Contexte
On assiste régulièrement à l’apparition sur le devant de la scène politique et médiatique de thèmes qui nourrissent un débat très émotionnel et déclenchent des réactions de personnes exigeant des mesures concrètes ; le « mariage forcé » en fait partie. Force est de constater que malgré l’actualité du thème et sa forte présence dans les médias, il n’existe encore peu de connaissances empiriquement fondées sur cette thématique. L’ampleur exacte du phénomène ainsi que ses causes restent méconnues. Cela implique aussi que le savoir fondé nécessaire pour la mise en place de mesures concrètes et réalistes manque. Ce constat est encore valable aujourd’hui, bien qu’entre-temps plusieurs études sur ce thème ont été mandatées (Ville de Zürich, canton de Vaud, Luzerne). C’est dans ce contexte que la motion d‘Andy Tschümperlin „Aider efficacement les victimes de mariages forcés“ a été acceptée par les deux Conseils, respectivement le 3.3.2010 (CN) et le 1.6.2010 (CE). Ainsi, le Conseil fédéral a été chargé de prendre, après étude approfondie, des mesures supplémentaires pour lutter contre les mariages forcés, qui doivent permettre d’aider directement et efficacement les victimes.

But
L’étude mandatée par l‘Office fédéral des migrations (ODM) poursuit deux buts: Premièrement, il s’agira de déterminer l’ampleur, les formes et les causes du mariage forcé en Suisse. Deuxièmement, l’étude doit montrer quelles mesures existent contre les mariages forcés et quelles mesures supplémentaires devraient être envisagées dans le domaine de la prévention et de la protection.

Méthode
Pour atteindre ces buts, l’étude suit une méthode en trois étapes: 1. Une enquête online dans toute la Suisse auprès des institutions actives dans ce domaine ; 2. Des entretiens avec des expert-e-s ; 3. Des discussions de groupe (focus-group interview) avec des membres de groupes de travail existants sur ce thème.