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    Urban stress and physiological arousal in early psychosis. A biosocial approach
    (Neuchâtel, 2022)
    Bien que l’environnement urbain soit aujourd’hui considéré comme facteur de risque bien établi pour le développement d’une psychose, les mécanismes impliqués dans cette relation et permettant d’expliquer ce phénomène restent encore inconnus (Fett et al., 2019). Le stress de la vie urbaine a été proposé comme hypothèse pouvant expliquer cette association. Néanmoins, la notion de ‘stress urbain’ demeure vague et peu étudiée. Par conséquent, identifier quelles situations urbaines sont les plus stressantes - et pourquoi - est d'une importance cruciale (Abbott, 2012). C'est précisément la question que j'aborde dans cette recherche doctorale. Ainsi, l'objectif de cette étude est d'affiner notre compréhension du stress urbain en travaillant avec des personnes vivant avec une psychose précoce ou présentant un état mental à risque de psychose. De manière plus générale, cette recherche doctorale vise à élargir le champ de la géographie de la santé mentale en développant une approche biosociale des questions de santé mentale urbaine. À cette fin, j'ai élaboré un protocole de recherche innovant et expérimental qui propose une approche in situ de l'étude du stress urbain, situé à mi-chemin entre l’environnement contrôlé d’un laboratoire et les situations imprévisibles de la vie quotidienne. Ma recherche déploie des méthodes mixtes combinant des données physiologiques à des méthodes visuelles et des entretiens qualitatifs mobiles. En me concentrant sur leurs interactions avec l'environnement urbain, l'objectif principal de la recherche est de mieux comprendre où et pourquoi les personnes vivant avec une psychose précoce ressentent du stress en milieu urbain, tant sur le plan physiologique que sur le plan narratif. La recherche est basée sur un travail de terrain dans la ville de Bâle, en Suisse, avec des participant-e-s recruté-e-s au sein du Service de traitement précoce de Bâle (Basel Early Treatment Service). La combinaison de réactions corporelles et narratives au stress permet de dresser un tableau plus complexe de la manière dont les situations urbaines affectent les participant-e-s. La perception visuelle d'éléments en mouvement a été identifiée comme une source potentielle de stress. Parallèlement, l'étude a révélé que certaines portions de l'environnement urbain sont systématiquement vécues comme calmes, comme le reflètent les données narratives et physiologiques. Ces zones spécifiques permettent aux participants de reporter leur attention sur eux-mêmes, de se plonger dans leurs propres pensées. Les contrastes entre ces zones calmes et celles plus animées ont été identifiés comme des points nodaux : les différentes ambiances et atmosphères ainsi que leurs stimulations sensorielles exigent des niveaux variables d'attention et de concentration vers le monde extérieur. C'est pourquoi je considère que la façon dont les participant-e-s naviguent dans l’espace urbain est déterminée par des "régimes d'attention" fluctuants. Enfin, l'impact de l’environnement bâti, souvent ignoré dans les études sur le lien ville-psychose, a été identifié comme étant lié aux aspects d'ouverture, qui sont associés à des sentiments positifs de contrôle dans une situation donnée. Abstract: Although urban living is by now a well-established risk factor for psychosis in cities of the Global North, the mechanisms involved in the relation between cities and psychosis are still unclear (Fett et al., 2019). Urban stress has been hypothesised as a plausible pathway relating psychosis to cities. Hence, identifying which urban situations are the most stress-inducing – and why – is of crucial importance (Abbott, 2012). This is precisely the issue that I address in this doctoral research. Thus, the aim of this study is to refine our understanding of urban stress for persons living with early psychosis and persons with an at-risk mental state for psychosis. On a more general level, this doctoral research aims to expand the field of mental health geography by developing a biosocial approach to urban mental health questions. For that purpose, I elaborated an innovative and experimental research protocol – between the controlled laboratory and unpredictable real-life situations, straddling human geography and psychiatry – allowing for an in situ approach to the study of urban stress for persons living with having experienced a first episode of psychosis, and persons identified as being at risk for psychosis. The research uses mixed-methods combining (i) ambulatory bio-sensing, (ii) qualitative walk-along interviews and (iii) environmental data, collected through GPS and video recordings. Adding bodily reactions to the cognitive and conscious expressions of stress allows me to draw a more complex picture of the ways in which urban situations affect individuals living with early psychosis and persons with an at-risk mental state for psychosis, and take the research towards biosocial mechanisms. The research is based on fieldwork in Basel, Switzerland, with participants recruited within the Basel Early Treatment Service (BEATS), a specialised mental health unit at the University Psychiatric Clinics Basel, committed to the early detection and treatment of psychotic and other serious mental illnesses in young people. Empirically, this study contributes to refine our understanding of ‘urban stress’ for people living with early psychosis and persons with an at-risk mental state for psychosis, in that the study offers a situated account of certain urban characteristics that are experienced as stressful. Among these characteristics, visual perception of elements in motion have been identified as a potential source of stress. Concurrently, the study revealed that certain portions of the urban environment are systematically experienced as calm, as reflected in both narrative and physiological data. These specific areas allow participants to shift their attention to themselves, to immerse themselves in their own thoughts. Contrast between these calm and more animated areas have been identified as nodal points: the different ambiances and atmospheres and their sensory stimulations, demand varying levels of attention and concentration towards the outside world. This is why I frame the way participants navigate in urban environment as determined by fluctuating ‘regimes of attention’, which are contingent on the environment. Finally, the impact of the built environment, so often ignored in studies on the city-psychosis nexus, was identified as relating to aspects of openness, which are associated with positive feelings of control in a given situation.