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Gouvernance d’entreprise et mobilité/ liquidité du capital : quel ancrage territorial dans une économie financiarisée ?

2011, Corpataux, José, Crevoisier, Olivier

L’industrie financière a construit une disjonction fonctionnelle et spatiale entre investisseurs et entrepreneurs, jetant ainsi les bases de ce que l’on appelle aujourd’hui la corporate governance. Cet article propose une approche territoriale de la gouvernance d’entreprise. Il montre dans un premier temps comment le succès de l’industrie financière est dû à la mobilité/liquidité du capital et au court-circuitage des contraintes locales inhérentes à l’économie réelle, notamment dans le domaine du marché du travail et de l’environnement. En second lieu, il décrit les modalités tout à fait particulières dont la corporate governance ancre le capital mobile dans le territoire., The finance industry has created a functional and spatial separation between business investors and entrepreneurs, thereby laying the foundations of what is now referred to as corporate governance. This article presents a territorial understanding of corporate governance. It shows first that the success of financial markets is probably due to the construction of the “mobility liquidity” of capital and to the short-cutting of local constraints of the real economy, notably of labour markets and environmental resources. Second it suggests that corporate governance is the very particular way how mobile capital anchors in firms and regions today.

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La gouvernance d'entreprise (Corporate governance) : une approche territoriale

2010, Crevoisier, Olivier, Corpataux, José

Jusque dans les années quatre-vingts, l’industrie financière était contenue institutionnellement et géographiquement. L’économie financière était relativement stable et, de plus, subordonnée à l’économie réelle. Or, la montée en puissance des marchés financiers institutionnalise l’émergence d’actionnaires intéressés de plus en plus exclusivement aux seuls rendements financiers et de moins en moins impliqués dans les dimensions sociale et territoriale des activités. En bref, l’industrie financière est parvenue à construire une disjonction fonctionnelle et spatiale entre investisseurs et entrepreneurs, jetant ainsi les bases de ce que l’on appelle aujourd’hui la corporate governance. La thèse de cet article est que l’accroissement de mobilité/liquidité du capital, l’affirmation du principe de diversification et la complexification croissante des circuits financiers sont des éléments qui ont rendu cette disjonction possible. Il en résulte une mise à distance qui rend les investisseurs myopes et passifs envers les caractéristiques réelles (locales) des entreprises. Parallèlement, à cette disjonction entre économies réelle et financière, l’industrie financière va s’autonomiser pour occuper progressivement une position de surplomb par rapport à l’économie réelle, position qu’elle acquiert grâce à une géographie de fonctionnement qui lui permet de court-circuiter les contraintes spatiales de l’économie réelle et de reporter les coûts de la compétitivité sur les sociétés locales ou nationales.

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Corporate governance : A territorial approach

2010, Crevoisier, Olivier, Corpataux, José

Until the 1980s, the finance industry was geographically and institutionally contained. The financial economy was relatively stable, and moreover, dependent upon the real economy. Now however, the increasing power of the financial markets is institutionalising the emergence of shareholders whose focus is increasingly narrowly upon the sole aim of financial return and who have less and less involvement in the social and territorial aspects of corporate activity. In short, the finance industry has managed to create a functional and spatial separation between business investors and owners, thereby laying the foundations of what is now referred to as corporate governance. This article posits that the elements which have made this separation possible are the growth of capital mobility/liquidity, the assertion of the principle of diversification and the growing complexification of financial channels. This puts investors at a remove, rendering them short-sighted and passive when it comes to businesses’ real (local) characteristics. At the same time, at this point of separation between the real and financial economies, the finance industry is becoming autonomous, gradually outstripping the real economy through a functional geography which enables it to short-circuit the spatial constraints of the real economy and defer the costs of competition onto local or national companies.