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La féminisation de la migration : étude de cas des Nicaraguayennes en Suisse

2023-09, Bucardo Chavez, Ariadna, Piguet, Etienne

Les années 1980 ont marqué un tournant dans les études sur les migrations. Les chercheur- euse-s sont surpris lorsqu’iels commencent à observer le nombre croissant de femmes dans les flux internationaux. C’est à ce moment-là que les recherches commencent à les visibiliser dans la migration et à les considérer comme actrices de leurs parcours migratoires. Au cours de ces années est apparu le concept de « féminisation de la migration » et la grande question pour les chercheur-euse-s est de comprendre si nous sommes réellement confrontés à ce phénomène, étant donné qu’en 1960 les femmes représentaient le 46,6% des migrant-e-s internationaux-ales et selon les derniers chiffres de 2020, elles représentaient le 48,1 %, soit une augmentation modeste. Néanmoins, c’est l’aspect qualitatif qui est considéré aujourd’hui, c’est-à-dire que l’on considère que les formes de la migration ont changé. De plus en plus de femmes émigrent de manière indépendante, autonome, en tant qu’actrices de leur propre migration et en tant que cheffes de famille et d’une chaîne migratoire. À travers l'étude de cas des Nicaraguayennes en Suisse ce mémoire vise à comprendre dans quels cas nous sommes confrontés à une « féminisation de la migration ». Il s'agit ensuite d'examiner l'immigration nicaraguayenne dans la Confédération, qui se caractérise par une forte composante féminine. Nous pouvons ainsi les décrire et les considérer comme un groupe avec ses propres projets, ses propres motivations, comme protagonistes de la migration, etc. Tout ceci permet également d'inclure des approches de genre, comme le suggèrent les chercheur-euse-s.

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Entre inclusion et exclusion: les marges de manoeuvre des assistant-e-s sociaux-ales dans le traitement des dossiers des personnes étrangères à l'aide sociale

2020, Joanneton, Léa, Beqiri, Albulenë Bunjaku, Piguet, Etienne

La politique migratoire en Suisse est aujourd’hui centrée sur l’intégration des personnes étrangères. Cette orientation a été confirmée par la précision des critères d’intégration avec l’entrée en vigueur en 2019 de la Loi sur les étrangers et l’intégration. Certaines des exigences pour séjourner en Suisse sont la participation à la vie économique et l’absence de dépendance à l’aide sociale pour une certaine catégorie d’étranger·ère·s. Dans ce cadre, la politique migratoire est superposée à la politique de l’aide sociale qui a aussi pour but d’intégrer les personnes dans la société. Deux types d’acteur·rice·s sociaux·ales sont principalement touchés dans ce processus. Le premier concerne les personnes étrangères qui recourent à l’aide sociale et qui sont doublement sollicitées par une injonction à s’intégrer. Le second regroupe les agent·e·s étatiques dont le travail consiste à mettre en oeuvre ces politiques. Au sein de ce travail, il s’agira de s’intéresser aux discours et aux pratiques des assistant·e·s sociaux·ales oeuvrant au sein de l’institution de l’aide sociale et de comprendre leur rôle au sein du processus de (re)définition du droit de séjour et d’établissement des personnes étrangères.
Ce travail a pour objectif de répondre à ces interrogations en divisant notre réflexion en deux axes principaux. Le premier vise à questionner et à comprendre la façon dont la politique d’intégration est présentée dans le droit migratoire et lors de l’accompagnement à l’insertion professionnelle au sein de l’aide sociale. Le second vise à se pencher sur les conditions globales qui encadrent le travail des assistant·e·s sociaux·ales et sur la définition des marges de manoeuvre de ces agent·e·s étatiques à l’intersection de ces deux politiques., Migration policy in Switzerland today focuses on the integration of foreigners. This orientation has been confirmed by the clarification of integration criteria with the enactment of the Law on Foreigners and Integration in 2019. Some of the requirements for residence in Switzerland are participation in economic life and the absence of dependence on social assistance for a certain category of foreigners. Within this framework, migration policy is entangled in social assistance policy, which also aims to integrate people into society. Two types of social actors are mainly involved in this process. The first concerns foreigners who are in need of social assistance and who are doubly affected by an integration order. The second is the state agents whose job is to implement these policies. This work will focus on the discourse and practices of social workers working within the social welfare institution and on understanding their role in the process of (re)defining the right of residence and settlement for foreigners.
The aim of this work is to answer these questions by dividing our reflection into two main axes. The first aims at questioning and understanding the way integration policy is presented in migration law and in the support for professional integration within social assistance. The second aims to look at the overall conditions governing the work of social workers and to define the discretion of these state agents at the intersection of these two policies.

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La migration des élites en Suisse: évolution des flux et répartition spatiale des migrants hautement qualifiés entre 2000 et 2007

2009, Gertsch, Kevin, Piguet, Etienne

A partir de la deuxième moitié du vingtième siècle, la tendance de la nature des flux migratoires internationaux a progressivement évolué. Une nouvelle forme de migration contemporaine caractérisée par des mouvements de travailleurs hautement qualifiés a émergé, influencée par des bouleversements politiques et économiques. La Suisse n’a pas échappé à ces changements. D’un point de vue législatif, la politique migratoire du pays a évolué vers une sélection des migrants se basant sur le niveau de qualification. D’autre part, on assiste à l’entrée en vigueur de l’accord sur la libre circulation en 2002, facilitant grandement la mobilité des travailleurs entre l’Union européenne et la Suisse. Au niveau de la structure économique, on assiste à un accroissement de la place prise par le secteur des services, principalement localisés dans les grands centres urbains. Partant de ces éléments, l’objectif principal de ce travail est d’enrichir le descriptif sur les mouvements internationaux de travailleurs hautement qualifiés vers la Suisse en nous focalisant sur une période très récente (2000-2007). Deux aspects sont traités : l’évolution du flux et la répartition spatiale de cette catégorie de migrants. Auparavant, nous proposons une réflexion méthodologique sur la façon de définir le travailleur hautement qualifié en regard des sources de données statistiques à disposition. Nous parvenons à montrer que, globalement, le nombre d’entrées annuelles de migrants hautement qualifiés augmente passablement durant la période étudiée. Il semble donc que les changements de la politique migratoire aient une certaine influence sur l’évolution du niveau de qualification des travailleurs étrangers entrés en Suisse. Cet accroissement est principalement dû à l’afflux de migrants de l’Union européenne. Cependant, il n’apparaît pas que l’entrée en vigueur de l’Accord sur la libre circulation marque une scission nette dans l’évolution des flux de migrants hautement qualifiés provenant de l’Union européenne. En effet, cette augmentation est relativement constante tout au long de la période étudiée. En outre, nous cherchons à savoir si le fait que la majorité des entreprises du secteur tertiaire soient localisées dans les grandes zones urbaines influe sur la répartition spatiale des étrangers hautement qualifiés. Nous mettons effectivement en évidence que cette catégorie de migrants réside principalement dans les grandes agglomérations helvétiques et que, parmi celles-ci, Zürich et Genève constituent des lieux d’établissement privilégiés.

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Migrants pursuing the entrepreneurial "dream" in Switzerland: cross-border trajectories and unequal opportunities

2023-02-22, Mittmasser, Christina, Piguet, Etienne

Dans le discours public, l'entrepreneuriat est souvent célébré comme une opportunité pour les migrant.e.s de mobiliser des ressources de leur pays d'origine et d'atteindre l'indépendance professionnelle et la réussite. Pourtant, ce discours risque de réduire les entrepreneur.euse.s migrant.e.s à leur origine nationale, à leur potentiel économique et à leurs efforts individuels. Elle tend ainsi à invisibiliser la multi-localité des biographies mobiles et l'inégalité des chances auxquelles sont confrontés les différents groupes de migrant.e.s dans la poursuite du « rêve » entrepreneurial. Les débats scientifiques actuels reflètent ce discours. Cette thèse cherche à offrir une vision plus nuancée en examinant les trajectoires transfrontalières complexes des entrepreneur.euse.s migrant.e.s et les conditions dans lesquelles ils et elles peuvent utiliser les ressources qui en découlent. Elle contribue au domaine de l'entrepreneuriat migrant transnational en fournissant de nouvelles pistes pour comprendre les spatialités dynamiques et inégales du phénomène. Elle remet ainsi en question les discours individualistes et néolibéraux sur l'entrepreneuriat, et plus généralement sur « l'intégration » des migrant.e.s. Sur le plan théorique et conceptuel, cette thèse s'inspire de différentes perspectives, telles que le paradigme des mobilités, les approches intersectionnelles et spatio-temporelles des inégalités dans les domaines transnationaux, les études féministes et les débats théoriques sur la structure et l'agentivité. Sur le plan méthodologique, elle s'appuie sur une étude de cas qualitative réalisée à Zurich entre 2018 et 2020. Elle consiste en 34 entretiens biographiques, réalisés à l'aide de cartes géographiques, avec différents individus qui ont une expérience de la migration et mènent des activités entrepreneuriales au-delà des frontières nationales. L'objectif n'était pas la représentation statistique, mais de contraster une variété de situations. Étant donné que la plupart des personnes participants à la recherche ont des expériences de migration multiples, qu'elles en sont aux premiers stades de l'entrepreneuriat et qu'elles sont des femmes, cette étude donne un aperçu de groupes peu étudiés. Ces entretiens sont complétés par des observations ethnographiques au sein d'une organisation gérée par des migrant.e.s qui promeut l'entrepreneuriat. Suivant des approches participatives, la recherche a été menée avec plutôt que sur l'organisation afin de créer un espace d'apprentissage mutuel. Les résultats présentés dans cette thèse nuancent et remettent en question les débats actuels sur l'entrepreneuriat migrant. Tout d'abord, en explorant les trajectoires complexes des personnes participant à la recherche, ce travail révèle que la plupart d'entre elles sont liées à plusieurs pays où elles ont vécu précédemment et/ou en explorent de nouveaux pour leurs projets entrepreneuriaux. Ceci souligne que réduire les entrepreneur.euse.s migrant.e.s à leur origine nationale ne correspond pas aux spatialités dynamiques des processus migratoires et risque donc de reproduire les préjugés et stéréotypes ethniques. Deuxièmement, cette thèse souligne que les ressources transnationales ne conduisent pas automatiquement au succès et que les migrant.e.s ne constituent pas un groupe homogène. En particulier, les participantes à la recherche féminines et non-européennes, qui arrivent par les voies du regroupement familial et de l'asile et rencontrent des obstacles pour entrer directement sur le marché du travail suisse, luttent également pour accéder à des espaces tant proches que distants pour développer leurs activités entrepreneuriales. Leurs difficultés ne sont pas liées à un manque de courage ou de compétences et, de plus, ne découlent pas uniquement de leur expérience de la migration. Elles émergent plutôt de différentes sphères de vie des individus, telles que leur situation familiale et leur statut socio-économique, ainsi que de l'intersection de différentes formes d'exclusions. Enfin, cette recherche met en évidence les stratégies créatives des participant.e.s à la recherche pour surmonter les défis au fil du temps, tant au niveau individuel que collectif. Ce dernier point est illustré par l'organisation étudiée qui remet en question les opinions déficitaires sur la migration et crée un sentiment de communauté pour contrer les expériences de solitude. Cependant, sa promotion de l'entrepreneuriat résonne avec la logique néolibérale qui met l'accent sur la responsabilité de l'individu dans sa réussite professionnelle. La thèse souligne que lorsque les conditions structurelles ne sont pas abordées, il existe un risque que les inégalités et les précarités soient reproduites dans la poursuite du « rêve » entrepreneurial. Les résultats de cette recherche doctorale sont présentés dans quatre articles publiés dans des revues à comité de lecture, ainsi que dans une bande dessinée. L'objectif de cette dernière était de dépasser les formes traditionnelles de communication scientifique, de valoriser les connaissances que différentes personnes ont partagées au cours de cette recherche et de créer de nouveaux espaces de réflexion critique sur l'entrepreneuriat migrant au-delà du milieu universitaire. Abstract In public discourse, entrepreneurship is often celebrated as an opportunity for migrants to mobilise resources from their country of origin and achieve independence and success. Yet, this risks reducing migrant entrepreneurs to their national origin, economic potential, and individual efforts. It thus tends to invisibilise the multi-sitedness of mobile biographies and the unequal opportunities different groups of migrants face in pursuing the entrepreneurial “dream”. Current scientific debates mirror these issues. This thesis seeks to offer a more nuanced view by examining the complex cross-border trajectories of migrant entrepreneurs and the conditions under which they can use resources that result thereof. It contributes to the field of transnational migrant entrepreneurship by providing new avenues to understand the dynamic and unequal spatialities of the phenomenon. It thus challenges individualistic and neoliberal discourses of entrepreneurship, and migrant “integration” more generally. On a theoretical-conceptual level, this dissertation takes inspiration from different perspectives, such as the mobilities paradigm, intersectional and time-geographic approaches towards inequalities in transnational fields, feminist scholarship, and theoretical debates around structure and agency. Methodologically, it builds on a qualitative case study in Zurich between 2018 and 2020. It consists of 34 biographic interviews, using geographical maps, with different individuals who have migration experience and conduct entrepreneurial activities across national borders. The aim was not statistical representation, but to contrast a variety of situations. Because most participants have multiple migration experiences, are in their early stages of entrepreneurship and female, this study provides insights into understudied groups. The interviews are complemented by ethnographic observations within a migrant-run organisation promoting entrepreneurship. Following participatory approaches, research was conducted with rather than on the organisation in order to create a space for mutual learning. The analyses presented in this dissertation nuance and challenge current debates on migrant entrepreneurship. First, by exploring the complex trajectories of research participants, it reveals that most of them are connected to multiple countries where they previously lived and/or explore new ones for their entrepreneurial projects. This underlines that reducing migrant entrepreneurs to their national origin does not correspond to the dynamic spatialities of migration processes and thus risks reproducing ethnic biases and stereotyping. Second, this thesis highlights that transnational resources do not automatically lead to entrepreneurial success and that migrants are not a homogenous group. In particular, female and non-European research participants who arrive through family reunification and asylum channels, and who encounter barriers to directly entering the Swiss labour market, also struggle to access local and distant spaces for their entrepreneurial activities. Their difficulties do not indicate a lack of courage or competences and, moreover, not only stem from their migration experiences, but rather emerge from different spheres of individuals’ livelihoods, such as family situation and socio-economic position, as well the intersection of different forms of exclusions. Finally, this research points towards the creative strategies of research participants to overcome challenges over time, both at the individual and collective level. The latter is illustrated through the migrant-run organisation under study, which challenges deficit-oriented views on migration and creates a sense of community to counter experiences of loneliness. However, its promotion of entrepreneurship resonates with the neoliberal logic of focusing on the individual’s responsibility for professional success. The thesis underlines that when structural conditions remain unaddressed, there is a risk that inequalities and precarities are replicated within the pursuit of the entrepreneurial “dream”. The results of this doctoral research are presented in four articles published in peer-reviewed journals, as well as a comic booklet. The aim of the latter was to move beyond traditional forms of scientific communication, to value the knowledge different people shared during this research, and to create new spaces for critical thinking on migrant entrepreneurship beyond academia.

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Les partenariats migratoires en Suisse: un changement de paradigme dans la gestion des migrations?

2012, Stirnemann, Cosette, Piguet, Etienne

Les partenariats migratoires sont un nouvel instrument de la politique migratoire suisse, qui visent à encourager la collaboration entre les Etats dans le domaine de la migration, en poursuivant l’objectif de lutter contre la migration illégale. L’objectif de ce travail est de parvenir à comprendre à quelles logiques répond l’instauration d’un instrument jusqu’ici absent de la politique migratoire suisse. Cet instrument met en exergue deux orientations de développement dans la problématique de la gouvernance des migrations internationales. Premièrement, nous assistons, depuis le début des années 2000, à une intensification de rencontres informelles au niveau multilatéral, qui poursuivent l’objectif de trouver une solution face à des insatisfactions ressenties dans des approches unilatérales. L’élaboration de principes et de « bonnes pratiques » sont légitimées comme étant le reflet de tous les praticiens exerçant sur la scène internationale. La construction d’une culture globale de la gestion des migrations s’articule autour de discours percevant la migration comme possédant des opportunités, qu’il s’agit de valoriser au travers d’une gestion cohérente et équilibrée, fondée sur le dialogue interétatique. Deuxièmement, nous approchons l’adaptation locale d’une solution d’action publique exogène. Face à des difficultés rencontrées par la Suisse dans la négociation d’accords de réadmission avec les pays d’origine, qui refusent de traiter uniquement de l’aspect du retour, le Conseil fédéral charge le Département fédéral des affaires étrangères et l’Office fédéral des migrations d’étudier la possibilité d’utiliser des composantes de politique extérieure dans le domaine de la migration et du retour. Lier les domaines de compétence en matière de migration pour permettre de défendre les intérêts de la Suisse est organisé au sein même de l’administration fédérale par une approche interdépartementale, dans l’interaction entre des domaines de compétence parfois antagonistes. La coopération internationale apparaît, elle, comme une solution pour maximiser des intérêts qui sont perçus comme unilatéralement insatisfaisants. Un discours global et équilibré avec les pays partenaires a alors légitimé des pratiques, principalement dans le domaine du retour. La problématique de ce travail permet de s’interroger sur un regain d’intérêt pour des considérations internationales dans le développement des politiques migratoires qui, d’abord cantonnées dans une politique intérieure, se retrouve de plus en plus liée à des enjeux de politique extérieure.

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« C’est pour ça que j’ai quitté la Suisse » : Étude mixte des « mouvements secondaires irréguliers » au départ de la Suisse, en direction d’autres États membres de l’UE/AELE

2021-02, Minguely, Morgane Éléonore, Piguet, Etienne

La thématique des « mouvements secondaires irréguliers » au sein de l’Union européenne (UE) et de l’Association européenne de libre-échange (AELE) n’est pas tout à fait récente. Depuis la fin du XXème siècle, elle a fait l’objet d’un petit nombre de recherches en sciences sociales, adoptant majoritairement un point de vue macrosociologique. Très peu d’entre elles portent toutefois sur la Suisse. Basée sur des données quantitatives et qualitatives, la recherche présentée dans le cadre de ce mémoire de Master traite des « mouvements secondaires irréguliers » au départ de la Suisse, en direction d’autres États membres de l’UE/AELE, d’un point de vue microsociologique. L’objectif de cette recherche est de mieux comprendre ces mouvements au moyen de trois angles d’approche différents : les profils des personnes qui entreprennent de pareils mouvements, les raisons qui les poussent à réaliser ces mouvements et leurs façons de percevoir leur situation actuelle. Il ressort de cette recherche que ces mouvements seraient entrepris avant tout par des hommes âgés de 18 à 30 ans environ. Les pays d’origine les plus représentés lors de ces mouvements seraient l’Érythrée et l’Afghanistan. Quant au statut légal détenu auparavant en Suisse, il s’agirait principalement du permis N (requérant-e d’asile). Par ailleurs, les résultats issus de cette recherche indiquent également que la raison principale d’entamer ces mouvements résiderait dans l’absence de (meilleur) permis de séjour en Suisse. En effet, ne posséder aucun permis de séjour ou en détenir un estimé insatisfaisant inciterait de nombreuses personnes à tenter leur chance dans d’autres États membres de l’UE/AELE. À l’égard des façons dont les personnes qui se lancent dans ces mouvements perçoivent leur situation actuelle, l’absence de (meilleur) permis de séjour jouerait une fois de plus un rôle prépondérant. En effet, les participants à cette recherche se disant satisfaits sont ceux qui possèdent aujourd’hui un permis de séjour similaire au permis B réfugié-e (autorisation de séjour). The thematic of "irregular secondary movements" within the European Union (EU) and the European Free Trade Association (EFTA) is not exactly new. Since the end of the 20th century, it has been the subject of a small amount of research in social sciences, mostly from a macro-sociological perspective. However, very little of this research has focused on Switzerland. Based on quantitative and qualitative data, the research presented in this Master's thesis focuses on "irregular secondary movements" from Switzerland to other EU/EFTA member states from a micro-sociological perspective. The aim of this research is to gain a better understanding of these movements by using three different approaches: the profiles of people who undertake such movements, the reasons why they do so, and their perceptions of their current situation. The present research shows that these movements seem to be undertaken primarily by men between the ages of 18 and 30. The countries of origin most represented in these movements appear to be Eritrea and Afghanistan. As for the legal status previously held in Switzerland, it is thought to be mainly the N permit (asylum seeker). Furthermore, the results of this research also indicate that the main reason for initiating these movements is allegedly the lack of a (better) residence permit in Switzerland. Indeed, being without a residence permit or having one considered unsatisfactory, seems to encourage many people to try their luck in other EU/EFTA member states. In terms of the ways in which those who undertake such movements perceive their current situation, the lack of (better) residence permits is expected to play a major role once again. In fact, research participants expressing satisfaction are those who now possess a legal status similar to the B refugee permit.

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From urban wastelands to new-build gentrification: The case of Swiss cities

2010, Rérat, Patrick, Söderström, Ola, Piguet, Etienne, Besson, Roger

Gentrification represents an important aspect of the transformation of socio-demographic structures in many cities around the world. The definition of this concept has been extended in recent years to cover different processes of social upgrading and to incorporate a plurality of forms, protagonists, and spaces. The notion of ‘new-build gentrification’ is part of this process of redefinition. Because of its strong connections with global socioeconomic trends, the adoption of regeneration and densification policies along with the emergence of numerous new urban districts, Switzerland offers a particularly interesting case in which to study this specific form of gentrification. In this paper, we first provide an assessment of the residential attractiveness of Swiss core cities for the middle to upper class. We then study new housing projects in Zurich and Neuchâtel. Our focus on the actors involved in these projects brings original results to the debates surrounding the driving forces behind new-build gentrification. Empirical material is drawn from official statistics, questionnaires relating to inhabitant profiles, interviews concerned with the strategies of actors in the real-estate market, and planning policy documents.