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    The spatial distribution of income in Switzerland : the role of natural amenities, the persistence of inequality and the spatial mismatch between income and production
    (Neuchâtel : Université de Neuchâtel - Faculté des sciences économiques - [Institut de recherches économiques], 2019) ;
    Cette thèse contient trois chapitres portant sur la distribution spatiale du revenu en Suisse. D’abord, nous explorons la relation entre les attributs naturels et les inégalités. Ensuite, nous étudions la persistance des disparités entre les communes suisses entre 1971 et 2015. Finalement, nous explorons le décalage entre la localisation géographique du revenu et celle de la production. Nous trouvons que l’environnement naturel est un déterminant clé des inégalités de revenu entre les communes, mais aussi en leur sein. L’importance des lacs et de l’altitude est dominante. Dans le deuxième chapitre, nous montrons que les disparités spatiales entre les communes sont persistantes depuis le début des années septante, et qu’elles sont même en augmentation dans la dernière décennie. Nous simulons la distribution du revenu en 2040, qui se trouve être très similaire à celle de 2014/15. Le troisième chapitre s’occupe du différentiel entre la distribution du revenu et celle de la valeur ajoutée. Nous trouvons que les ménages riches ne se trouvent pas nécessairement dans les mêmes communes que les entreprises les plus productives. Une spécialisation s’opère au niveau communal. Nous détectons en particulier des “ceintures résidentielles” autours des centres productifs. Toutes les méthodes empiriques sont empruntées à la littérature récente sur l’analyse spatiale exploratoire, sur l’économétrie spatiale de panel et sur la convergence des revenus. Nous utilisons abondamment les sources de données mises à disposition par l’administration fédérale suisse au niveau communal. L’essentiel de nos résultats est que l’inégalité spatiale des revenus et l’inadéquation géographique entre production et revenu sont des phénomènes importants et persistants. Ils devraient être pris en compte dans le débat public, notamment en termes de développement régional, d’utilisation du territoire, de compétition fiscale, de péréquation financière et d’infrastructure de transport.
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    Métadonnées seulement
    Représenter sans être élu: la population étrangère comme enjeu dans la répartition des sièges au Conseil national
    Le système actuel de répartition des sièges au Conseil national entre les cantons prend en compte la totalité de la population résidante permanente. Cette définition implique que certains cantons obtiennent des sièges grâce à leur proportion importante d’étrangers, alors que ces derniers n’ont pas le droit de participer à l’élection, n’ayant pas le droit de vote au niveau fédéral. Le but de cette étude est donc d’identifier quels sont les élus fédéraux assis sur ces sièges, basée sur les résultats des élections fédérales d’octobre 2015. La méthode appliquée utilise un calcul de répartition alternatif des sièges au Conseil national où uniquement les citoyens suisses sont pris en compte. Cela nous permet d’identifier les cantons, puis les élus, qui bénéficient des sièges «étrangers». Nous montrons notamment que, même si le parlement n’avait pas une couleur plus marquée à droite ou à gauche, certaines personnalités politiques, bien que caractérisées par des positions très restrictives face aux politiques migratoires et très fermes vis-à-vis du reste du monde, sont actuellement assis sur un siège que leur canton a obtenu grâce à sa proportion élevée de résidents permanents étrangers. De cette analyse, ressort également l’importance des politiques de répartitions des migrants entre les différents cantons suisses. En effet, nous montrons que suite à des chocs migratoires importants non-répartis équitablement entre cantons, la répartition des sièges pourraient se voir modifier. Enfin, nous analysons la représentativité des citoyens suisses et étrangers au Conseil national dans le système actuel de répartition et dans le système alternatif. Nous montrons que ce dernier ne parvient pas à régler le problème de surreprésentation de certains cantons au Conseil national.