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    Accès libre
    Nature en ville et fleuves urbains: le rapport au fleuve dans les projets de revalorisation des rives de deux villes au fil du Rhône
    (2015)
    Marchand Reymond, Sophie
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    Graefe, Olivier
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    Depuis la fin des années 1990, on constate l’émergence de nombreux projets d’aménagement visant à revaloriser les rives de fleuves en ville. Cette tendance s’inscrit dans un questionnement plus général sur la place de la nature en ville à une époque où la notion d'espaces naturels multifonctionnels remplace petit à petit celle d'espaces verts. En se basant sur l’exemple du Rhône et des villes de Genève et de Sierre, cette thèse analyse le processus de revalorisations des espaces fluviaux urbains en partant du principe qu’il s’explique par une transformation historique générale du statut de la « nature fluviale » dans les milieux urbains et qu’il résulte de l’interaction entre des conditions naturelles spécifiques et le jeu des acteurs urbains impliqués dans les projets d’aménagement. En s’appuyant sur un riche corpus iconographique et documentaire, la recherche montre comment le statut de la nature, et plus spécifiquement de l’eau, en ville a évolué au fil du temps et comment ces transformations influencent les projets actuels d’aménagement. En outre, la recherche met en évidence l’importance du contexte local dans l’émergence de ce processus. Elle montre que la politique de l’eau suisse et la gestion intégrée des différents secteurs de l’eau se superposent aux enjeux locaux. À l’échelle communale, la prise en compte d’usages multiples et parfois contradictoires de l’espace fluvial conduit à l’élaboration d’aménagements centrés sur la valorisation du fleuve comme espace public structurant pour la ville dans laquelle ils s’inscrivent. Les résultats indiquent que ces projets de revalorisation des rives de fleuve sont le fruit d’une « traduction urbaine » du principe de renaturation à l’échelle communale. L’analyse du discours des acteurs permet d’identifier une circulation des régimes urbains de la nature et indique que le statut donné au fleuve aujourd’hui est représentatif d’une nouvelle façon de concevoir la nature urbaine ; une nature sociale qui s’intègre à la ville. Cette double perspective, historique et contemporaine, permet de montrer que les spécificités locales et l’évolution des représentations de l’espace fluvial sont décisives dans la réalisation de projet de valorisation de rives de fleuve.
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    Accès libre
    Changement climatique dans les régions de montagnes suisses: une analyse de variables climatiques en lien avec le tourisme
    (2011)
    Serquet, Gaëlle
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    Brönnimann, Stefan
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    Appenzeller, Christof
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    Ceron, Jean-Paul
    Notre étude du changement climatique dans les montagnes suisses s’inscrit dans le champ de la climatologie appliquée. Elle s’intéresse ainsi à l’évolution des paramètres climatiques susceptibles d’avoir un impact sur le tourisme de montagne en Suisse en lien avec le changement climatique. L’évolution des précipitations neigeuses, les facteurs qui influencent l’enneigement des pistes de ski ainsi que l’influence des périodes de grandes chaleurs sur la fréquentation touristique de montagne y sont abordés. Notre analyse des précipitations neigeuses montre une diminution généralisée des proportions de jours de précipitations neigeuses par rapport aux jours de précipitations totales aux altitudes inférieures à 1700 m durant les dernières décennies. Elle montre également qu’actuellement les proportions de décembre, janvier et février correspondent à celles de novembre et mars des années 1960. Un décalage d’environ un mois a ainsi eu lieu durant ces cinquante dernières années. Les stations de ski ayant tout ou une partie de leur domaine skiable à des altitudes inférieures à 1700 m sont concernées. Dans le but de mieux définir les besoins en enneigement des stations de ski, notre étude a identifié les facteurs clés qui influencent l’enneigement minimal requis pour ouvrir une piste de ski. Un nombre important de facteurs climatiques, géomorphologiques et humains ont ainsi été mis en évidence. Il s’agit de l’altitude, des quantités de précipitations régionales, de la rugosité du sol, de l’orientation et de la déclivité de la pente, de la fréquentation et de la préparation des pistes ainsi que des possibilités d’enneigement artificiel. Notre analyse de la fréquentation hôtelière domestique estivale montre que les températures élevées à basse altitude ont un impact sur le nombre de nuitées engendrées par le tourisme domestique. L’ensoleillement en montagne, quant à lui, joue un rôle moins important pour la plupart des stations à l’exception de celles des Grisons. Nous avons également mis en évidence une réactivité des nuitées hôtelières domestiques aux températures en plaine qui varient suivant les stations étudiées. Les différences observées s’expliquent potentiellement par la distance des stations à un grand centre urbain. Plus largement, nos résultats suggèrent que les stations touristiques des Alpes pourraient bénéficier de l’augmentation future des températures. Le changement climatique pourrait, dans certaines conditions et dans une certaine mesure, offrir de nouvelles opportunités aux stations touristiques de montagnes. Enfin, notre revue de la littérature a montré un manque de résultats en ce qui concerne les recherches en climatologie appliquée au tourisme de montagne. Même si notre travail de thèse a permis de combler certaines lacunes concernant la compréhension de l’évolution des différentes variables climatiques favorables à la pratique des activités touristiques en montagne, de nombreuses questions demeurent. En conclusion, nous proposons ainsi plusieurs axes d’études qui permettraient d’approfondir les connaissances en ce domaine.