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    Investigations on resting site preferences by the tsetse fly Glossina pallidipes (Diptera, Glossinidae) as a means of improving the efficacy of visual baits for tsetse population control
    (NeuchĆ¢tel : UniversitĆ© de NeuchĆ¢tel, 2016)
    Emmanuel Kamba Mebourou
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    RĆ©sumĆ© Les mouches tsĆ©tsĆ©s sont des insectes hĆ©matophages quā€™on trouve en Afrique subsaharienne et dont les espĆØces sont classifiĆ©es en trois principaux groupes Ć©cologiques (riverain, savane et forĆŖt). Les mouches tsĆ©tsĆ©s riveraines et de savane sont les vecteurs potentiels des trypanosomes, parasites qui causent la trypanosomiase (maladie du sommeil), Ć  lā€™Homme et au bĆ©tail Ć  travers leurs piqĆ»res au cours leur repas sanguin. La trypanosomiase est une maladie tropicale nĆ©gligĆ©e qui affecte la santĆ© humaine et cause dā€™importantes pertes Ć©conomiques. La rĆ©duction de la population des mouches tsĆ©tsĆ©s par lā€™utilisation des Ć©crans visuels imprĆ©gnĆ©s dā€™insecticide (tissus bleus, noirs ou bleuā€noir) reste lā€™un des moyens efficaces pour lutter contre la maladie. La rĆ©duction des Ć©crans visuels standards (1 m x 1 m) aux Ć©crans de petites tailles (25 cm x 25 cm) sont des moyens effaces et bon marchĆ© pour contrĆ“ler la population des mouches tsĆ©tsĆ©s riveraines. Une telle rĆ©duction de taille des Ć©crans visuels est inefficace contre les tsĆ©tsĆ©s de savane. Lā€™objectif principal de cette thĆØse Ć©tait de dĆ©velopper des appĆ¢ts visuels efficaces, bon marchĆ© et standardisĆ©s qui permettent de contrĆ“ler les populations des mouches tsĆ©tsĆ©s. Le control et lā€™Ć©radication des mouches tsĆ©tsĆ©s requiĆØrent une solide connaissance de leur comportement et de leur Ć©cologie. Jā€™ai dā€™abord explorĆ© au laboratoire le comportement au repos de Glossina pallidipes qui est une mouche tsĆ©tsĆ© de savane (groupe Morsitans). Jā€™ai montrĆ© que (1) le fait de trouver une perche auā€dessus du sol est un comportement fondamental de survie chez G. pallidipes qui est capable de voler vers des sites de repos dans l'obscuritĆ© estimĆ©e Ć  10 fois plus bas que l'illumination pendant une nuit Ć  ciel couvert et (2) le choix des sites de repos diurnes par les mouches est liĆ© Ć  leur rĆ©solution visuelle dĆ©terminĆ©e par leurs rĆ©ponses optomotrices et par Ć©lectrorĆ©tinographie. Ensuite, j'ai travaillĆ© suivant l'hypothĆØse que les sites de repos horizontaux des mouches tsĆ©tsĆ©s (branches horizontales dans la nature) pourraient ĆŖtre des substrats d'atterrissage efficaces de ces mouches lorsqu'ils sont associĆ©s Ć  des Ć©crans visuels. Le comportement en vol et l'atterrissage de G. pallidipes sur des Ć©crans visuels bidimensionnels et tridimensionnels dans une arĆØne circulaire de vol libre et dans une chambre de vol confirment que G. pallidipes sā€™approche d'un objet visuel par le dessous et explore l'objet en volant autour de la partie infĆ©rieure de celuiā€ci. Une barre en bois de 1.5 cm de diamĆØtre recouverte d'un tissu mat noir et placĆ© horizontalement Ć  la base d'un Ć©cran carrĆ© bleu (25 cm x 25 cm) augmente les atterrissages de G. pallidipes de facteur 2 sur lā€™Ć©cran comparĆ© Ć  lā€™Ć©cran tout bleu dans la chambre de vol. Lā€™Ć©cran bleu incorporant une barre noire Ć  la base est prometteur dā€™un dispositif rentable Ć  utiliser comme appĆ¢ts visuels imprĆ©gnĆ©s d'insecticide pour contrĆ“ler la population des mouches tsĆ©tsĆ©s. Enfin, la question de la persistance de deltamĆ©thrine, un insecticide de la classe des pyrĆ©throĆÆdes actuellement utilisĆ© pour le contrĆ“le des tsĆ©tsĆ©s, a Ć©tĆ© traitĆ©e. L'effet de lā€™exposition dans les conditions naturelles (Lambwe Valley, Kenya) sur la capacitĆ© de quatre diffĆ©rents textiles contenant des proportions croissantes (0, 35, 65 et 100%) de polyester et imprĆ©gnĆ©s de deltamĆ©thrine a Ć©tĆ© Ć©valuĆ©. Ces textiles ont Ć©tĆ© saturĆ©s d'une solution aqueuse de deltamĆ©thrine Ć  1000 mg/m2 et ont Ć©tĆ© exposĆ©s au champ durant 18 mois. La toxicitĆ© sur G. pallidipes de ces textiles imprĆ©gnĆ©s de deltamĆ©thrine et exposĆ©s au champ a Ć©tĆ© Ć©valuĆ©e sur 24 heures aprĆØs 45 secondes de contact de ces textiles avec les mouches. Seuls les textiles constituĆ©s de polyester Ć  65% et 100% Ć©taient capables de tuer respectivement 47 et 67% de G. pallidipes aprĆØs 9 mois d'exposition dans les conditions naturelles. Le textile Ć  100% polyester Ć©tait encore capable de paralyser toutes les mouches aprĆØs 18 mois dā€™exposition au champ. La dose lĆ©tale de deltamĆ©thrine pour tuer 50% (DL50) de G. pallidipes Ć©tait estimĆ©e Ć  30 mg/m2 sur du papier buvard tandis que Le textile Ć  100% polyester conservait 17 mg/m2 aprĆØs 9 mois dā€™exposition au champ et causait une mortalitĆ© de 67% chez les mouches soulignant l'influence du type de matĆ©riel sur la disponibilitĆ© de lā€™insecticide aux mouches tsĆ©tsĆ©s. Sur la base de l'ensemble des rĆ©sultats de cette thĆØse, une perspective de recherche a Ć©tĆ© proposĆ©e pour la RĆ©publique centrafricaine qui abrite quatre foyers de trypanosomiase oĆ¹ la lutte contre les mouches tsĆ©tsĆ©s a longtemps Ć©tĆ© nĆ©gligĆ©e.
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    The behaviour of the tsetse fly Glossina pallidipes (Diptera, Glossinidae):: from host seeking to biting
    (2013)
    Chappuis, Charles
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    Les tsĆ©-tsĆ© sont les principaux vecteurs des trypanosomes africains qui causent la maladie du sommeil chez lā€™humain et le nagana chez les bovins. Ces maladies reprĆ©sentent un lourd fardeau en ce qui concerne la santĆ© et la prospĆ©ritĆ© humaine. Une faƧon de lutter contre ces trypanosomes est de sā€™attaquer au vecteur en contrĆ“lant sa population Ć  lā€™aide de piĆØges qui le trompent par des moyens visuels et olfactifs. Par consĆ©quent, une meilleure comprĆ©hension de la maniĆØre dont une mouche tsĆ©-tsĆ© utilise les indices olfactifs et visuels laissĆ©s par lā€™hĆ“te peut aider Ć  dĆ©velopper des mĆ©thodes de captures plus efficaces encore. Et cā€™est dans ce contexte que nous avons Ć©tudiĆ© les phases critiques du comportement de recherche dā€™hĆ“te de G. pallidipes, telles que lā€™activation, lā€™anĆ©motaxie optomotrice, lā€™approche dā€™une stimulation visuelle forte, la recherche locale autour dā€™elle, lā€™atterrissage et finalement, la piqĆ»re.
    Nous nous sommes intĆ©ressĆ©s plus particuliĆØrement Ć  savoir comment lā€™haleine intervient dans le comportement de G. pallidipes. En effet, lā€™haleine est un mĆ©lange complexe de plus de 200 composĆ©s organiques volatiles (COV) qui proviennent en partie des Ć©changes dans les poumons entre lā€™air inspirĆ© et le sang. En quantifiant des phases comportementales aussi critiques que lā€™activation, lā€™anĆ©motaxie optomotrice, la recherche locale autour dā€™une stimulation visuelle forte, nous montrons comment G. pallidipes rĆ©pond Ć  lā€™haleine dans une chambre de vol. De plus, nous dĆ©montrons que le CO2, une molĆ©cule constituante de lā€™haleine et connue pour attirer les mouches tsĆ©-tsĆ© ainsi que dā€™autres insectes haematophages, nā€™est pas entiĆØrement responsable des rĆ©ponses comportementales obtenues avec lā€™haleine. En effet, cā€™est la combinaison du CO2 avec les COVs de lā€™haleine qui induit le comportement de recherche dā€™hĆ“te chez les tsĆ©-tsĆ©. Nos enregistrements dā€™Ć©lectroantennogramme (EAG) et nos donnĆ©es comportementales rĆ©vĆØlent que les constituants de lā€™haleine tels que lā€™acĆ©tone, les alcanes de C5-C10, lā€™isoprĆØne et le geranylacĆ©tone, jouent un rĆ“le dans le comportement de recherche de lā€™hĆ“te chez G. pallidipes.
    Nous dĆ©montrons en chambre de vol quā€™une barre noire coiffĆ©e dā€™une sphĆØre bleue est un stimulus dĆ©clenchant lā€™atterrissage chez G. pallidipes. De plus, le comportement dā€™atterrissage peut ĆŖtre modulĆ© en changeant la taille de la barre et la taille ou la forme de lā€™objet qui coiffe la barre.
    Finalement, nous dĆ©montrons que le systĆØme de refroidissement des mammifĆØres induit la piqĆ»re chez les tsĆ©-tsĆ©. En effet, lā€™humiditĆ© et la chaleur agissent dā€™une faƧon synergique pour induire la piqĆ»re et influencent le temps de latence, la persistance Ć  piquer et la dynamique dā€™un comportement aussi essentiel que la piqĆ»re. En plus, nous avons pour la premiĆØre fois identifiĆ© chez les tsĆ©-tsĆ© des neurones dĆ©montrant des propriĆ©tĆ©s hygrorĆ©ceptives dans les sensilles basiconiques des palpes maxillaires., Tsetse flies are major vectors of African trypanosomes causing sleeping sickness in humans and nagana in cattle. These diseases are substantial burdens on human health and prosperity. One way to break the trypanosomes life-cycle is the control of tsetse populations using visual odour-baited trapping devices. A better understanding of how tsetse use visual and chemical cues to locate hosts could help to design even more efficient trapping devices. It is in this context that critical host seeking behaviours of G. pallidipes were investigated in a wind tunnel. These behaviours include fly activation, optomotor anemotaxis, approach flights to a visual target, local search flights around a visual stimulus, landing responses of the fly and its biting response.
    I was interested in how a host odour emanation such as human breath intervenes in the host-seeking behaviour of G. pallidipes. Breath is a complex blend of more than 200 volatile organic compounds (VOCs) originating in part, from the exchange between air and blood in lungs. Quantifying critical behaviours such as activation, optomotor anemotaxis and local search flights around a blue sphere with a 3D tracking system in a wind tunnel allows us to understand how G. pallidipes responds to breath as an olfactory stimulus. Furthermore, I demonstrate how CO2, a constituent of breath known to attract tsetse and other blood-sucking insects, is not responsible on its own for the behavioural responses recorded for G. pallidipes to breath in the wind tunnel. In fact, CO2 combines with VOCs present in breath to elicit host-seeking behaviours in tsetse. Electroantennogram (EAG) recordings and the wind tunnel behavioural experiments reveal that breath constituents such as acetone, C5-C10 alkanes, isoprene and geranylacetone play a role in the host-seeking behaviour of G. pallidipes.
    I demonstrate in the wind tunnel that an object such as a black column supporting a blue sphere can serve as a landing stimulus for G. pallidipes and that the flyā€™s landing behaviour can be modulated by changing the width of the column and the size or shape of the object it supports.
    The manner in which tsetse exploit the cooling system of mammals to elicit their biting response was studied in a specially designed experimental set up. In this manner it could be demonstrated that simultaneous increases in the humidity and temperature of air act synergistically to induce biting in G. pallidipes. These combined physical stimuli influence the biting response latency, biting persistence and the dynamics of this fundamental behaviour. In addition, I report on neurones with hygroreceptive properties present in wall-pore sensilla on the maxillary palps of G. pallidipes that are probably implicated in biting behaviours.