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Hospitalité transitoire. La part bénévole du régime migratoire. Logiques du soutien bénévole aux personnes en mobilité à travers l’Europe, perspectives ethnographiques d’un Refuge à la frontière franco-italienne
Date de parution
2023-06-22
Nombre de page
257
Résumé
Cette thèse s’intéresse aux pratiques de soutien aux personnes en mobilité à la frontière franco-italienne à travers l’approche ethnographique d’un Refuge. En utilisant une perspective de régime migratoire, je développe un cadre théorique qui permet d’étudier les micropratiques qui produisent l’hospitalité transitoire tout en tenant compte des limites contextuelles et matériels qui influent sur les engagements collectifs.
Le Refuge est un espace où travaillent exclusivement des bénévoles – non-formé-e-s dans le domaine de la migration. Le soutien qui y prend forme fait office de première nécessité – repos, hygiène, repas chauds, soins et programmation de la suite du parcours de mobilité – ceci dans un laps de temps voulu court. Pour comprendre les enjeux qui se jouent dans ce lieu spécifique, je propose de mettre en lumière les processus de production du soutien à travers trois logiques centrales : l’humanitaire, l’urgence et la solidarité. D’abord, je mets en avant l’ambivalence du soutien humanitaire en montrant que les intentionnalités qui motivent les pratiques reproduisent parfois les effets du contrôle qu’elles visent à contourner. Ensuite, j’articule la logique des urgences en contribuant à élaborer les concepts d’urgence fonctionnelle et d’urgence stratégique. Tous deux sont construits dans les pratiques et traduisent le fonctionnement général du Refuge dans une dynamique d’hospitalité transitoire. Enfin, je présente la logique de la solidarité qui constitue une dimension centrale dans les mouvements contemporains de soutien humanitaire en Europe. J’analyse la fabrique de récits de solidarité comme un instrument habilitant et stratégique dans la permanence des actions menées, notamment dans le maintien de relations avec les pouvoirs publics locaux et les autorités.
L’analyse éclaire les pratiques bénévoles à travers un prisme mettant en valeur les récits et les descriptions ethnographiques, et montre la manière dont les actions sont mues par des logiques centrales qui invitent à penser les pratiques bénévoles comme des processus d’actions au sein desquels s’entremêlent le contournement du contrôle autant que sa reproduction. L’argumentaire développé propose de dépasser l’écueil d’une réflexion binaire en réfléchissant aux pratiques de soutien comme des processus enchevêtrés et complémentaires dont l’élaboration et la mise en oeuvre traduit la participation d’acteurices non-étatiques à la gestion migratoire au sein du régime.
Le Refuge est un espace où travaillent exclusivement des bénévoles – non-formé-e-s dans le domaine de la migration. Le soutien qui y prend forme fait office de première nécessité – repos, hygiène, repas chauds, soins et programmation de la suite du parcours de mobilité – ceci dans un laps de temps voulu court. Pour comprendre les enjeux qui se jouent dans ce lieu spécifique, je propose de mettre en lumière les processus de production du soutien à travers trois logiques centrales : l’humanitaire, l’urgence et la solidarité. D’abord, je mets en avant l’ambivalence du soutien humanitaire en montrant que les intentionnalités qui motivent les pratiques reproduisent parfois les effets du contrôle qu’elles visent à contourner. Ensuite, j’articule la logique des urgences en contribuant à élaborer les concepts d’urgence fonctionnelle et d’urgence stratégique. Tous deux sont construits dans les pratiques et traduisent le fonctionnement général du Refuge dans une dynamique d’hospitalité transitoire. Enfin, je présente la logique de la solidarité qui constitue une dimension centrale dans les mouvements contemporains de soutien humanitaire en Europe. J’analyse la fabrique de récits de solidarité comme un instrument habilitant et stratégique dans la permanence des actions menées, notamment dans le maintien de relations avec les pouvoirs publics locaux et les autorités.
L’analyse éclaire les pratiques bénévoles à travers un prisme mettant en valeur les récits et les descriptions ethnographiques, et montre la manière dont les actions sont mues par des logiques centrales qui invitent à penser les pratiques bénévoles comme des processus d’actions au sein desquels s’entremêlent le contournement du contrôle autant que sa reproduction. L’argumentaire développé propose de dépasser l’écueil d’une réflexion binaire en réfléchissant aux pratiques de soutien comme des processus enchevêtrés et complémentaires dont l’élaboration et la mise en oeuvre traduit la participation d’acteurices non-étatiques à la gestion migratoire au sein du régime.
Notes
UniNE, FLSH, Maison d'analyse des processus sociaux (MAPS), soutenue le 22 juin 2023
Identifiants
Type de publication
doctoral thesis