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    Dire le vrai. Une histoire de la dispute religieuse au début du XVIe siècle
    (Neuchâtel: Alphil - Presses universitaires suisses, 2019)
    Au début du XVIe siècle, l’irruption de la Réforme dans l’Ancienne Confédération helvétique plonge dans le trouble les contemporains qui s’en remettaient jusque-là aux enseignements de l’Église romaine pour assurer le salut de leur âme. Comment déterminer, face à la remise en question des certitudes, qui détient la Vérité ? Et que faire pour ne pas risquer la damnation éternelle, crainte largement partagée en ce temps d’intense religiosité ? Pour répondre à ces questions, plusieurs cantons suisses ont recours la dispute, combinaison inédite entre discussion savante et procès public. Pensé par Ulrich Zwingli, ce type de conférence apparait aux gouvernements favorables à la Réforme comme le moyen adéquat pour trancher la question religieuse. Zurich et Berne, mais aussi Genève ou les Grisons, convoquent ainsi le clergé à des assemblées au sein desquelles les propositions réformées sont confrontées aux Saintes Écritures. Mais plus que des lieux de débats, les disputes se présentent comme le dernier endroit où, grâce à la réunion des hommes de bonne volonté prêts à se laisser guider par la Parole divine, la Vérité triomphera, permettant à la communauté de retrouver la paix et l’unité. Débat savant, acte politique, assemblée chrétienne, la dispute religieuse s’avère un observatoire unique pour comprendre comment les idées réformées ont pu s’imposer et ce que la Réforme a changé dans le gouvernement des cités, la production du savoir et la définition de la vérité religieuse.
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    L'Atlas Marianus de Wilhelm Gumppenberg. Edition et traduction
    (Neuchâtel: Alphil - Presses universitaires suisses, 2015) ; ;
    Au lendemain de la guerre de Trente Ans (1618-1648) paraissait à Munich un ouvrage singulier, l’Atlas Marianus du jésuite Wilhelm Gumppenberg. Entre topographie sacrée et encyclopédie de la Vierge, ce livre encouragé par la compagnie de Jésus répertoriait tous les lieux de pèlerinage et les innombrables miracles accomplis par les images vénérées de la Mère de Dieu. Déployant minutieusement les preuves de la puissance de la Reine des Cieux dans cette Europe morcelée entre des confessions ennemies, mais aussi en Asie et dans l’Amérique latine fraîchement christianisée, Gumppenberg érigeait Marie en une figure à la fois universelle et mondialisée. L’Atlas Marianus connut plusieurs éditions latines et allemandes ; il eut une influence décisive jusqu’au xixe siècle avant de tomber dans l’oubli. Riposte aux protestants qui récusaient vigoureusement l’efficacité des saintes images, il entendait aussi répondre aux philosophes de la nature et aux savants peu convaincus de l’effectivité du miracle et de son évidence. Devant la menace de voir le ciel et la terre se vider de la présence divine, les jésuites présentèrent avec lui leur contre-attaque, en convoquant attestations savantes, sources historiques et témoins irréprochables. Avec son abondante illustration, le livre permettait aussi à ses lecteurs un pèlerinage visuel vers des lieux lointains et offrait à tous, dévots et artistes, un véritable répertoire des visages de la Vierge. Marie mondialisée offre la première édition moderne annotée de cet ouvrage majeur pour l’histoire de l’art et l’histoire religieuse d’une période marquée par le défi de la Révolution scientifique et de la confessionnalisation.