sultats donnent dĆ©sormais des indices objectifs sur l'efficacitĆ© du mĆ©lange testĆ© et l'intĆ©rĆŖt d'installer des essais Ć  grande Ć©chelle. Au cours des essais pour Ć©laborer ces cage, il a pu ĆŖtre demontrĆ© que lā€™augmentation du taux dā€™Ć©mission par des Ć¢ppats phĆ©romonaux entraine une diminution des accouplements. Bien que l'impact des phĆ©romones sexuelles sur le comportement d'accouplement des insectes ait suscitĆ© un vif intĆ©rĆŖt chez les chercheurs, peu se sont intĆ©ressĆ©s Ć  l'effet de ces composĆ©s sur la physiologie de ces insectes. Aussi, l'approche plus fondamentale de ce travail fournit des informations concernant le vol, la physiologie et le mĆ©tabolisme Ć©nergĆ©tique de L. botrana. L'important potentiel de vol de L. botrana a Ć©tĆ© mis en Ć©vidence Ć  l'aide des mĆ©thodes du carrousel de vol et du tunnel de vol. Avec une durĆ©e de vol moyenne de 12 minutes sans pause, L. botrana peut parcourir jusqu'Ć  35 kilomĆØtres sur 24 heures d'observation. Les consĆ©quences de ce vol observĆ©es sur le mĆ©tabolisme et la physiologie de l'insecte montrent une diminution significative des rĆ©serves Ć©nergĆ©tiques. MesurĆ©s par spectrophotomĆ©trie, les lipides semblent ĆŖtre les principaux carburants utilisĆ©s par L. botrana pour rĆ©pondre Ć  la demande Ć©nergĆ©tique du vol, avec une concentration en lipides totaux reprĆ©sentant un cinquiĆØme de la masse de l'organisme. L'exposition Ć  la phĆ©romone indique une tendance non significative Ć  la rĆ©duction de ces rĆ©serves. La charge Ć©nergĆ©tique cellulaire, calculĆ©e Ć  l'aide de la quantification des adĆ©nylates par HPLC, augmente durant les stades de croissance de l'insecte, puis diminue brusquement au moment de l'Ć©mergence de l'adulte. Elle tend Ć  se stabiliser tout au long de ce stade, pour chuter de maniĆØre importante au moment de la mort lorsque les rĆ©serves Ć©nergĆ©tiques disponibles sont Ć©puisĆ©es. Cependant, cette Ć©tude n'a pas permis de mettre en Ć©vidence lā€™influence du vol et de lā€™exposition Ć  la phĆ©romone sur l'Ć©tat Ć©nergĆ©tique cellulaire de lā€™insecte. Les rĆ©sultats obtenus dans ce travail offrent de nouvelles perspectives pour l'Ć©laboration et l'Ć©valuation de l'attractivitĆ© d'appĆ¢ts contenant des composĆ©s sĆ©miochimiques. Les mĆ©thodes dĆ©veloppĆ©es peuvent apporter des informations sur le comportement des insectes utiles pour la pratique, mais Ć©galement en recherche fondamentale., The grape moths Eupoecilia ambiguella Hb. et Lobesia botrana Den. et Schiff. (Lepidoptera, Tortricidae) are the two main pests of European vineyards. By feeding on the reproductive organs of plants larvae can harm vines directly and indirectly. The latter is provoked by favouring the infection of berries with pathogenic saprophytes and these infections can cause major economic losses. Mating disruption is a well established alternative to insecticides for controlling the two pest species. However, this control method presents some limits in terms of application and expenses. The aim of this work was to recoup these limits by developing an attracticide, by facilitating the evaluation of mating disruption's efficiency and by quantifying the impact of sex pheromones on the physiology of insects. The disposal of pheromone traps in vineyards and the observations made in a wind tunnel did not allow determining the optimal pheromone concentration deployed in an attracticide. My results emphasise the difficulty between deploying a pheromone lure that permits the contact of insects with the source and the persistence of the lure over the season. Moreover, the two grape moths behave dissimilar confronted with different pheromone concentrations. Eupoecilia ambiguella seems to be attracted by high concentrations, whereas L. botrana prefers low pheromone loads. Low population densities of grape moths in vineyard pose difficulties to assess new control approaches. The use of a small cage may present a fast, simple and cheap method to evaluate the impact of sex pheromones on insect mating. By exposing eight couples of grape moths for one night in cages of 35 cm side length that are installed in the centre of pheromone treated and untreated vineyards, the impact of pheromones on mating can be assessed by the count of the number of dissected spermatophores. Experiments showed that this novel evaluation method offers a fast and reliable way to measure the impact of pheromones on insect mating. The obtained results may help predicting the value/use of the setup of large-scale field trials. The development of these small field cages also demonstrated that mating suppression increases with the emission rate of pheromone lures. Even though the impact of sex pheromones on mating is well understood, little information is available on their effect on the physiology of insect. This work bridges some of these gaps and provides some more fundamental insights on the flight, physiology and metabolism of L. botrana. Tests conducted with a flight mill and in a wind tunnel showed that L. botrana can fly up to 12 minutes without a break and that they can cover a distance of 35 kilometres per day. In addition, flight affects insect physiology and metabolism by decreasing the energetic reserves. Spectrophotometry indicated that lipids are the principal source powering the flight of L. botrana. The total amount of lipids can account for a fifth of the fresh weight of adults. However, the exposure of insects to sex pheromones did not significantly decrease these energetic reserves. The energetic charge of moths, calculated by the quantification of adenylates with an HPLC, increases during larval development for sharply decreasing at the emergence of adults. The energetic charge of adults seems to be stable and falls drastically at death. However, flight and the exposure to pheromones had no effect on the energetic charge of L. botrana males. The results obtained in this thesis provide new perspectives in the development and assessment of semiochemical lures. The elaborated methods may deepen our understanding of insect behaviour and the knowledge gained may be of valuable use in fundamental and applied research.
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    AccĆØs libre
    Molecular functional characterization of appetence maturation and its nutrient-dependent control in the African malaria mosquito ā€œAnopheles gambiaeā€
    (2008)
    Arsic, Dany
    ;
    Le moustique Anopheles gambiae (anophĆØle) est le principal vecteur du paludisme (malaria) en Afrique sub-saharienne. Les repas sanguins frĆ©quents pris par les femelles adultes sur des ĆŖtres humains multiplient les occasions de transmission des parasites sanguins du genre Plasmodium responsables du paludisme. Une meilleure comprĆ©hension de la rĆ©gulation des comportements de recherche dā€™hĆ“te entrepris par les moustiques femelles, ainsi que de leurs comportements alimentaires et de leur reproduction est une condition indispensable Ć  lā€™avancement de la recherche visant Ć  rĆ©duire la transmission du paludisme. Dans cette Ć©tude, nous avons premiĆØrement cherchĆ© Ć  mieux comprendre la maturation de lā€™appĆ©tence des femelles anophĆØles pour un hĆ“te. Nous avons enregistrĆ© leur attirance nocturne vers un corps chaud au cours des premiers jours de leur vie adulte. Puis, nous avons suivi une approche de gĆ©nomique fonctionnelle visant Ć  dĆ©tecter dā€™Ć©ventuelles corrĆ©lations entre lā€™attirance et lā€™expression de plusieurs gĆØnes impliquĆ©s dans la rĆ©gulation des comportements de recherche dā€™hĆ“te. Lā€™appĆ©tence des femelles anophĆØles a montrĆ© une augmentation exponentielle avec lā€™Ć¢ge des moustiques avec un saut particulier entre les jours 4 et 5. Cela correspond Ć  la pĆ©riode Ć  laquelle les rĆ©serves de glycogĆØne ont sensiblement baissĆ© de leur valeur maximale des jours 1-2 et oĆ¹ les rĆ©serves de lipides sont au maximum, ce qui pourrait reflĆ©ter un Ć©tat de maturitĆ© Ā« optimale Ā» du moustique en vue de la production dā€™oeufs. Nos rĆ©sultats ont rĆ©vĆ©lĆ© que les niveaux de transcrits des gĆØnes period (per), insulin-like peptide 4 (ilp4) et p70 s6 kinase (s6k) Ć©taient positivement corrĆ©lĆ©s Ć  lā€™Ć¢ge et, donc, Ć  lā€™appĆ©tence, mais nā€™Ć©taient pas plus Ć©levĆ©s chez les moustiques appĆ©tants Ć¢gĆ©s dā€™un jour comparĆ©s aux non-appĆ©tants du mĆŖme jour. Cela suggĆØre que lā€™expression de ces gĆØnes nā€™est pas seulement liĆ©e au comportement, mais nĆ©cessite une maturation et peut-ĆŖtre aussi une insĆ©mination. Nous spĆ©culons que les niveaux dā€™ARNm de per augmentent dans le cerveau en anticipation des tĆ¢ches de recherche de nourriture. Le catabolisme du glycogĆØne qui a lieu aprĆØs le jour 2 pourrait occasionner une augmentation du glucose disponible, stimulant la transcription dā€™ilp4. Cette Ć©tude a aussi eu pour but dā€™identifier les facteurs dĆ©cisifs dĆ©clenchant lā€™oogenĆØse et lā€™inhibition concomitante du comportement de recherche dā€™hĆ“te. Pour ce faire, nous avons mesurĆ© lā€™effet dā€™aliments de diffĆ©rentes natures chimiques et valeurs nutritionnelles sur les comportements de nourrissage, la propension Ć  piquer aprĆØs un repas, et sur le dĆ©veloppement des follicules ovariens 24 heures aprĆØs le repas de femelles anophĆØles. Dans lā€™optique de manipuler la sensation quā€™a le moustique de son propre Ć©tat nutritionnel, nous avons aussi testĆ© lā€™effet de la distension abdominale sur le comportement de recherche dā€™hĆ“te. Cette Ć©tude montre que le mode dā€™ingestion normalement Ć©voquĆ© par le sang peut ĆŖtre induit par une combinaison de facteurs physico-chimiques et ne requiert pas la prĆ©sence dā€™acides aminĆ©s ou de protĆ©ines dans lā€™aliment. Nous dĆ©montrons que lā€™induction de ce mode dā€™ingestion rĆ©sulte en lā€™inhibition du comportement de piquer aprĆØs le repas. La distension de lā€™estomac (intestin moyen) pourrait ĆŖtre le mĆ©diateur-clĆ© de ce phĆ©nomĆØne, puisque le remplissage artificiel de lā€™estomac par injection anale (enema) de solution saline provoque aussi lā€™inhibition du comportement de piquer. De plus, nous Ć©tablissons quā€™une certaine concentration de protĆ©ine dans le repas est nĆ©cessaire et suffisante pour commencer lā€™oogenĆØse, mais seul le sang a permis le dĆ©velop-pement complet des oeufs dans nos expĆ©riences, ce qui prouve que le moustique femelle doit trouver dā€™autres composĆ©s essentiels Ć  partir dā€™un hĆ“te. Comment le moustique sait sā€™il a faim ou sā€™il est repu est une autre question posĆ©e dans ce travail. Nous avons mesurĆ© lā€™effet dā€™aliments de diffĆ©rentes natures chimiques et valeurs nutri-tionnelles sur la rĆ©ponse prĆ©coce des gĆØnes target of rapamycin (tor), s6k, tuberous sclerosis complex 2, insulin receptor, ilp3 et ilp4 dans des femelles anophĆØles quelques heures aprĆØs le repas. Les effets sur lā€™expression de ces gĆØnes de repas composĆ©s soit de sucre, de solution saline ou dā€™albumine additionnĆ©e dā€™acides aminĆ©s ont Ć©tĆ© dĆ©terminĆ©s par PCR quantitative en temps rĆ©el dans des extraits de tĆŖtes et dā€™abdomens. Lā€™activitĆ© des enzymes TOR et S6K dans lā€™ovaire et le cerveau Ć  la suite de ces repas ou dā€™un repas sanguin a Ć©tĆ© dĆ©terminĆ©e par la dĆ©tection des formes phosphorylĆ©es de ces enzymes par la technique du western blot en utilisant des anticorps spĆ©cifiques. De plus, lā€™effet de ces diffĆ©rents nutriments sur la prĆ©sence et lā€™activitĆ© de ces deux enzymes a Ć©tĆ© dĆ©terminĆ© dans lā€™ovaire et le cerveau par immunohisto-chimie. En fait, le niveau dā€™enzymes S6K qui sont phosphorylĆ©es sur le rĆ©sidu thrĆ©onine 398 (chez la drosophile) ou 389 (site homologue chez les mammifĆØres) est une mesure de lā€™activitĆ© de lā€™enzyme TOR. Nous montrons que les niveaux de transcrits de s6k et de membres de la voie de lā€™insuline sont rapidement affectĆ©s par les nutriments ingĆ©rĆ©s par lā€™anophĆØle (surtout ilp3 dans la tĆŖte), et que la voie TOR / S6K est capable de rĆ©agir rapidement Ć  tout repas par une augmentation de la phosphorylation de TOR et S6K. Qui plus est, nous montrons que lā€™Ć©tendue de cette activitĆ© de signalement dĆ©pend de la valeur nutritive rĆ©elle du repas. Lā€™immuno-localisation de ces enzymes fournit des informations sur la question trĆØs dĆ©battue de leur localisation sub-cellulaire et documente ce que nous interprĆ©tons comme des signes de communication inter- et intra-cellulaire dans des cellules folliculaires., Anopheles gambiae mosquitoes are the main vector of human malaria in sub-Saharan Africa. The frequent blood meals taken by female An. gambiae increase the transmission of Plasmodium blood parasites. A better understanding of the regulation of host-seeking and feeding behaviors in this mosquito is a prerequisite for further efforts to cut malaria transmission. Our first aim was to portray better the maturation of appetence for a host in female An. gambiae. We addressed host-seeking behaviors by recording the nocturnal attractedness to a warm body on the first days of adult life. Then, we implemented a functional genomics approach which assayed potential correlation between appetence and the expression of candidate genes implicated in the regulation of host-seeking behaviors. The appetence of An. gambiae females was shown to increase exponentially with age, with a marked increase between days 4 and 5, at least in the tested conditions. This corresponds to the period at which glycogen stocks have well decreased from peak values at days 1-2 and lipids stocks are at highest levels, which could reflect an ā€œoptimalā€ maturity of the mosquito for oogenesis. Our results revealed that the transcript levels of period (per), insulin-like peptide 4 (ilp4) and p70 s6 kinase (s6k) were positively correlated to age and thus, to increasing appetence, but were not higher in attracted than in non-attracted mosquitoes on day 1. This suggests that the expression level of these genes is not only linked with behavior, but requires maturation and maybe also mating. We speculate that the levels of brain per mRNA increase in anticipation of the challenges of foraging. Glycogen catabolism taking place after day 2 could result in an increase of available glucose, which could trigger ilp4 transcription. This study aimed also at identifying the critical factors triggering oogenesis and the concomitant inhibition of host-seeking behavior. Therefore we assessed the effects of diets of different chemical nature and nutritive value on female An. gambiae feeding behaviors, post-prandial willingness to bite, as well as on the development of ovarian follicles 24 h after the meal. We also tested the effect of abdominal distention on host-seeking behavior in an attempt to manipulate the sensation that the mosquito has of its own nutritional state. This study reports that blood-like feeding can be induced by a combination of physico-chemical factors and do not require the presence of amino acids or proteins in the diet. We show that once this feeding mode has been induced, post-meal biting is inhibited. Midgut distention may be a key mediator of this phenomenon, as saline enemas were able to inhibit biting as well. Moreover we demonstrate that a certain concentration of protein in the meal is needed and sufficient to trigger the start of oogenesis, but only blood allowed full egg development in our assays, which proves the need for the female mosquito to find other essential compounds from a host. Another question addressed in this work is how the mosquito knows it is hungry or satiated. We assessed the effects of diets of different chemical nature and nutritive value on the early response of target of rapamycin (tor), s6k, tuberous sclerosis complex 2, insulin receptor, ilp3 and ilp4 in An. gambiae females a few hours after different meals. The effects of albumin plus amino acids, sucrose and saline on the expression of these genes were determined by quantitative real-time PCR in head and abdomen extracts, and the activity of TOR and S6K in the ovary and brain following these meals or a blood-meal was determined by immunoblotting of phosphorylated TOR and S6K. In addition, the effect of these nutrient types on the presence and activity of both enzymes in ovarian and brain cells was determined by immunohistochemistry. Indeed, the level of S6K proteins that are phosphorylated on Drosophila threonine 398 (and the homologous threonine 389 in mammals) is a measure of TOR activity. We show that transcript levels of s6k and members of the insulin pathway are readily affected by nutrients in An. gambiae (especially ilp3 in the head) and that the TOR / S6K pathway is able to react rapidly to any meal by increasing TOR and S6K phosphorylation. Further, we show that the extent of this signaling activity depends on the true nutritive value of the meal. Immunolocalization of these enzymes provides data on the debated question of their sub-cellular localization and documents what was interpreted as signs of inter- and intra-cellular communication in follicular cells.
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    The role of odour perception in the sensory ecology of the stable fly, Stomoxys calcitrans L.
    Commune dans le monde entier, la mouche d'Ć©table, Stomoxys calcitrans L., est un insecte nuisible du bĆ©tail. Males et femelles se nourrissent de sang et bien que la mouche d'Ć©table s'attaque Ć  un large Ć©ventail d'animaux, les grands herbivores comme les bovins et les Ć©quidĆ©s demeurent ses hĆ“tes prĆ©fĆ©rĆ©s. Pour la ponte, les femelles de la mouche d'Ć©table utilisent toutes sortes de matĆ©riaux organiques en dĆ©composition comme du foin fermentĆ©, du compost et mĆŖme des amas d'algues. Les dĆ©jections animales, et particuliĆØrement lorsqu'elles sont mĆ©langĆ©es Ć  de la matiĆØre vĆ©gĆ©tale en dĆ©composition, sont Ć©galement couramment exploitĆ©es par Stomoxys pour la ponte. Dans cette Ć©tude, l'haleine humaine et le CO2 se sont avĆ©rĆ©s ĆŖtre attractifs pour Stomoxys, qui est Ć©galement activĆ©e par les composĆ©s volatils dĆ©gagĆ©s par la panse de vache et trĆØs probablement exhalĆ©s dans son haleine. La dĆ©sorption thermique des constituants volatils de la panse en chromatographie gazeuse, couplĆ©e Ć  des enregistrements Ć©lectro-antennographiques, a permis la dĆ©tection d'une trentaine de composĆ©s perƧus par S. calcitrans, dont certains ont Ć©galement Ć©tĆ© trouvĆ©s dans l'odeur dĆ©gagĆ©e par les poils de vache. Un seuil de dĆ©tection trĆØs bas pour le dimethyl trisulfide, comparable Ć  celui obtenu pour l'octĆ©nol, a Ć©tĆ© enregistrĆ© chez la mouche d'Ć©table. De plus, le dimethyl trisulfide s'est avĆ©rĆ© ĆŖtre attractif pour Stomoxys lors d'expĆ©riences en chambre de vol, de mĆŖme que l'acide butanoĆÆque et le p-crĆ©sol. Nous avons Ć©galement dĆ©montrĆ© que S. calcitrans est capable de localiser un substrat potentiel de ponte, du crottin ou de la bouse dans notre cas, en se basant uniquement sur des indices olfactifs. L'analyse des composĆ©s volatils Ć©mis par le crottin et la bouse dĆ©montre que les composĆ©s perƧus par S. calcitrans sont communĆ©ment prĆ©sents dans les deux substrats. Cependant, qu'elle ait un contact avec le substrat ou uniquement son odeur pour le localiser, la mouche d'Ć©table dĆ©montre toujours une nette prĆ©fĆ©rence de ponte pour le crottin de cheval par rapport Ć  la bouse de vache. Le CO2 pourrait ĆŖtre en partie responsable de cette prĆ©fĆ©rence pour le crottin de cheval, ce dernier dĆ©gageant plus de CO2 que la bouse de vache. D'une maniĆØre gĆ©nĆ©rale, ce travail montre que S. calcitrans se base sur un Ć©ventail de composĆ©s volatils communs aux diffĆ©rentes ressources qu'elle exploite. Pour ne citer que les plus importants d'entre eux, le dimethyl trisulfide, l'acide butanoĆÆque, le p-crĆ©sol, le ?-caryophyllene et l'octĆ©nol, se retrouvent Ć  la fois dans l'odeur des substrats de ponte et dans les effluves animales.