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Les dispositifs éducatifs humanitaires. Faire l’école dans les interstices des États-nations

2021-12-31, Perret-Clermont, Anne-Nelly, Fresia, Marion, von Känel, Andreas

Le financement et la gestion de structures éducatives dans des contextes qualifiés d’urgence, de conflit ou de post-conflit font désormais partie intégrante des programmes humanitaires. Au-delà d’une vision idéalisée de l’éducation appréhendée comme « droit » ou instrument de « protection », cet article étudie la manière dont les dispositifs éducatifs humanitaires établis dans des camps de réfugié∙es contribuent à asseoir la norme scolaire dans les interstices des États-nations, tout en étant étroitement liés à des politiques de contrôle de la mobilité humaine. En prenant pour cas d’étude les écoles des camps de réfugié∙es congolais∙es (Rwanda, Tanzanie) coordonnées par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), nous analysons les registres de légitimation au travers desquels elles sont mises en place, et la manière dont les modalités de leur gouvernance sont à la fois négociées au quotidien et appréhendées par les élèves. De cette analyse ressortent diverses tensions qui caractérisent les usages de ces écoles. Celles-ci excluent et incluent simultanément les élèves de l’ordre social dominant, les construisent comme des victimes tout en les projetant comme de futur∙es citoyen·nes, et participent à (re)produire les conditions de leur encampement tout en favorisant certaines mobilités socio-spatiales.

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Beyond space of exception ? Reflections on the camp through the school prism

2016-6, Fresia, Marion, Von Känel, Andreas

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Education in refugee camp contexts : Making School on the Margins of the Nation-States

2021, Perret-Clermont, Anne-Nelly, Von Känel, Andreas, Fresia, Marion

The delivery of education in refugee camps has become a key component of humanitarian programs. Since the late 1980s, camps have become the dominant way through which refugee movements are managed around the world (Agier, 2014). Children, the perfect embodiment of the innocent victim, are particularly targeted by humanitarian aid. When refugee situations become protracted and the temporary permanent, their learning structures tend to become actual schools made of an administration, a teaching staff, and a curriculum. Generally funded and coordinated by the United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR), these camp schools contribute today to the schooling of almost 3,5 million refugee children (United Nations High Commissioner for Refugees, 2019a). Going beyond an idealized vision of education as a “basic human right” and an instrument of “protection,” this article looks at the ways in which humanitarian aid contributes to establishing the school norm in the margins of the Nation-States while at the same time being closely intertwined with the politics of controlling human mobility. Based on the case studies of schools in two Congolese refugee camps (in Tanzania and Rwanda), we explore which registers of legitimization and understandings of the child they are built on; how they are governed and negotiated on a daily basis by multiple actors; and how they are perceived by the students. What emerges from this analysis is a variety of tensions that characterize the dynamics of these schools: they simultaneously include their students in and exclude them from the dominant social order; they victimize them at the same time as they project them as future citizens, and they (re)produce the conditions of their confinement while creating opportunities for certain socio-spatial mobilities

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Universalizing the refugee category and struggling for accountability : the every-day work of eligibility officers within UNHCR

2016, Fresia, Marion, Von Känel, Andreas

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"Un set de plus à table": Entre accueil familial de jeunes migrant-e-s et mobilisation sociale

2019, Wüest, Larissa, Fresia, Marion, Zittoun, Tania

Résumé fourni par l'auteure : Dans le cadre de cette étude, je me suis intéressée au projet bénévole « un set de plus à table » mis en place par le Service social international (SSI). Ce projet relie des jeunes migrant.e.s à des habitant.e.s du canton de Genève, qui sont des entités relais, c’est-à-dire des familles avec enfants (ou dont les enfants ne vivent plus sous le même toit), des couples, des personnes seules ou encore des groupes d’ami.e.s. À Genève, le nom du projet n’est que peu utilisé et le terme de « famille relais » s’est répandu pour devenir la seconde dénomination officielle du projet. Le terme de « famille relais » est donc emic (Olivier de Sardan 1998), ici utilisé autant par les familles qui accueillent un.e. jeune migrant.e que par les institutions qui procèdent au tri des demandes et à l’appariement des protagonistes. En premier lieu, ma recherche questionne la notion de famille et se demande comment faire et ne pas faire famille quand on est une entité relais et que l’on doit composer avec l’incertitude du statut des jeunes accuilli.e.s ainsi que leur propre famille d’origine (dite biologique). Elle s’interroge en deuxième lieu sur ce que les jeunes migrant.e.s disent à leur tour de l’entité relais dans laquelle elles et ils sont accueilli.e.s. Les membres des entités ou « familles relais » refusent de considérer leur accueil comme du bénévolat. Il s’agit donc de comprendre, en troisième lieu, de quoi est constitué leur engagement, plus particulièrement lorsque ces membres continuent à soutenir les jeunes migrant.e.s devenu.e.s majeur.e.s et souvent débouté.e.s du droit d’asile. En fait, les entités-relais n’acceptent pas sans autres cette tâche de délégation qui dans le cas des jeunes migrant.e.s majeur.e.s pourrait s’apparenter à un désengagement de l’Etat. Dès lors, l’engagement des entités relais semble passer « d’humanitaire » à « contestataire » (Pette, 2015). S’il est toujours compassionnel, il semble aussi ne se politiser globalement qu’à ce moment-là, comme si le déboutement ou la mise en attente avec un permis F provisoire constituaient une « bifurcation » dans le parcours des jeunes qui fait changer les entités relais de posture (Jasper & Poulsen, 1995 in Masson Diez, 2018).