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Danaj, Ermira
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Danaj, Ermira
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Ancien.ne collaborateur.trice
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Voici les éléments 1 - 1 sur 1
- PublicationAccès libre"There is no going back to my city but no permanent stay here in Tirana either": analysing multiple gendered trajectories and experiences of migrant women in post-1991 AlbaniaRésumé Les objectifs de cette thèse sont, d'une part, d'explorer et de comprendre l'interrelation entre le genre et la migration et, d'autre part, d'analyser et de tracer les trajectoires migratoires des migrantes albanaises. Les approches féministe et constructiviste fournissent le cadre épistémologique de cette recherche. La perspective féministe permet d'analyser de manière critique les expériences et les voix des femmes, en tenant compte des différences entre elles. De même, cette dissertation repose sur l'hypothèse que le genre est une construction sociale et un principe organisateur des sociétés. Ce cadre épistémologique permet de comprendre comment le genre est lié au processus de migration, comment la construction sociale du genre façonne la migration, comment le concept de la « femme migrante » est construit et comment les différents processus de migration influencent les rapports sociaux de sexe. La représentation dominante de la migration albanaise met l’accent sur la distinction entre la migration internationale, dans laquelle les hommes migrent pour aider leur famille économiquement et les femmes les rejoignent ultérieurement, et la migration interne, dans laquelle les femmes se déplacent en Albanie et s'occupent du reste de la famille. L'objectif de cette dissertation est de nuancer cette représentation dominante en étudiant les trajectoires migratoires des femmes albanaises et en découvrant les différentes combinaisons de ces trajectoires. Dans cette dissertation, la migration est considérée comme un processus configuré par le genre pouvant inclure plusieurs trajectoires. De plus, la migration peut être à la fois exploitante et libératrice ; cela peut conduire à de nouvelles opportunités et à de meilleures conditions économiques mais aussi à de nouvelles contraintes et insécurités liées au genre. Cette recherche qualitative est basée sur trente-deux entretiens avec des femmes migrantes vivant à Tirana à un moment particulier de leur vie et de leur processus de migration. Certaines femmes n'ont migré que vers l'intérieur à Tirana, tandis que d'autres se sont déplacées internationalement et après un certain temps sont retournées à Tirana, pas à leur lieu d'origine. L'analyse révèle une relation complexe entre le genre et la migration dans laquelle les femmes migrantes ne passent pas automatiquement de l'inégalité à la libération. Au lieu de cela, les résultats montrent que les femmes migrantes connaissent diverses contraintes et inégalités de genre qui peuvent varier de celles de leurs villes natales mais se basent sur le même mécanisme des rapports hiérarchique de genre. Les femmes, cependant, ne traversent pas passivement le processus migratoire, mais mobilisent leurs ressources disponibles et témoignent leurs capacités d’agentivité, principalement sous la forme de tactiques déployées dans le cadre hiérarchique des relations de genre existantes. Summary The aims of this dissertation are, first, to explore and understand the interrelation of gender and migration and, second, to investigate and trace the migration trajectories of Albanian female migrants. The feminist and the constructivist approaches provide the epistemological lenses of this research. The feminist perspective allows critically analysing women’s experiences and voices, taking into account the differences among them. As well, this dissertation is based on the assumption that gender is a social construct and an organising principle of societies. The framework of these two epistemological lenses facilitates understanding how in the experiences of Albanian migrant women gender is related to the migration process, how the social construction of gender shapes migration, how the concept of the ‘migrant woman’ is constructed and how different migration processes influence gender relations. The dominant portrayal of Albanian migration distinguishes between international migration, in which men migrate to help their families economically and women later join to reunite their families, and internal migration, in which women move within Albania and care for the rest of the family. The objective of this dissertation is to nuance this dominant portrayal by investigating the migration trajectories of Albanian women and uncovering their various combinations of these trajectories. In this dissertation, migration is considered to be a gendered process that may include multiple trajectories. Furthermore, migration can be both exploitative and liberating; it can lead to new opportunities and better economic situations but also to new gender constraints and insecurities. This qualitative research comprises interviews with thirty-two migrant women living in Tirana at a particular moment in their life and migration process. Some women only migrated internally to Tirana, while others moved internationally and after a certain time returned to Tirana, not their place of origin. The analysis uncovers a complex relation between gender and migration in which migrant women do not automatically move from inequality to liberation. Instead, the results show that migrant women experience various gender constraints and inequalities that might be different from those in their hometowns but have the same underlying mechanism of unequal gender relations. The women, though, do not passively go through the migration process but mobilise the available resources and manifest agency, mostly in the form of tactics deployed within the existing gendered power relations.