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Geslin, Philippe
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Geslin, Philippe
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Voici les ƩlƩments 1 - 10 sur 14
- PublicationAccĆØs libre"Ć la parola che fa vedere" : le thĆ©Ć¢tre de narration en ItalieEn 1989, Marco Baliani, un comĆ©dien italien, prĆ©sente au public sa piĆØce Kohlhaas, inspirĆ©e dāun roman allemand, dans laquelle il expĆ©rimente pour la premiĆØre fois une nouvelle modalitĆ© de performance thĆ©Ć¢trale. Le comĆ©dien, en effet, monte sur scĆØne seul, habillĆ© en noir et sāassit sur une chaise, commenƧant Ć raconter une histoire grĆ¢ce Ć sa voix et sa posture corporelle. Cet Ć©vĆ©nement marque la naissance de ce quāen Italie est connu comme thĆ©Ć¢tre de narration (teatro di narrazione). Depuis ce jour, ce style de thĆ©Ć¢tre nāa jamais cessĆ© de se diffuser et dāĆ©voluer, soit dans son esthĆ©tique et dans son apparat technique, soit dans ses contenus. Aujourdāhui, le thĆ©Ć¢tre de narration est, in Italie, une rĆ©alitĆ© trĆØs prĆ©sente dans lāoffre thĆ©Ć¢trale et se dĆ©cline sous plusieurs formes, certaines mĆŖme en contradiction avec lāoeuvre originale de Baliani et des tous premiers conteurs. Lāoffre de spectacles sāĆ©largit constamment et, depuis les annĆ©es 2000 une dĆ©mocratisation se produit du point de vue de lāaccĆØs aux parcours de formation permettant dāapprendre lāart de la conterie dramatisĆ©e. DĆ©sormais, selon les conteurs, tout le monde peut conter, il suffit dāen avoir envie. Cette ouverture a permis la naissance dāun large mouvement de conteurs amateurs qui cĆ“toie et complĆØte ā aujourdāhui ā lāoeuvre des conteurs professionnels et une hybridation croissante de la narration dramatisĆ©e avec dāautres formes artistiques (musique, thĆ©Ć¢tre dāobjets et de figure, arts circassiens, etcā¦) Avec ce travail de thĆØse, je me propose dāanalyser ce genre de thĆ©Ć¢tre en suivant deux pistes de travail distinctes mais complĆ©mentaires. Ma premiĆØre piste de rĆ©flexion vise Ć analyser le dĆ©veloppement de ce genre de thĆ©Ć¢tre de sa naissance Ć nos jours pour en dĆ©crypter les pistes Ć©volutives, les changements esthĆ©tiques et de contenu et pour comprendre quels sont les hĆ©ritages thĆ©oriques et techniques auxquels ce courant sāinspire. Le but de cette analyse sera celui de combler un vide existant aujourdāhui dans la littĆ©rature scientifique qui ne sāest consacrĆ© que partiellement au thĆ©Ć¢tre de narration italien. La deuxiĆØme piste de rĆ©flexion, par contre, sāinterrogera sur la figure du conteur et sa raison dāĆŖtre dans la sociĆ©tĆ© italienne contemporaine. La diffusion croissante de cette forme de thĆ©Ć¢tre montre un engouement de plus en plus important envers la figure du conteur, qui doit ĆŖtre Ć©tudiĆ© et expliquĆ©. Pour cette raison, partant des Ć©crits de Barthes et Foucault, thĆ©orisant la disparition progressive du statut dāauteur depuis les annĆ©es ā60, je vais me demander si le conteur italien contemporain ne comblerait pas ce vide aujourdāhui. Ce travail sāinspirera dāune enquĆŖte de terrain multisite, menĆ©e en Italie de 2011 Ć 2014 et dāune approche analytique multidimensionnel combinant anthropologie de lāart et du thĆ©Ć¢tre, thĆ©ories thĆ©Ć¢trales contemporaines, anthropologie de la formation et ethnographie du processus crĆ©atif en milieu artistique.
- PublicationAccĆØs libreLes chair(e)s de transmission : apprendre, pratiquer, patrimonialiser : lāhorlogerie en SuisseSituĆ©e Ć la croisĆ©e de lāanthropologie des savoirs et des techniques et de lāethnologie des patrimonialisations, cette thĆØse de doctorat est le fruit dāun travail dāimmersion de quatre annĆ©es dans le monde de lāhorlogerie suisse. Jāy ai Ć©tudiĆ© les dynamiques de transmission et de patrimonialisation des compĆ©tences en rĆ©alisant trois-cent entretiens avec des acteurs de la branche, des consultations de fonds documentaires ainsi que des observations au sein dāĆ©coles techniques, dāateliers, dāusines et lors dāĆ©vĆ©nements (salons professionnels, visites dāentreprises, journĆ©es dāĆ©tude, grands prix, journĆ©es du patrimoine). Ces enquĆŖtes de terrain māont permis dāexplorer les maniĆØres dont le mĆ©tier dāhorloger Ć©tait exercĆ© et vĆ©cu au sein de diffĆ©rents groupes et organisations de la branche. En me focalisant sur les formes incorporĆ©es de connaissance, jāai dĆ©crit de quelles faƧons les praticiens, entourĆ©s dāun nombre important dāartefacts, Ć©taient engagĆ©s dans lāapprentissage et la pratique quotidienne de la profession mais Ć©galement investis dans la mise en valeur de lāhorlogerie, de ses produits, de ses acteurs, de ses territoires. Au cours des recherches, il est Ć©galement apparu que le patrimoine et la transmission du savoir-faire Ć©taient aujourdāhui des motifs rĆ©currents dans les discours et les activitĆ©s promotionnels de trĆØs nombreux collectifs (marques, organismes de tourisme, mĆ©dias, institutions musĆ©ales, collectivitĆ©s territoriales, etc.). ParallĆØlement, nombreux sont les horlogers qui, malgrĆ© cette prolifĆ©ration patrimoniale, sāinquiĆØtent de la passation de leur mĆ©tier et affirment que ce dernier est en train de se perdre. Lāobjectif de cette thĆØse est donc de problĆ©matiser les rapports quāentretiennent la transmission et la patrimonialisation. A rebours de la conception habituelle ā relayĆ©e par un grand nombre dāanthropologues et de spĆ©cialistes du patrimoine ā selon laquelle ces deux opĆ©rations seraient intimement liĆ©es, certains horlogers considĆØrent que les savoirs de mĆ©tier et les techniques corporelles y affĆ©rant sont dĆ©sormais en danger non pas malgrĆ© mais en vertu de lāessor plĆ©thorique des pratiques patrimoniales. Ces formes de valorisation sont ainsi perƧues de maniĆØre ambivalente et apparaissent comme ce qui favorise lāoubli de ce quāelles prĆ©tendent pourtant pĆ©renniser. En posant un regard sur lāactualitĆ© et lāhistoire rĆ©cente de lāhorlogerie helvĆ©tique, le prĆ©sent ouvrage est une invitation Ć comprendre ce qui a progressivement faƧonnĆ© un tel Ć©tat de fait.
- PublicationAccĆØs libreRadiologies camerounaises : approche anthropotechnologique du travail dans deux services dāimagerie mĆ©dicale au Cameroun(2014-09-16)
;Mabillard, NicolasCe mĆ©moire de Master en anthropotechnologie soutenu Ć lāInstitut dāethnologie de lāUniversitĆ© de NeuchĆ¢tel rĆ©sulte dāun travail de terrain de six mois passĆ©s Ć BangangtĆ© et Ć YaoundĆ© au Cameroun. Il se base sur lāobservation directe du travail dāĆ©quipes de technicien-nes en imagerie mĆ©dicale dans deux hĆ“pitaux. Les deux structures mĆ©dicales ont Ć©tĆ© choisies pour leur capacitĆ© Ć reprĆ©senter un Ć©ventail pertinent de maniĆØres de travailler dans le pays. Il ressort de lāanalyse des donnĆ©es tirĆ©es de lāenquĆŖte de terrain que lāefficacitĆ© radiographique dans ces deux structures hospitaliĆØres passe par cinq paliers de traduction, au sens de Callon, particuliĆØrement importants et composant le travail minimal de tout-e technicien-ne. Les cinq Ć©tapes ā patient Ć accueillir, patient Ć positionner, patient Ć radiographier, dĆ©veloppement du clichĆ© et patient-Ć©lĆ©ment du ratio mensuel entre films utilisĆ©s et films nĆ©cessaires ā sont parcourues dāun faisceau de coping strategies mises en Åuvre par expĆ©rience de lāenvironnement de travail. Certaines de ces astuces sont obligatoires et font tacitement partie de ce que le poste requiert des utilisateurs/trices, elles permettent aux services dāimagerie mĆ©dicale observĆ©s de se maintenir en marche. Dāautres viennent se greffer sur les pratiques usuelles et accĆ©lĆ©rer la vitesse de travail. En dehors de lāhĆ“pital, les clichĆ©s radiographiques trouvent une utilitĆ© chez des tradipraticiens, des mbembela : certains se spĆ©cialisent dans le traitement des fractures. Ces praticiens initiĆ©s Ć leur savoir font partie du marchĆ© thĆ©rapeutique camerounais dans lequel les malades doivent trouver un chemin Ć lāaide de leurs proches, des connaissances familiales ou de voisinage et de leurs reprĆ©sentations de la mĆ©decine conventionnelle. Ils et elles ne se limitent pas Ć lāhĆ“pital sur leur parcours thĆ©rapeutique et placent plusieurs plans en concurrence selon leurs besoins et leurs possibilitĆ©s dāaction. - PublicationAccĆØs libreLes bĆ¢tisseurs de l'impermanence: de la terre ocre aux parois de bambou : articulation des savoir-faire autour de l'Ć©laboration d'une maison temporaire en RDP Lao(2014)
;Jousset, AmandaL'habitation en Asie du Sud-Est, de par la variĆ©tĆ© de ses bĆ¢timents, a Ć©tĆ© Ć©tudiĆ©e par de nombreux chercheurs et chercheuses. Toutefois, souvent, l'habitation est Ć©tudiĆ©e sous un angle qui considĆØre cet artefact comme Ć©tant le produit de savoir-faire et d'un mode de pensĆ©e traditionnels. Or, les savoir-faire sont plus que des actes issus de la tradition et voir un artefact tel que la maison comme Ć©tant le produit uniquement de savoir-faire qui ont Ć©tĆ© transmis d'une gĆ©nĆ©ration Ć l'autre ne suffit pas Ć comprendre la complexitĆ© de la chaĆ®ne opĆ©ratoire et la maniĆØre dont elle se met en place Ć©tape par Ć©tape. En effet, cette chaĆ®ne opĆ©ratoire est une articulation non seulement de plusieurs savoir- faire autour d'une action collective, mais aussi de toutes les relations sociales et autres influences qui dĆ©passent le cadre de l'action et du village. Comment alors parler des savoir-faire ? Comment des gestes qui semblent hĆ©rĆ©ditaires et particuliers Ć un groupe peuvent-ils se transmettre ? En voulant montrer comment l'allure soi-disant traditionnelle des habitations lao n'est en fait qu'un aspect rĆ©duit de la maison, cet article veut montrer comment les dynamiques sociales, les influences Ć©conomiques et le cadre politique des derniĆØres annĆ©es participent Ć donner Ć la maison la forme et la fonction qu'elle peut avoir aujourd'hui, notamment par l'accĆØs Ć diffĆ©rents marchĆ©s et par un accĆØs rĆ©glementĆ© Ć la terre. Pour ce faire, je me penche ici sur le savoir-faire en le considĆ©rant comme un lien entre l'individu et l'environnement qui l'entoure, lui permettant ainsi d'y agir en maĆ®trisant les mouvements de son corps et en orientant les perceptions que peuvent recevoir ses sens. Au lieu d'incorporer une connaissance, l'acteur en comprend la finesse et la complexitĆ© suivant sa propre expĆ©rience du monde et les savoirs qu'il en a retirĆ©s, comprend les logiques des gestes d'abord par la maĆ®trise de son propre corps. Il est alors guidĆ© par des tuteurs plus expĆ©rimentĆ©s. En outre, la construction de la maison est un moment particulier, car elle demande la rĆ©union de plusieurs personnes, jeunes et moins jeunes, qui doivent alors s'organiser pour pouvoir rĆ©aliser une action, en faisant notamment appel Ć des rĆ©seaux d'entraide qui existent parmi la population villageoise. Ce travail, en se penchant sur l'Ć©laboration d'une maison temporaire qui doit ĆŖtre construite rapidement vise Ć mettre en Ć©vidence une des faces de la complexitĆ© de la transmission de savoir-faire dans un processus non pas passif et rĆ©pĆ©titif, mais bel et bien actif et crĆ©atif. - PublicationAccĆØs libreDomesTICation: ethnographie d'un travail de conception technique pour le maintien Ć domicile(2014)
;Bertini, Laura; ; ;Mantovani, GiuseppeVinck, DominiqueMes recherches portent sur la conception et la mise Ć lāĆ©preuve dāun bouquet technologique Ć destination de personnes Ć¢gĆ©es ou handicapĆ©es. Par la problĆ©matisation des catĆ©gories et des reprĆ©sentations associĆ©es Ć la vieillesse, je vais analyser le dĆ©calage entre usages prescrits par les concepteurs des technologies et usages observĆ©s auprĆØs des usagers. Par une approche anthropotechnologique, je vais tenter de mettre en lumiĆØre la dimension culturelle inscrite et vĆ©hiculĆ©e par tout objet technique en situation dāusage. Au cÅur de mes recherches se trouve la comprĆ©hension des dynamiques de coordination dāune Ć©quipe interdisciplinaire et le dĆ©veloppement de connaissances par les pratiques de travail ordinaire observĆ©es pendant le projet. Les choix techniques vont alors ĆŖtre apprĆ©hendĆ©s de faƧon symĆ©trique, permettant, par un Ć©clairage en retour, dāinformer dāautres projets dans le domaine des technologies domotiques pour le maintien Ć domicile, qui pourraient se confronter Ć des controverses similaires - PublicationAccĆØs libreForgerons de la rĆ©gion de Korhogo (CĆ“te d'Ivoire): essai en anthropologie des techniques(2012)
;Duc, Philippe,; Le milieu de la forge connaĆ®t actuellement de grands changements dans les campagnes du nord de la CĆ“te dāIvoire. Ceci est dĆ» Ć lāarrivĆ©e de nouvelles techniques de forges, mais aussi au fer de rĆ©cupĆ©ration qui est utilisĆ© comme matiĆØre premiĆØre par les forgerons. Ce fer, issu de rebuts de diffĆ©rentes industries, a remplacĆ© celui issu de la mĆ©tallurgie ancienne du fer pratiquĆ©e encore par quelques forgerons-mĆ©tallurgistes Ć la fin du XXĆØme siĆØcle. Si la matiĆØre premiĆØre a changĆ©, les procĆ©dĆ©s techniques se sont eux aussi adaptĆ©s. Aujourdāhui, lāutilisation de burins en aciers et de postes Ć souder est dāusage courant. Toutefois, bien que les matĆ©riaux et les techniques ont changĆ©, on peut observer la permanence de certains outils aratoires. Cāest en observant la fabrication de quelques outils aratoires couramment utilisĆ©s : houe, hache, couteau, quāil est possible de se faire une idĆ©e des nouvelles mĆ©thodes employĆ©es par les forgerons. Ćtant conscient du fait que leur activitĆ© est sujette aux changements, et ce particuliĆØrement en lien avec les milieux agricoles, les forgerons locaux adaptent leur offre. Cāest en produisant des charrues et dāautres engins mĆ©caniques simples pour lāagriculture que certains forgerons restent compĆ©titifs. LāactivitĆ© des forgerons dĆ©pend de celle de lāagriculture. Si les outils utilisĆ©s pour lāagriculture changent, le travail des forgerons se trouve lui aussi modifiĆ©. MĆŖme si la forge est aussi un lieu important au niveau symbolique, les pressions Ć©conomiques et dĆ©mographiques obligent les forgerons Ć accroĆ®tre leur offre de produits. Leurs savoir-faire se trouvent Ć©vincĆ©s par les complexes de forges des milieux urbains qui profitent de la prĆ©sence du fer de rĆ©cupĆ©ration pour produire toutes sortes dāoutils domestiques. Ce sont les forgerons des villes qui imaginent des objets qui sont vendus et copiĆ©s dans les villages environnants. Certains outils aratoires ont conservĆ© leurs formes traditionnelles bien que les matĆ©riaux dont ils sont issus aient changĆ©s. Aujourdāhui, les outils comme les haches, pioches, houes, couteaux, etc. sont produits Ć base dāacier de rĆ©cupĆ©ration. Ceci en fait des outils efficaces, mais les forgerons sont dĆ©pendants des stocks de fer de rĆ©cupĆ©ration vendus par de petits entrepreneurs, gĆ©rants de casses, garagistes etc. pour pouvoir accomplir leur travail. Par ailleurs, les forgerons utilisent encore dāanciens outils de travail qui ne sont pas toujours adaptĆ©s aux travaux sur de lāacier industriel. Ainsi, la crĆ©ation de nouveaux objets est liĆ©e Ć lāinvention/adaptation de nouveaux outils de travail. Actuellement, peu dāoutils aratoires utilisĆ©s par les paysans locaux sont issus dāindustries Ć©trangĆØres, il nāy a donc pas de grande concurrence. Ceci pourrait changer, car la fabrication Ć grande Ć©chelle de certains types dāoutils aratoires est possible. Il existe donc des incertitudes quant Ć lāavenir de la profession., The environment of the forge is changing in the countryside of the north of the Republic of the CĆ“te d'Ivoire. The arrival of new forging technologies and of recycled iron and steel, used as raw material, have changed the way blacksmiths work. This recycled iron and steel, from all sorts of industries, replaces the iron from traditional smelting, which was still produced in the late twentieth century. The change of raw material has necessitated new forging techniques. Today, blacksmiths use steel chisels and welding stations for their everyday work. Although raw materials and techniques change, it is possible to observe that some of the traditional farmers' tools remain. It is possible, when observing the creation of some common farmers' tools, such as the hoe, axe and knife, to get an impression of the methods commonly used by blacksmiths. To stay in business, blacksmiths must adapt their services to the needs of farmers and craftsmen. Some stay competitive by forging ploughs and other non-complex mechanical machines. The activity of the blacksmiths is closely linked to agriculture. If the tools used by farmers change, the work of the blacksmith must change in consequence. Even if the forge is an important place at a symbolic level, the economic and demographic pressures force blacksmiths to increase their service offering to include all sorts of tools in common use. Their abilities tend to be superseded by urban forges, which are able to make use of the proximity of recycled material available in the main towns. The urban blacksmiths create new tools, which are sold and copied in the surroundings villages. Although the starting material has changed, lots of farmers' tools conserve their traditional forms. Today, tools such as axes, pickaxes, hoes, knives, etc. are produced using recycled steel. These tools are effective but the blacksmiths depend on a constant supply of recycled material to carry out their work. This recycled material is only available for sale from small entrepreneurs, junkyard managers and garage owners. Blacksmiths still use old forging tools, which are not always adapted for forging steel. So the creation of new objects is linked to invention and adaptation of new working tools. Today only a few tools used by local farmers come from foreign industry; there is no economic competition. This could change, because the large scale manufacture of certain farmers' tools is possible. The future of the profession of blacksmith is therefore uncertain. - PublicationAccĆØs libreCheminements en pays baga sitem: coopĆ©rations rizicoles et activitĆ©s rituelles dans lāapprĆ©hension d'une communautĆ© villageoise du littoral guinĆ©en(2010)
;Lehmann, Ruth; Ce mĆ©moire dĆ©coule dāune Ć©tude ethnographique dāune durĆ©e de six mois dans un village baga sitem du littoral guinĆ©en (GuinĆ©e). Elle a Ć©tĆ© effectuĆ©e dans le cadre dāun projet de recherche, lāObservatoire de la GuinĆ©e Maritime, dont la thĆ©matique gĆ©nĆ©rale Ć©tait la maĆ®trise locale de lāenvironnement et le dĆ©veloppement durable. Ce travail sāinsĆØre dans le champ disciplinaire de lāanthropologie des techniques, et indirectement de lāanthropotechnologie. Jāai apprĆ©hendĆ© un contexte socioculturel et les rĆ©seaux qui lāaniment Ć travers un suivi des formes de coopĆ©rations prĆ©sentes dans le cadre de la riziculture. Lāaction collective se dĆ©roule toujours dans un contexte organisĆ© : reprĆ©sentations et connaissances partagĆ©es, normes et rĆØgles communes orientent lāactivitĆ© des individus ainsi que sa dimension collective. En ce sens, lāorganisation sociale du travail permet de rĆ©vĆ©ler, Ć travers une mise en acte, des rapports sociaux prĆ©existant ainsi que la nĆ©gociation de ces derniers. Autour des collectifs rizicoles sāarticulent des processus techniques, des relations de parentĆ©, dāautoritĆ© et de genre, des rapports Ć un territoire et des enjeux personnels et collectifs propres Ć cette sociĆ©tĆ©. La dĆ©marche mĆ©thodologique cherche Ć suivre les rĆ©alitĆ©s vĆ©cues et particuliĆØres des membres dāun village baga sitem du littoral guinĆ©en, de maniĆØre Ć dĆ©gager des dynamiques sociales en contexte et en situation. Au terme de ce travail, je reviens sur la mĆ©thode employĆ©e et ses apports, car elle propose des pistes de lecture pour une anthropologie centrĆ©e sur les dynamiques sociales, sans fracture entre diffĆ©rents domaines du rĆ©el, par exemple, le technique et le religieux. - PublicationAccĆØs libreMo-tiim et nasara-tiim: recours et reprĆ©sentations thĆ©rapeutiques des patients et soignants dans une situation de pluralisme mĆ©dical : le cas de Ouahigouya, Burkina Faso(2009)
;Ferroni, SoniaCette Ć©tude en anthropologie mĆ©dicale a Ć©tĆ© menĆ©e dans le contexte de pluralisme mĆ©dical de la zone de Ouahigouya, dans le nord du Burkina Faso. Les deux principales Ā« mĆ©decines Ā» qui sāy cĆ“toient sont dites Ā« traditionnelle Ā» et Ā« moderne Ā», notions auxquelles sont prĆ©fĆ©rĆ©es ici celles de thĆ©rapeutiques locales et de biomĆ©decine. De nombreux acteurs y interagissent: les malades et leurs proches, les soignants, les organismes privĆ©s et les institutions Ć©tatiques. Cāest la maniĆØre dont ces divers acteurs mobilisent et se reprĆ©sentent les thĆ©rapeutiques locales et la biomĆ©decine qui fait lāobjet de ce mĆ©moire. Dans les premiers chapitres, principalement thĆ©oriques, je prĆ©sente le contexte et les motivations qui sous-tendent cette recherche et formule la problĆ©matique, avant de proposer une rĆ©flexion sur les concepts employĆ©s. Une attention particuliĆØre est accordĆ©e aux thĆ©rapeutiques locales. Viennent ensuite certaines considĆ©rations mĆ©thodologiques, suivies dāun bref historique du systĆØme de soins au Burkina Faso et de lāĆ©volution des politiques Ć©laborĆ©es par le MinistĆØre de la SantĆ© burkinabĆ©. Finalement, je dĆ©cris briĆØvement les diffĆ©rentes ressources actuellement disponibles dans lāaire sanitaire de Ouahigouya. Les chapitres suivants traitent des pratiques et reprĆ©sentations. Dans un premier temps sont abordĆ©es celles des utilisateurs du Ā« systĆØme de santĆ© pluriel Ā». LāĆ©tude des itinĆ©raires thĆ©rapeutiques permet de dĆ©gager diffĆ©rentes stratĆ©gies adoptĆ©es dans leur quĆŖte de guĆ©rison (recours divers, processus de dĆ©cision). Dans un deuxiĆØme temps, la parole est donnĆ©e aux soignants locaux et biomĆ©dicaux. Je considĆØre leurs reprĆ©sentations mutuelles, ainsi que leur apprĆ©ciation des dĆ©marches Ć©tatiques en vue dāune collaboration officielle. Lāexemple de lāinstauration dāun systĆØme de rĆ©fĆ©rence rĆ©ciproque permet dāillustrer les enjeux et les diffĆ©rentes prises de position des thĆ©rapeutes locaux et du personnel biomĆ©dical. Enfin, je reprends en conclusion les points centraux de la recherche et propose certaines pistes de rĆ©flexion concernant les points forts et les faiblesses des mesures de reconnaissance et de collaboration. - PublicationAccĆØs libre"De la racine Ć la derniĆØre feuille": utilisations et reprĆ©sentations du frĆŖne dans une commune des Hautes-PyrĆ©nĆ©es : quand humains et frĆŖnes se rencontrent(2007)
;ThiĆ©baut, LeslieCette Ć©tude a pour cadre les Hautes PyrĆ©nĆ©es, plus prĆ©cisĆ©ment la commune de Villelongue et ses environs, dans la zone pĆ©riphĆ©rique du parc national des PyrĆ©nĆ©es. Elle s'inscrit dans le contexte d'un stage de l'unitĆ© mixte de recherche Dynafor (DYNAmique FORestiĆØre en milieu rural) de l'INRA (Institut National de Recherche Agronomique) de Toulouse, constituĆ©e d'une Ć©quipe pluridisciplinaire de chercheurs, qui a fait appel Ć une ethnologue pour effectuer une recherche sur les utilisations et les reprĆ©sentations du frĆŖne. Les pratiques variĆ©es qui sont liĆ©es au frĆŖne localement conduisent Ć constater un lien fort entre cette essence et l'agriculture, lien qui est rappelĆ© par la prĆ©sence de ces arbres dans le paysage. L'observation de diffĆ©rentes Ā« figures Ā» du frĆŖne et des divers objets issus de son bois suscite des interrogations liĆ©es au constat de l'Ć©volution des pratiques qui associent humain et frĆŖne. A Villelongue, la pratique de l'Ć©mondage - taille de branches qui permet Ć la fois de se procurer des feuilles pour le fourrage du bĆ©tail et du bois de chauffage ā fait appel Ć diffĆ©rentes formes de techniques. La description de celles-ci conduit Ć sāinterroger sur leur dynamique au cours du temps et sur certains Ć©lĆ©ments du contexte qui influencent leurs changements. L'Ć©mondage constitue aussi une clĆ© de comprĆ©hension des reprĆ©sentations liĆ©es Ć cette essence, du fait de sa place dans la dĆ©signation de divers types de frĆŖne. En effet, il nāexiste pas un seul frĆŖne, mais plusieurs Ā« figures Ā» de celui-ci. Chacune fait appel Ć des pratiques, techniques, reprĆ©sentations diffĆ©rentes. Cet arbre a Ć©galement Ć©tĆ© employĆ© comme ressource Ć de nombreuses fins. Les trajectoires de certains objets fabriquĆ©s Ć partir de son bois seront Ć©clairĆ©es par des notions d'anthropologie de l'objet et notamment de biographie des choses. Ces exemples permettront d'aborder les changements de rapport Ć cette ressource qui est actuellement beaucoup moins utilisĆ©e. Au-delĆ dāune description de pratiques et de leurs changements, cette recherche met en Ć©vidence une relation entre humain et vĆ©gĆ©tal. Relation dynamique, constamment redĆ©finie dans un jeu d'interactions entre ces deux Ć©lĆ©ments, ainsi qu'entre les Ć©lĆ©ments d'un contexte auquel ils sont rattachĆ©s. - PublicationAccĆØs libreInnovations techniques et production de sens au sein dāune association de safraniers dans le Quercy (France)(2007)
;Tolivia, Sandrine; Depuis 2002, lāAssociation des safraniers du Quercy constitue Ā« mon terrain Ā». AprĆØs avoir menĆ© des recherches ethnohistoriques sur le safran dans le Quercy, jāai participĆ© activement Ć la vie de lāAssociation en organisant des voyages en Suisse, au Maroc et en Italie. Ces derniers ont durĆ© une semaine chacun entre fĆ©vrier et mars et ont eu lieu respectivement en 2004, 2005 et 2006. Au cours de mon terrain auprĆØs des producteurs, jāai donc Ć©tĆ© le tĆ©moin direct de la constitution et de lāĆ©volution dāun collectif qui sāest regroupĆ© autour de la production de lāĆ©pice. Jāai pu observer des dynamiques dāinnovations techniques et de construction de liens sociaux. Les dĆ©centrements ont favorisĆ© la cohĆ©sion du groupe en permettant aux membres du collectif de se positionner par rapport Ć ce quāils ont dĆ©couvert, de prendre conscience de leurs valeurs communes et de construire un rĆ©pertoire commun constitutif dāune identitĆ© collective. Mon rĆ“le de chercheur et mon implication dans lāĆ©laboration de mon objet dāĆ©tude soulignent la nature dialectique entre engagement et distanciation laissant apparaĆ®tre une interrogation Ć©thique sur la pratique de la recherche. Les dynamiques que jāai observĆ©es durant ces sĆ©jours et la faƧon dont les acteurs leurs donnent sens, me permettent de dĆ©montrer que le dĆ©centrement permet de renforcer les relations sociales entre les individus. La phase de co-construction identitaire est synonyme de nĆ©gociation de sens, caractĆ©risĆ©e par un jeu dāinfluence rĆ©ciproque entre les reprĆ©sentations cognitives individuelles et collectives, les objets et le contexte de lāaction. Ce processus impulsĆ© par les dĆ©centrements participe Ć la cohĆ©sion entre les membres du groupe car il les force Ć interagir et Ć dĆ©finir des rĆ©fĆ©rences et des significations communes. La construction de cette identitĆ© collective est matĆ©rialisĆ©e Ć travers diffĆ©rents vecteurs, des objets du quotidien notamment, qui permettent au chercheur de Ā« pister Ā» les relations sociales et dāĆ©valuer la force des liens qui les maintiennent. Lāexistence de ces objets permet de suivre la nĆ©gociation de sens au sein du collectif et de mettre en Ć©vidence les mĆ©canismes dāinfluence rĆ©ciproque entre les systĆØmes cognitifs et le contexte de lāaction. Cette approche, qui permet de sāinterroger sur ce qui fonde le lien social et sur la relation entre les sujets, les objets et lāenvironnement dans la construction du social, conjugue Ć la fois la thĆ©orie de lāacteur rĆ©seau, lāapproche de Wenger sur les communautĆ©s de pratiques et la thĆ©orie de lāaction situĆ©e et de la cognition distribuĆ©e.