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Pignard-Cheynel, Nathalie
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Pignard-Cheynel, Nathalie
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Professeure ordinaire
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nathalie.pignard-cheynel@unine.ch
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Voici les éléments 1 - 3 sur 3
- PublicationRestriction temporaireLa proximité aux publics des médias d’information locaux européens : stratégies, actions et discours des acteurs dans leur contexte de déploiementLa thèse porte sur la proximité aux publics des médias locaux. Ces médias cherchent à renforcer leurs liens aux publics pour répondre aux défis que représentent leur transition numérique, la désaffection des publics et la crise économique du secteur. Ancrée en sciences de l’information et de la communication, et plus précisément en journalism studies, la thèse s’inscrit principalement dans le champ des recherches sur la participation et l’engagement en regard des pratiques journalistiques et des publics. La proximité aux publics des médias locaux est analysée à la croisée de plusieurs perspectives. Une approche transnationale à l’échelle des médias locaux d’Europe francophone est associée au cas spécifique du quotidien italien L’Eco di Bergamo ; et pour ce dernier, l’observation de la situation contemporaine est mariée à une perspective historique.
La recherche se base principalement sur deux types de données. Elle s’appuie sur le recensement et l’analyse des actions (dites « initiatives ») lancées par les médias visant à redynamiser leur relation avec les publics. Elle repose en outre sur l’étude de matériaux discursifs recueillis via des entretiens qualitatifs dans et en dehors des rédactions des médias locaux considérés comme activement impliqués dans une quête de proximité aux publics.
La thèse conceptualise la (construction de) proximité aux publics comme étant dynamique et située. Elle se façonne dans des tensions entre trois dimensions : gatekeeping, sociale et commerciale. Cette conceptualisation considère les publics comme une figure à la fois centrale et plurielle, définie selon les diverses stratégies des médias dont elle est la cible, et incarnée dans les discours et les actions des acteurs, dans un contexte donné.
Les principaux résultats empiriques mettent en lumière et caractérisent une reconfiguration de la proximité aux publics « en train de se faire ». Dans les médias francophones considérés par l’étude, elle se dessine plutôt dans des rapports dialogiques et horizontaux avec les publics. À L’Eco di Bergamo elle est davantage teintée de la pensée marketing. Simultanément, l’ensemble des médias de notre recherche continuent à construire une proximité aux publics sur la base de pratiques et d’actions qui sont l’héritage du passé. Abstract : This dissertation focuses on local news media’s proximity to audiences. Local news organizations seek to strengthen their links to audiences in order to face the challenges that include their digital transformation, audiences’ disaffection and the economic crisis of the sector. Falling within information and communication sciences, and more precisely journalism studies, the dissertation draws mainly on research on participation and engagement related to journalistic practices and audiences. Local media’s proximity to audiences is analyzed at the intersection of several perspectives. A transnational approach studying local media in French-speaking Europe integrates a case study of the Italian daily L’Eco di Bergamo; for which, the observation of the contemporary situation is combined with a historical perspective.
The research relies mainly on two types of data. It is based on the identification and analysis of actions (i.e. “initiatives”) undertaken by local media to revitalize their relationship with audiences. It is also based on the study of discursive material collected through qualitative interviews inside and outside the newsroom of local media considered to be actively involved in a quest for proximity to audiences.
The dissertation conceptualizes (the construction of) proximity to audiences as dynamic and situated. It is shaped by the tensions between three dimensions: gatekeeping, social and commercial. This conceptualization sees audiences as a figure that is both central and plural, defined according to the various news media’s strategies that target it, and embodied in the discourses and actions of actors in a given context.
The main empirical results highlight and characterize a reconfiguration of proximity to audiences “in the making”. In the French-speaking media considered by the study, this reconfiguration takes shape rather in dialogical and horizontal ties with audiences. At L’Eco di Bergamo, it is rather colored by marketing thinking. At the same time, all news organizations of our research continue to build a proximity to audiences on the basis of practices and actions that are the legacy of the past. - PublicationRestriction temporaire
- PublicationAccès libreS’informer en période de crise sanitaire. Pratiques d’information et exposition aux fake news en Suisse romande pendant la première vague de Covid-19 (mars-avril 2020)(Lausanne Office fédéral de la communication et Initiative for Media Innovation, 2020-11-30)
; ;Salerno, Sébastien● La crise sanitaire a engendré des pratiques d’information intenses, les médias d’information étant plébiscités comme première source d’information sur le Covid-19 en avril 2020, consultés souvent ou très souvent par plus de 9 répondants sur 10, devant les autorités publiques et les instances de santé publique. ● Les jeunes (15-25 ans) recourent moins aux médias d’information que leurs aînés mais davantage à leurs proches. Ils utilisent également fréquemment les plateformes numériques (notamment les moteurs de recherche, WhatsApp, YouTube et Instagram). ● La confiance dans les sources officielles et institutionnelles à propos de l’information sur le Covid-19 est élevée : environ 9 répondants sur 10 font confiance aux experts professionnels de santé ainsi qu’aux instances de santé publique, et 8 sur 10 aux autorités politiques. ● Les journalistes et médias apparaissent comme une source fiable d’information pour plus de la moitié des répondants. Ils sont toutefois près d’un tiers (et plus de la moitié des 15-25 ans) à estimer que les journalistes et médias sont susceptibles de diffuser des informations fausses ou inventées sur le Covid-19. ● La couverture médiatique de la crise sanitaire est favorablement évaluée par les répondants : plus de 8 sur 10 estiment que les médias d’information ont expliqué comment agir face à la crise du Covid-19 et qu’ils ont aidé à la comprendre. ● La confiance dans les canaux numériques pour l’information sur le Covid-19 est plus élevée chez les plus jeunes (15-25 ans) : plus de la moitié fait confiance aux moteurs de recherche dans l’accès à l’information. Les plateformes de vidéos en ligne sont également jugées plus fiables par eux que par leurs aînés. ● La discussion sur les réseaux sociaux apparaît comme une activité fréquente, que ce soit avec des amis et collègues ou la famille pour près de la moitié des répondants et près des trois-quarts des 15-25 ans. Dans ces discussions, les jeunes se confrontent davantage que leurs aînés à des opinions différentes des leurs, le rapport à l’information se jouant dans l’interaction entre diverses communautés d’opinion. ● Près des deux-tiers des répondants déclarent avoir reçu des fake news à propos du Covid-19 sur une messagerie instantanée. Une proportion encore plus forte chez les 15-25 ans (plus des trois-quarts des répondants). ● Dans les réactions à la réception de fake news, les jeunes se révèlent plus actifs, notamment pour avertir les personnes qui les ont partagées. Ils sont aussi plus enclins à les ignorer. ● La propension des journalistes et médias à limiter la diffusion de fausses informations relatives au Covid-19 est reconnue par plus de la moitié des répondants (moins de 40% des 15-25 ans) qui plébiscitent par ailleurs, pour près des trois-quarts d’entre eux, le fact-checking comme moyen le plus efficace pour lutter contre les fake news. ● Plus d’un tiers des répondants doutent que le Covid-19 est d’origine naturelle, une proportion moins élevée chez les 15-25 ans que chez les plus de 25 ans. De façon générale, les jeunes rejettent davantage les théories conspirationnistes sur le Covid-19 que les plus de 25 ans.