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    Framing Displaced Persons In News Articles In 2015 And 2022: A Comparative Topic Modelling
    (2024-02-11)
    Bregoli, Andrea
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    En 2022, l'Europe a dû faire face à l'arrivée de plus de 8 millions d'Ukrainiens fuyant l'invasion russe. La réaction globalement positive et solidaire à ce déplacement contraste fortement avec les déplacements précédents, tels que la "crise des réfugiés" de 2015. Compte tenu du fait que le public est principalement informé de ces événements par les médias nationaux, cette analyse exploratoire vise à mettre en évidence les différences et les similitudes dans le cadrage des questions relatives aux réfugiés et à l'asile entre 2022 et 2015. Pour ce faire, elle identifie les cadres employés dans les articles de presse par le biais de l'algorithme non supervisé du topic modelling, une méthode d'analyse quantitative de texte, dans plus de 40 journaux suisses (N = 12'676) et deux périodes de temps : janvier 2015 à décembre 2015 et janvier 2022 à décembre 2022. Les résultats révèlent que les cadres liés à l'hébergement et aux récits personnels sont les plus importants dans les deux années, mais que 2022 manque d'un cadre de politisation qui englobe le désaccord social et politique concernant les réfugiés et les demandeurs d'asile dans la société suisse. En outre, alors que 2022 voit un cadre de solidarité plus proéminent, 2015 voit des cadres plus dominants liés aux différentes situations frontalières et à la politique européenne, souvent porteurs d'un discours de sécurisation. En résumé, les résultats suggèrent qu'il existe des variations dans le discours sur le mérite des réfugiés dans les médias suisses, puisque la représentation des réfugiés ukrainiens n'était pas ambivalente et plutôt orientée vers des solutions, alors que la représentation des personnes déplacées non ukrainiennes, même en 2022, était politisée, ambiguë et orientée vers des problèmes.
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    « Que des locataires ! » : participation politique des résident·e·s espagnols et portugais à Genève et Neuchâtel
    (Neuchâtel : Swiss Forum for Migration and Population Studies (SFM), 2023-11) ; ;
    Bregoli, Andrea
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    Iannello, Lisa
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    Marques Castanheira, Marta
    Les cantons de Neuchâtel et Genève ont fait de l’inclusion politique de personnes étrangères un axe majeur de leurs politiques d’intégration. Neuchâtel a été le premier canton à octroyer le droit de vote communal pour les résident·e·s étrangers en 1849 ; en 2000, avec la nouvelle Constitution, il a accordé le droit de vote cantonal aux étranger·ère·s au bénéfice d’un permis d’établissement, domiciliés dans le canton depuis 5 ans et, successivement, en 2007 le droit d’éligibilité au niveau communal. Genève a été le premier canton à accepter en votation populaire en 2005 l’introduction du droit de vote communal (sans l’éligibilité) aux étranger·ère·s résidant légalement en Suisse depuis 8 ans. La participation électorale de la population étrangère est inférieure à celle des autochtones en Suisse à l’instar des autres pays ayant accordé des droits politiques au niveau local aux résident⸱e⸱s étrangers. L’âge, le niveau de formation et la condition socio-économique, ainsi que la connaissance du système politique, expliquent dans une large mesure ce décalage dans la participation électorale. La recherche montre également que des lois électorales inclusives permettant aux résident·e·s étrangers de voter, quel que soit le degré d’utilisation de ces droits, ont un impact positif plus large, favorisant la participation politique des citoyen·ne·s naturalisés. Constatant en outre des disparités entre collectivités étrangères et soucieux de promouvoir une participation politique accrue des résident·e·s étrangers, les délégué·e·s à l’intégration de Genève (BIC) et de Neuchâtel (COSM) ont chargé le Forum suisse pour l’étude des migrations et de la population (SFM) de l’Université de Neuchâtel, en collaboration avec l’Institut de démographie et socioéconomie (IDESO) de l’Université de Genève, d’étudier les raisons d’un tel décalage. L’étude se concentre sur les deux groupes présentant le taux le plus faible de participation électorale, à savoir les Portugais·e·s et les Espagnol·e·s. Dans le but de comprendre le comportement électoral en le situant dans un contexte plus large des trajectoires et des projets migratoires de ces populations, l’étude s’appuie sur une méthodologie mixte : elle combine une analyse documentaire approfondie avec, d’une part, des analyses statistiques sur des données jusqu’ici inexploitées et, d’autre part, une large étude auprès des populations en question.