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    Michel de L'Hospital, Carmina, tome V
    Le livre V des Carmina de Michel de L’Hospital comprend huit épîtres hexamétriques et une brève dédicace en distiques (V, 7), toutes composées entre 1556 et 1561, pour la plupart entre le printemps 1558 et l’automne 1559, peu avant l’accession de leur auteur à la charge de chancelier. À cette densité chronologique s’ajoute une focalisation thématique sur les enjeux politiques et militaires, autour de la paix, de la ruine des royaumes et des devoirs des gouvernants. Entre célébration (V, 1 sur les noces du futur François II et de Marie Stuart) et prescriptions éthiques, la parole poétique s’y exprime avec énergie, dans une rhétorique démonstrative orientée vers des fins didactiques. Si L’Hospital y défend son èthos de serviteur du roi (V, 3) et la pratique du loisir lettré (V, 2), la perspective personnelle s’estompe au profit des défis politiques et publics dans une France en guerre. Le livre V présente des pièces de très grande ampleur, comme les épîtres V, 4 et V, 5 liées aux négociations de paix avec les Impériaux, le Discours du sacre de François II (V, 8) – cérémonie que L’Hospital imagine faute d’y avoir assisté (V, 6) – ou la vaste chorographie, teintée d’autodérision, dédiée au voyage à Nice de L’Hospital aux côtés de Marguerite de France (V, 9). L’édition fournit le texte latin établi sur les manuscrits et les plaquettes collationnés avec les éditions imprimées de 1558 et 1732, une nouvelle traduction en stiques, une présentation contextuelle, une analyse et un commentaire. Le volume est complété d’une introduction, d’un index des lieux, des personnes et des matières.
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    Correspondance du cardinal Jean Du Bellay, tome VI (1550-1555)
    (Paris: Société de l'Histoire de France, 2015) ; ; ;
    Ce sixième volume de la correspondance de Jean du Bellay compte, entre juillet 1550 et avril 1555, quelque trois cents quarante lettres et mémoires, dont près des trois-quarts sont adressés à une quarantaine de correspondants, principalement le roi Henri II et le connétable Anne de Montmorency. Le soin mis par le secrétaire d’Etat Jean Duthier à conserver les dépêches venues d’Italie explique la bonne qualité de la transmission de ces documents. Par contre, hormis la vingtaine de lettres envoyées par la Balia de Sienne et enregistrées à l’expédition, il ne reste qu’une septantaine de lettres adressées à Jean du Bellay par une trentaine de correspondants. L’absence de Rome du cardinal de juillet 1550 à mai 1553 ainsi qu’une longue période de maladie expliquent en outre le petit nombre de textes retrouvés pour cette période vécue en France. Dès son quatrième séjour à Rome (1553-1560), Jean du Bellay est constamment mêlé, parfois très étroitement, aux affaires politico-religieuses du pontificat de Jules III. Souvent seul cardinal français présent à Rome, où il exerce de facto la fonction de protecteur des affaires de France, il intervient au-delà de l’attribution des bénéfices ecclésiastiques pour défendre les intérêts du roi et s’impliquer dans les relations avec les Etats italiens, allant jusqu’à mettre à disposition ses mules pour le ravitaillement de Sienne. A son habitude, Jean du Bellay commente les faits, donne son opinion sur les personnes, envisage les éventualités et suggère la voie à suivre. C’est donc un acteur de l’Histoire que révèle cette correspondance, mais aussi un collectionneur passionné d’antiquités et, dans le genre épistolaire, un véritable écrivain.