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Dunand, Jean-Philippe
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Dunand, Jean-Philippe
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Professeur ordinaire
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jean-philippe.dunand@unine.ch
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- PublicationAccès libreL'opposition public-privé(2015)
;Weber, Marc-André; ; ;Sève, RenéZurbuchen, SimoneCette thèse est une théorie générale de l’opposition public-privé. En cela, elle vise à exposer la signification des mots «public» et «privé», à montrer qu’ils s’articulent en une opposition, à montrer comment cette opposition est l’élément fondamental d’une réalité institutionnelle précise, ainsi qu’à montrer que cette réalité a «république» pour nom. Pour atteindre de tels objectifs, cette thèse postule l’existence de trois relations humaines génériques, sous lesquelles toutes les autres sont donc subsumées : la confiance véritable (relation égalitaire dans laquelle aucun pouvoir ne s’exerce), la confiance raisonnée (relation égalitaire dans laquelle un pouvoir s’exerce, qu’on peut aussi nommer «fraternité» avec les républicains), et la domination (relation inégalitaire dans laquelle un pouvoir s’exerce). L’idée générale est que l’opposition public-privé institutionnalise des relations humaines. Ainsi, la vie publique se définit par une de ces relations ; la vie privée par une autre. Cette thèse est divisée en trois parties. La première, «Histoire», porte sur les origines de l’opposition public-privé en Grèce, ainsi que sur la république romaine. S’y trouve par ailleurs un examen des changements intervenus à l’époque moderne, qu’on peut résumer à l’introduction de l’égalité privée dans les républiques, c’est-à -dire de la confiance véritable dans la sphère privée. La deuxième partie, «Fondements», porte sur l’arrière-fond logique, sémantique et métaphysique de l’opposition public-privé. Elle débouche dans un premier temps sur la théorie institutionnelle de cette opposition. Dans un second temps, cela nous permet d’appréhender la vie publique, la vie privée et la propriété en tant qu’institutions, ainsi que les descriptions et définitions des vies publique et privée. La troisième partie, «Politique», est plus spéculative. Elle consiste en la déduction des régimes politiques, en tant qu’ils sont des manières dont le pouvoir politique s’exerce. Cette réflexion conduit notamment à définir la république par la coexistence de la puissance publique et des pouvoirs privés.