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    How does “race” matter in Switzerland ?
    This essay explores the institutional production of “desirable nationals” through administrative procedures of marriage and civil partnership in Switzerland. Borrowing from the field of critical race studies, it focuses on bureaucratic practices related to unions – marriages and civil partnerships – to analyse the tensions around the (re)production of an idealized Swissness”.

    The argument presented herein has a dual purpose: on an epistemological and theoretical level, it first exposes why critical race studies offer an appropriate vantage point from which to analyze how Swiss society is structured by unspoken racialised categorizations. Its second purpose is to shed light on institutional technologies of protection of the national body in registry offices. With the development of bureaucratic technology aiming at tracking down “sham marriages”, the work of registrars is increasingly about the selection of potential co-nationals. This piece shows how the rhetoric of good marriages/civil partnerships is linked to narratives about “homogamy” and “mixedness”, framing racialised understandings of nationality.
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    Comment rester Mapuche au Chili ?: autochtonie, genre et transmission culturelle
    A partir d’une conception dynamique et contextuelle des cultures, je me suis intéressée à l’actualisation, au niveau local, de l’appartenance mapuche, principal peuple autochtone du Chili. Les données sur lesquelles j’ai construit mon analyse ont été recueillies au cours d’un terrain de deux ans. Elles démontrent que l’enjeu central des processus de reconnaissance est de faire reconnaître la continuité culturelle entre le passé et le présent. Une telle continuité implique une réflexion sur la gestion de la transmission entre les générations. Ceci m’a amenée à me pencher sur les figures responsables de la transmission culturelle, figures qui se sont révélées genrées. Outre les médiateurs, figures masculines qui permettent la relation entre Mapuche et non Mapuche, apparaissent les femmes, responsables de la transmission culturelle et linguistique. Plus particulièrement, ce sont les mères qui sont supposées transmettre leur langue à leurs enfants. La constatation du déclin du mapuzungun, à travers la baisse du nombre de ses locuteurs et locutrices, désigne en premier lieu les mères comme responsables de la perte linguistique. En ceci, la figure de la mère mapuche est révélatrice des stratégies de légitimation des Mapuche face au dispositif juridique, tout comme de la persistance d’un discours sur l’autre autochtone comme relevant d’un passé révolu. Les politiques interculturelles fonctionnent comme mécanismes d’homogénéisation de la société chilienne dans son ensemble, ce qui garantit le maintien des relations de pouvoir asymétriques.