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Jeanneret, Romain
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De l’Observatoire au Laboratoire. La chaîne opératoire de l’Observatoire cantonal de Neuchâtel en 1958
2021-12-3, Gressot, Julien, Jeanneret, Romain
Depuis son acte de fondation en 1858, l’Observatoire cantonal de Neuchâtel n’a de cesse de rester à la pointe dans le domaine de la mesure du temps. Les différents directeurs ont tous cherché à améliorer le service de l’heure en augmentant la précision de l’apparat scientifique et des méthodes scientifiques employées. Adolphe Hirsch (1830-1901) fait des recherches sur l’équation personnelle pour minimiser l’influence du facteur humain sur la production de la donnée. Louis Arndt (1861-1940) développe, grâce au legs de son prédécesseur, le service de l’heure à l’Observatoire et introduit notamment le micromètre impersonnel de Repsold pour diminuer encore l’impact de l’équation personnelle sur la donnée observée. Au milieu du XXe siècle, Edmond Guyot (1900-1963) adapte l’institution aux évolutions technologiques. Il suit les développements des instruments et techniques méridiennes aux États-Unis en s’intéressant notamment à la lunette photographique zénithale (PZT). Il parvient notamment à se faire livrer une version spécifique de l’instrument afin d’éliminer totalement l’impact du facteur humain sur la phase de la détermination de l’heure et aux horloges à quartz pour maintenir une culture de la précision scientifique à l’Observatoire de Neuchâtel. Les changements effectués à cette période sont nombreux et modifient en profondeur le fonctionnement de l’Observatoire L’objectif de cette présentation de montrer la chaîne opératoire et de synthétiser l’ensemble du dispositif technique et des pratiques scientifiques du service de l’heure, de l’Observatoire de Neuchâtel en 1958. L’activité quotidienne se donne ainsi à voir à un niveau micro pour observer l’élaboration de la donnée de la détermination de l’heure, au moyen de techniques d’observation photographique zénithale, à sa conservation par le biais de garde-temps de haute précision jusqu’à sa transmission par différents vecteurs. Des instruments-clés seront également présentés comme la lunette PZT qui complète les instruments méridiens fabriqués par la Société genevoise d’instrument de physique (SIP) et par Bamberg. La PZT constitue l’aboutissement d’un siècle de recherches pour automatiser la détermination de l’heure, poursuivies par les différents directeurs depuis la fondation de l’Observatoire pour obtenir des données épurées du facteur humain. Notre travail se base sur l’étude de la culture matérielle des instruments scientifiques conservés au Musée internationale d’horlogerie (MIH) de La Chaux-de-Fonds confrontée à l’analyse des sources archivistiques richement documentées des archives de l’État de Neuchâtel (AEN) et de la Bibliothèque publique et universitaire de Neuchâtel (BPUN).