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„Fieberhafte Hermetik“. Raum und Heterotopie in Thomas Mann Der Zauberberg (1924)

2024-07-04, Steiger, Claudio, Schnyder, Peter

Il y a exactement 100 ans, en 1924, Thomas Mann publiait La montagne magique, l'un des grands romans de l'époque moderne, qui fait depuis longtemps partie de la littérature mondiale. Pourtant, bien que l'espace apparaisse sans équivoque dans le titre du roman et que l'ensemble du cadre d'une société sanatoriale particulière mette l'accent sur le lieu et l'espace, les aspects théoriques de l'espace n'ont jusqu'à présent guère été étudiés de manière approfondie, contrairement à ceux concernant la question du temps. Les approches, si elles existent, se sont presque exclusivement faites du point de vue mythologique. Mais comme le texte de Mann traite de manière particulière des espaces historiques et des types d'espaces de son époque (grand hôtel, espace touristique, clinique, cinéma, etc.), l'étude entreprend une nouvelle lecture du grand roman de Thomas Mann. Le concept d'hétérotopies selon Michel Foucault y est central. Les hétérotopies décrivent des espaces particuliers, voire exceptionnels, mais réels. L'étude de la manière dont le texte de Mann négocie et condense les hétérotopies de manière épique s'associe dans l'étude au traçage du propre concept d'hermétisme de Mann, qui permet de remettre en perspective la constellation particulière de ce décor hermétique mais fébrilement agité du roman, loin des grandes villes européennes, tout en haut de Davos. Le texte de Thomas Mann est mis en relation avec les discours de son époque et les images collectives des Alpes, tout comme avec un discours spécifique de Davos. D'une part, il s'avère être plus fortement intégré discursivement qu'on ne le pensait jusqu'à présent. La Montagne magique apparaît ainsi d'une nouvelle manière comme un texte d'époque de la première moitié du XXe siècle, qui négocie et concentre en un seul lieu (textuel) des discours, des motifs et des aspects de son temps. D'autre part, la performance tout à fait singulière de Mann de condenser un discours existant sur le sanatorium en un "mythe de Davos" dont on se souvient encore aujourd'hui est redéfinie. L'étude se base sur des prémisses de l'histoire de la culture et du discours (entre autres la théorie de la poétique culturelle selon Steven Greenblatt et Roland Barthes) d'une part, et sur les connaissances classiques de la recherche sur Thomas Mann d'autre part. Elle s'entend donc comme un lien et un élargissement des approches de la recherche sur la Montagne magique, qu'elles soient anciennes ou plus récentes.

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Familie erzählen: Vererbung in Literatur und Wissenschaft, 1850-1900

2017, Brückner, Benjamin, Schnyder, Peter

Ma thèse Familie erzählen. Vererbung in Literatur und Wissenschaft, 1850-1900 (Raconter la famille. Hérédité dans la littérature et les sciences, 1850-1900) s’occupe de la question comment la narration de la famille, la forme et la structure de cette narration, était changée par l’apparition d’un concept biologique de la famille, qui était lui-même un produit du discours scientifique sur l’hérédité. Je désigne cette nouvelle forme de la narration familiale, qui s’établit dès les années cinquante de la dix-neuvième siècle en tant qu’histoire de la famille bourgeoisie. Pour deux raisons on peut qualifier une histoire de la famille biologique comme bourgeoise. D’un côté, la famille bourgeoise n’avait – dans leur représentation – aucune dimension généalogique avant l’existence d’un concept scientifique de l’hérédité. De l’autre côté, l’histoire de la famille héréditaire est la manifestation spécifique bourgeoise de l’histoire de la famille, qui était une prérogative de l’aristocratie. À côté de la psychiatrie, la médecine, l’hygiène sociale et la généalogie, c’est avant tout la littérature, qui crée un rapport entre le nouveau concept de l’hérédité et une nouvelle compréhension de la famille et qui lie la famille biologique avec l’espace sociale. L’histoire de la famille bourgeoise est étroitement liée au savoir des sciences physiques et naturelles de l’hérédité. My thesisFamilie erzählen. Vererbung in Literatur und Wissenschaft, 1850-1900 (Narrating family. Heredity in Literature and Science, 1850-1900) examines the question how form and structure of family narrations were altered by the apparition of a biological concept of the family. This biological concept of the family was by itself a produce of the scientific discourse about heredity, which emerged in the midst of the 19th century in several sciences. To this new form of family narration I refer to as the bourgeois family history – bourgeois due to two reasons: On the one hand, the bourgeois family hasn’t possessed – in its representations – a genealogical dimension prior to the existence of a scientific concept of heredity. On the other hand, a family history, structured by the laws of heredity, is the specific bourgeois version of family history, which, up to this point, had been a prerogative of aristocracy. Alongside psychiatry, medicine, social hygiene and genealogy, it was literature that linked the new biological concept of heredity to a new understanding of family and the family, conceived as a biological unit, with the realm of the social. The history of the bourgeois family is intricately related to the scientific knowledge of heredity.