Voici les éléments 1 - 3 sur 3
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    Plancher poussières d'astres
    (Carouge-Genève: Editions Zoé, 2014) ; ;
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    Edith Boissonnas - Jean Dubuffet. La vie est libre. Correspondance et critiques 1945-1980
    (Carouge-Genève: Editions Zoé, 2014) ;
    Textes présentés par Muriel Pic. Edition établie et annotée par Muriel Pic avec la collaboration de Simon Miaz Le lecteur pour qui « la vie est libre » découvrira ce volume avec un plaisir sans mélange. La drôlerie des lettres de Jean Dubuffet (1901-1985) ne le laissera pas sans sourire et il ne pourra qu’être charmé par l’étrange naïveté du style d’Edith Boissonnas (1904-1989). L’immédiate familiarité avec laquelle le peintre s’adresse à la poétesse nous fait entrer de plain-pied dans une correspondance qui commence à l’automne 1945. Boissonnas, qui vient de quitter la Suisse pour s’installer à Paris, rencontre Dubuffet grâce à Jean Paulhan, son éditeur chez Gallimard. Entre l’écrivaine à ses heures éleveuse de serpent et l’artiste féru de bestiaires, une chose est sûre : il n’est d’art véritable qu’à l’état sauvage. Cette conviction commune donne à la critique de Boissonnas sur le peintre une incroyable justesse et elle anime une correspondance où, des premières aux dernières lettres en 1980, Dubuffet s’impose comme un extraordinaire épistolier.
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    L'atlas de la mémoire dans l'oeuvre de Georges Perec
    La problématique de ce mémoire s’est posée en ces termes : tenter de montrer comment la métaphore de l’atlas cristallise une manière de lire, de déchiffrer le monde chez Georges Perec, posant ainsi la question de la visibilité dans son écriture. Le corpus étudié est centré sur W ou le souvenir d’enfance, La Vie mode d’emploi et La Disparition, mais sont également abordés divers textes comme Espèces d’espaces, l’Atlas de littérature potentielle de l’Oulipo, ou encore certains articles repris dans le recueil Penser/Classer. Tout d’abord, l’atlas permet d’interroger une manière dont Georges Perec conçoit et écrit la mémoire. Celle-ci s’articule autour de lieux, comme dans la perception antique et médiévale de la memoria. Or, la mémoire de Georges Perec est défaillante, oublieuse et le lieu qu’elle est doit être exploré et cartographié, l’écrivain devenant ainsi cartographe qui fait de son texte un atlas de la mémoire afin de (se) repérer et de mettre à plat ses souvenirs. Ensuite, l’atlas, comme figure encyclopédique, montre comment les trous de mémoire sont contrebalancés par la stabilité des livres et de la bibliothèque, lieux où se fixent des chronologies avérées et non plus des reconstitutions arbitraires. Explorer la littérature revient en quelque sorte à combler les absences de la mémoire. L’atlas comme figure du savoir absolu permet également d’aborder une technique chère à Georges Perec : l’inventaire, qui met à distance l’émotionnel en disposant à plat les éléments mémoriels pour tenter de les totaliser et de les analyser. Enfin, la métaphore de l’atlas met en évidence une théorie de la lecture dans l’œuvre de Georges Perec, aussi bien dans la manière de déchiffrer le monde que dans la manière de lire ses œuvres. Le texte est perçu comme une carte, il faut le « lire autrement », en deux dimensions : percevoir les éléments saillants et les relier entre eux, comme une constellation, pour en extraire le sens. Georges Perec rompt avec l’idée d’une lecture linéaire. Imitant la réalité d’une mémoire éclatée dont il faut repérer les morceaux et les relier pour en reconstituer l’image, l’auteur rend visible certains éléments dans ses textes pour inciter son lecteur à faire de même : tout est mis à plat comme sur une table d’anatomie et le lecteur doit recomposer les morceaux, mimant ainsi le véritable travail de la mémoire.