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Schulz, Yvan
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Schulz, Yvan
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- PublicationAccès libreEntreprises et droits humains: les limites de la bonne volontéEn novembre 2020, les Suisses devront voter sur l’initiative populaire « Pour des entreprises responsables – pour protéger les personnes et l’environnement ». Les auteur·e·s de ce livre analysent, dans une perspective de sciences sociales, les régimes qui gouvernent actuellement les entreprises multinationales, en se concentrant sur la responsabilité sociale des entreprises (RSE). Malgré des décennies d’efforts, la RSE n’a pas permis de mettre un terme aux graves violations des droits humains et environnementaux. De toute évidence, la bonne volonté des entreprises se heurte à des limites qui résultent des contraintes systémiques auxquelles elles sont confrontées. Le livre conclut que, pour être efficace, la RSE doit être renforcée par du droit contraignant et soumise au contrôle de la société civile. Trouver un juste équilibre entre les normes volontaires et obligatoires n’est pas une question purement technocratique. Ceci exige des choix sociétaux sur la façon de maintenir la place de la Suisse dans l’économie mondiale tout en honorant sa tradition de respect des droits humains et environnementaux.
- PublicationAccès libreModern waste : the political ecology of e-scrap recycling in ChinaEnglish : This PhD dissertation addresses changes that have taken place in recent years in the People’s Republic of China regarding the image, fate and value of discarded electrical and electronic equipment (DEEE, also known as “e-waste”) and of the people who make a living by trading, transporting, and transforming this type of object. It originates in multi-sited ethnographic fieldwork conducted in Guangdong Province for a total of eighteen months (2014-2016), during which I paid particular attention to objects’ materiality, recycling technologies, valuation practices, representations of waste/wastefulness, and state-society relations. Drawing on scholarship from the sociology of public problems, China studies, political ecology, discard studies, environmental politics and the socio-anthropology of development, my research interrogates China’s state program of “ecological modernization”. In particular, it analyzes the central government’s project of “formalizing e-waste management and treatment” and its implementation on the ground, at the local level. Official discourse in China justifies formalization by the need for improved pollution control and resource efficiency. However, as my research reveals, this explains only a small part of the revolution in material and symbolic approaches to DEEE that unfolded in early twenty-first century China. In particular, this does not account for the conspicuous absence of self-employed workers, family businesses and small and micro enterprises from China’s new regulatory system and the industrial sub-sector this system gave birth to. These social actors and economic entities, often referred to collectively as the “informal sector”, dominated scrap recycling and object stewardship during the era of “reform and opening”. Some of them engaged in polluting practices, but others contributed in essential ways to object reuse, which is widely acknowledged as extending product lifespans, and thus reducing the overall environmental impact of EEE production and consumption. And yet, in China, the “informal sector” as a whole suffered from stigmatization, exclusion and dispossession. Based on this observation, I conclude that, in order to understand China’s official solution to the “e-waste problem”, one should understand it as a response to the need for displaying markers of modernity, environmentalism being but one of them. Technological progress, material abundance and a position at the top of the international community, among others, also played a key role in shaping Chinese “e-waste” policies.
- PublicationAccès libreSaving poor children, making good christians: an ethnography of church schools for children of migrant workers in Sabah (Malaysia)(2012)
; Les enfants des nombreux travailleurs migrants non qualifiés vivant en Malaisie n'ont, selon la loi, pas accès à l'enseignement public. Dans l'Etat de Sabah, ils seraient plus de 40'000 à ne pas être scolarisés. En réaction à cette situation, une multitude d'établissements spéciaux ont été créés depuis une dizaine d'année, dont certains par des organisations et particuliers chrétiens (églises et philanthropes locaux, missionnaires étrangers, etc.). J'ai moi-même travaillé dans trois de ces écoles chrétiennes en tant qu'enseignant, ce qui m'a permis de les étudier de l'intérieur, en profondeur. Mon étude se base sur une enquête ethnographique d'une durée de 10 mois, à Sabah, durant laquelle j'ai cherché à comprendre: comment l'éducation est conçue et pratiquée dans ces écoles; comment cela se répercute sur les élèves et les enseignants; et comment ces écoles reflètent et influencent à la fois le contexte politico-religieux dans lequel elles s'insèrent. Dans mon mémoire, je constate que les écoles chrétiennes de Sabah présentent l'éducation - et donc leur propre action - comme indispensable au salut des enfants de travailleurs migrants. Ce salut s'exprime en des termes à la fois matériels, spirituels et moraux, et il est envisagé comme un rapprochement vers Dieu. Il requiert de la part des élèves - et constitue en même temps - un "changement de mentalité", dont les caractéristiques indiquent l'influence d'une idéologie de type néolibéral sur ces écoles. Les élèves sont poussés à envisager, et oeuvrer pour, leur destin de façon individuelle et non collective, ce qui contribue notamment à masquer le traitement inégal dont leurs parents et eux-mêmes font l'objet. Cette même conception néolibérale rend possible - si ce n'est en pratique, du moins en théorie - des remaniements d'appartenance communautaire. Et c'est là-dessus que misent les écoles, en mettant sur pied, parallèlement, un système de rites et d'étroites relations interpersonnelles censés renforcer l'identification des enfants à la communauté - parfois réelle, mais toujours imaginée - des Chrétiens.