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Léchot, Pierre-Olivier
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De la circonspection à l’indifférence. Jalons pour une étude de la réception des projets iréniques de John Dury en Suisse et dans la principauté de Neuchâtel
2009, Léchot, Pierre-Olivier
Cet article étudie la réception en Suisse des projets de rapprochement entre Églises protestantes initiés par le théologien John Dury. Tout en faisant le lien entre mes recherches en histoire locale et celles menées pour ma thèse de doctorat, il souligne le rôle de l’élément politique dans l’accueil, nuancé, qui fut réservé au théologien écossais.
Ostervald, Jean-Frédéric (1663-1747)
2005, Léchot, Pierre-Olivier
De l’intolérance au compromis : la gestion d’une coexistence confessionnelle, Le Landeron (XVIe-XVIIIe siècle)
2003, Léchot, Pierre-Olivier
Poche de résistance catholique dans un comté totalement protestant durant près de trois siècles, Le Landeron constitue, au sein de l’histoire religieuse de la Suisse romande, un microcosme des plus intéressants pour l’étude des cohabitations religieuses. Comment ce statu quo se maintint-il à travers le temps ? Quelles techniques d’aménagement une pareille situation requit-elle ? et au prix de quels compromis cette cohabitation demeura-t-elle pacifique alors que les guerres de religion déchiraient l’Europe ? C’est à l’étude de ces questions que le présent ouvrage est consacré. Derrière des préoccupations historiques se profilent des enjeux d’actualité : qu’est-ce qu’une société multiconfessionnelle ? quel rôle l’Etat doit-il y jouer ? et finalement quelle importance le religieux possède-t-il au sein de la société occidentale ?
Cinq siècles d’histoire religieuse neuchâteloise. Approches d’une tradition protestante, Actes du colloque de Neuchâtel (22-24 avril 2004)
2009, Morerod, Jean-Daniel, Petris, Loris, Léchot, Pierre-Olivier, Noyer, Frédéric
Mémoire confessionnelle et critique historique. L’émergence de la biographie farellienne dans l’œuvre du pasteur neuchâtelois Olivier Perrot (vers 1650)
2005, Léchot, Pierre-Olivier
L’article est consacré à la première biographie connue de Guillaume Farel, rédigée par un pasteur neuchâtelois vers 1650. Il s’intéresse en particulier au rôle de la controverse confessionnelle dans l’émergence de nouvelles règles historiographiques. Le pasteur Olivier Perrot (1598-1669), confronté à une sévère critique des débordements supposés ou avérés du réformateur de Neuchâtel mise sur pied par les controversistes catholiques (F. de Raymond, M. Meurisse, etc.), se réclame d’une certaine forme d’impartialité historique, fondée en particulier sur la mise en valeur du document historique, pour entreprendre l’apologie de Farel. Quoiqu’encore tributaire d’une historiographie providentialiste voyant en Farel une sorte d’instrument divin destiné à accomplir la réforme du corps ecclésial, la biographie de Perrot n’en participe pas moins à un double phénomène qui voit d’un côté la figure historique fondatrice apparaître comme le point d’intérêt central de l’écriture de l’histoire et, de l’autre, l’historiographie protestante prendre, lentement, le chemin de la critique textuelle au détriment de l’histoire confessionnellement partisane. Rejoignant les conclusions tirées pour la même période par F. Laplanche à propos du rôle de la polémique confessionnelle dans l’évolution de l’historiographie, cette recherche met en évidence l’importance de « l’exemple » dans la constitution de l’identité historique réformée.
“Idols fall and the Gospel arises !” The Farel Memorial in Neuchâtel : History of a Paradox
2002, Léchot, Pierre-Olivier
Cet article se propose de répondre à la question suivante : pourquoi les autorités ecclésiastiques neuchâteloises décidèrent-elles en 1876 d’ériger une statue à la gloire de Farel, pourtant connu pour ses actes iconoclastes, en le représentant précisément en train de fouler au pied une statue de saint Pierre ? L’article analyse la situation ecclésiastique, intellectuelle et politique de Neuchâtel au cours du XIXe siècle et propose de voir quel rôle la mémoire des événements fondateurs de la Réforme fut amenée à jouer dans la construction, à cette époque, d’une culture historique spécifiquement réformée et neuchâteloise.
L’impact de la prédication évangélique à Neuchâtel (1529-1530)
2006, Léchot, Pierre-Olivier
Si l’historiographie s’est largement intéressée aux événements fondateurs de la Réforme neuchâteloise, elle n’a que peu cherché à en évaluer l’impact. Tentant de tirer les conséquences d’une série de recherches menées sur la constitution de l’historiographie de la Réforme en terre neuchâteloise, cet article vise en particulier à montrer que, loin d’engendrer un basculement total et volontaire des habitants dans une nouvelle forme de vie et de pensée ecclésiales, l’instauration de la Réforme fut au contraire le résultat de compromis politiques et religieux qui furent loin d’emporter l’adhésion de toute une population. En soulignant les tensions engendrées par le passage à la Réforme dans les années qui suivirent, il met en évidence les ambiguïtés d’une période trouble durant laquelle les options confessionnelles étaient loin d’être évidentes et furent le plus souvent prises en fonction de stratégies personnelles et identitaires qui marquèrent pour longtemps l’identité de l’Église locale.
D’une Réformation à l’autre… À propos des commémorations de la Réformation neuchâteloise de 1530
2003, Léchot, Pierre-Olivier
Cet article propose une synthèse de mes recherches autour de la mémoire réformée en Suisse romande au travers de l’analyse des cérémonies organisées durant quatre siècles pour commémorer la Réforme neuchâteloise (1630, 1730, 1830 et 1930). Il souligne en particulier le peu d’importance joué par l’élément théologique dans la perception des origines du mouvement réformateur et met au contraire en évidence le rôle dévolu aux figures fondatrices de la Réforme dans l’établissement d’une culture historique proprement réformée. En conclusion, il confirme l’émergence de ce que F. Furet a appelé, en référence à la Révolution française, une « hypertrophie de la conscience historique » chez les réformés suisses et la constitution d’un bloc homogène de données historiques réelles ou légendaires désormais indissolublement liées à l’identité protestante locale.
La Réforme vue par un pasteur des Lumières. Jean-Louis de Chouppard, premier historien de l’Église en pays neuchâtelois
2002, Léchot, Pierre-Olivier
L’article est consacré à la perception qu’avaient les pasteurs neuchâtelois des Lumières de leurs origines confessionnelles. En analysant en particulier la biographie de Guillaume Farel rédigée par le pasteur Jean-Louis de Chouppard (1664-1740), cette étude met en évidence la distance alors prise avec des origines désormais perçues comme appartenant au passé. Située dans un contexte de profondes mutations de la pensée, des pratiques et de la spiritualité protestantes, la biographie de Chouppard apparaît comme une tentative censée relayer, sur le plan historiographique, les orientations prises par la théologie réformée à l’aube du XVIIIe siècle. Elle souligne néanmoins le lien indissoluble qui persiste alors entre une perception renouvelée de la mémoire religieuse et l’établissement de nouvelles orientations en matière d’identité confessionnelle.