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    Étude sur les addictions et consommations de diverses substances des étudiant-e-s de l’Université de Neuchâtel de l’année académique 2017-2018
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    Léchot, Morgan
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    Ce présent travail est le fruit d’une collaboration entre le Jardin botanique de la Ville de Neuchâtel et l’Institut de sociologie de l’Université de Neuchâtel (UniNE) dont l’objectif a été de mener une enquête quantitative auprès des étudiant-e-s de l’UniNE pour étudier les pratiques de consommations et comportements potentiellement addictogènes de cette communauté. Elle s’inscrit dans le cadre du séminaire d’introduction à la recherche quantitative et a été en partie réalisée avec les étudiant-e-s en 3ème année du bachelor en sociologie 2017-2018. Les résultats exposés dans le présent rapport sont extraits d’un questionnaire envoyé à l’ensemble des étudiant-e-s de l’année académique susmentionnée inscrit-e-s en bachelor, master et doctorat auquel plus d’un sixième de la population estudiantine a participé. Plus en détail, les questions du questionnaire ont cherché à cerner différents types de consommation (alimentaire, alcoolique, tabagique, cannabique, …), étudier des pratiques possiblement addictives concernant les activités sportives ou digitales (achats ou jeux en ligne, réseaux sociaux, téléphonie mobile, …) ou encore viser à questionner certaines représentations sur les substances végétales et psychoactives ainsi que sur des comportements d’addiction. La structure du rapport est subdivisée en deux grandes parties : d’une part la partie méthodologique de l’enquête et, d’autre part, les résultats statistiques de celle-ci.
    Concernant la population d’enquête, nous pouvons relever que près de trois quarts des participant-e-s sont des femmes (74.6%) contre près d’un quart d’hommes (24.7%)1. S’agissant des diplômes universitaires en préparation, la majorité des participant-e-s est inscrite au niveau bachelor, ce qui représente plus de six étudiant-e-s sur dix (61.7%), plus d’un quart au niveau master (27.4%) et un dixième d’entre elles et eux effectuent un doctorat (10.6%). En termes d’âge, la grande majorité des répondant-e-s ont 30 ans et moins (92.0%)2.
    Au regard de quelques principaux résultats de l’étude, près de trois étudiant-e-s sur dix (28.8%) déclarent consommer plusieurs fois par jour du tabac et près d’un quart (24.7%) boire de l’alcool plusieurs fois par semaine. Un tiers de la population étudiante a consommé du cannabis au moins une fois au cours des douze derniers mois et une part marginale ont fait usage des drogues dites dures (cocaïne, ecstasy, champignons hallucinogènes, héroïne, …). Plus de deux tiers de la population étudiante (69.9%) pratiquent une activité sportive et un dixième d’entre elle (9.9%) en fait tous les jours - à noter que seule une infime proportion déclare faire toujours passer leur vie professionnelle et privée après la pratique de leur activité sportive (respectivement 2.3% et 3.0%). Près d’une moitié de répondant-e-s (47.6%) déclarent passer entre 1 à 3 heures par jour sur internet et un tiers (33.9%) passe le même temps par jour sur les réseaux sociaux. Sept étudiant-e-s sur dix (70.9%) considère comme étant très excessif le fait d’utiliser internet plus de 8 heures par jour pour des activités de loisirs contre une moitié (51.1%) à l’estimer pour l’utilisation quotidienne du téléphone portable plus de 5 heures par jour. On constate de manière générale que plus les répondant-e-s passent du temps sur internet par jour, plus elles et ils auront tendance à considérer ces deux pratiques comme étant non excessives. En termes de représentation sur le caractère de légalité de certains produits, le cannabis est considéré comme une drogue par près de neuf étudiante-s sur dix (87.1%) alors qu’une moitié considère le CBD (56.1%) comme tel. Nous pouvons relever notamment que plus de la moitié des participant-e-s (56.5%) estime que le cannabis devrait rester illégal à la vente et à la consommation contre seulement un peu plus d’un cinquième (21.7%) qui l’estiment pour le CBD. Notons que près de trois quarts des répondant-e-s (74.4%) n’évaluent pas le cannabis comme étant plus nocif que le tabac.
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    Situations économiques des étudiants de l’Université de Neuchâtel
    Ce rapport de recherche est le résultat d’une enquête collective réalisée durant l’année académique 2014-2015 sur les situations économiques des étudiants de l’Université de Neuchâtel (UniNE). Elle a été réalisée par les étudiants en 3ème année du Bachelor en sociologie encadrés par Christian Suter, Anne-Sophie Dutoit et Sabine Jacot. 636 d’étudiants en master et bachelor ont répondu à un questionnaire en ligne durant le mois de janvier 2015.
    Cette enquête met en lumière à quel point les conditions de réalisation des études sont différentes d’un étudiant à un autre en fonction de ses origines socioéconomiques et de sa prise d’indépendance financière vis-à-vis de ses parents. En effet, les revenus des parents influent directement sur le budget que l’étudiant aura à sa disposition et les ressources économiques familiales restent la première source de financement de la formation pour les étudiants. Un résultat innovant mis en lumière par notre enquête est le rôle joué par la situation conjugale des parents des étudiants dans leur situation économique. Nos analyses montrent que les parents séparés ont des situations financières plus précaires, qui entraînent une moins grande capacité à soutenir économiquement leurs enfants durant leurs études. Cette différence se répercute aussi sur la perception des relations entretenues avec les parents, conçues plus négativement, d’autant plus avec les pères dont le soutien financier s’avère lui aussi moindre en cas de séparation. Toutefois ce type de soutien familial varie aussi selon la prise d’indépendance de l’étudiant envers sa famille qui se traduit par son type de logement et son âge. L’étape de parcours de vie durant laquelle l’étudiant en vieillissant deviendra plus autonome, en quittant le domicile familial et en vivant seul ou avec un-e conjoint-e, a pour conséquence un soutien financier des parents moins important. Le manque de ressources occasionné est alors compensé par une plus grande importance donnée à la pratique d'activités rémunérées. Cette différence ne se traduit pas en proportion plus grande d’étudiants qui exerceraient un job-étudiant, car cette pratique reste courante au sein de la communauté universitaire dans son ensemble, mais plutôt par l’augmentation du nombre d’emplois et du nombre d’heures consacrées à l’acquisition de ressources financières personnelles. Malheureusement, ce temps supplémentaire empiète pour certains sur le temps consacré aux études. Cette prise d’indépendance a aussi pour conséquence une exposition plus importante.