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    Accès libre
    Dynamique de mise en place des sols en plaine alluviale du Rhône supérieur / Joëlle Farine, Aline Gerber
    (2007)
    Farine, Joëlle
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    Gerber, Aline
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    Les zones alluviales sont composées de milieux naturels divers, d’une grande richesse et d’une grande diversité, tant floristique que faunistique. Ces milieux dépendent de l’activité de sédimentation des cours d’eau, qui a pour effet de rajeunir les sols et la végétation. Cette diversité est malheureusement en voie de disparition en Suisse, car 90% des zones alluviales ont déjà disparu, et la dynamique alluviale naturelle a cessé dans 80% des zones restantes. En effet, ces deux cents dernières années ont vu la majorité des rivières être endiguées, et la construction de nombreux ouvrages, comme les barrages hydroélectriques, se faire le long des cours d’eau. Le cours du Rhône supérieur ne fait pas exception. Deux corrections de son cours ont été effectuées depuis 1860. Elles ont eu pour conséquences principales de limiter fortement les crues, et de permettre l’extension des zones agricoles à toute la plaine. Les zones alluviales et les zones de marais ont depuis lors fortement régressé, voire disparu dans la plaine du Rhône. Suite à une rupture des digues en 2000, il a été décidé, au vu de l’état de ces dernières, d’effectuer une troisième correction du fleuve. Elle a pour but, entre autres, de renforcer la sécurité tout en redonnant plus de place au cours d’eau. Cette étude a pour but la description de la mise en place des sols dans la plaine alluviale du Rhône supérieur. Pour ce faire, des sondages à la tarière ont été effectués le long de la plaine sur huit stations, entre Dorénaz (Bas Valais, près de Martigny) et Selkingen (Haut Valais). Leur classification a été effectuée d’après la méthode développée par Bullinger-Weber et Gobat (2006), qui permet de décrire la dynamique de mise en place des sols au niveau d’une station ainsi que la plaine dans son ensemble. Des fosses pédologiques ont ensuite été creusées, afin d’illustrer chaque groupe de sol qui découle de la classification. Des analyses de la matière organique, des analyses granulométriques, ainsi que l’analyse de lames minces ont été effectuées sur les échantillons prélevés dans chaque couche sédimentaire et horizon pédologique des profils. Pour finir, des cartes de la plaine ont été créées à partir d’études cartographiques précédentes (Paulmier, 2004 ; Zanini et al., 2007) ainsi que du plan Napoléon, dessiné en 1802. Les groupes de sols obtenus par classification des sondages y sont représentés. Ces cartes, ainsi que les groupes de sols, permettent de comprendre et de décrire la dynamique de mise en place des sols au niveau des stations, et dans la plaine du Rhône en général. Les résultats des analyses de la matière organique, tout d’abord, ont révélé une grande différence entre les sols des zones où le fleuve est endigué, et les sols des zones alluviales actives encore actuellement ou actives par le passé. Là où le fleuve est endigué, l’activité de la faune du sol est élevée, ce qui se traduit par la maturation, la fragmentation et l’agrégation importante de la matière organique. Elle est clairement encore renforcée lorsque le sol est exploité à des fins agricoles. Ensuite, les résultats de l’analyse granulométrique nous ont permis de décrire la mise en place des sédiments qui forment les sols, et de reconstituer la dynamique alluviale qui est à l’origine de leur dépôt. Il en ressort que la succession des couches sédimentaires, pour certains sols, est le résultat de crues d’intensité moyenne, régulières dans le temps et dans l’espace, et qu’elle est le résultat, pour d’autres sols de la sédimentation forcée effectuée par l’Homme, ou le résultat d’une crue unique de forte intensité. Finalement, l’analyse cartographique ainsi que l’analyse des groupes de sols nous ont permis de proposer une hypothèse de mise en place des sols pour chaque station, ainsi que de vérifier son exactitude. Les zones où le fleuve est endigué, mais dans lesquelles on observe une grande diversité de groupes de sol, s’avèrent être d’anciennes zones alluviales très actives. Il ressort de cette étude que les sols actuels de la plaine du Rhône supérieur sont marqués par les effets de l’endiguement du fleuve et de l’activité agricole encore prépondérante de nos jours. Néanmoins, les sols de la plaine gardent, pour la plupart, la trace de la dynamique alluviale antérieure aux corrections du Rhône.
  • Publication
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    Etude paléopédologique de vertisols dans un système fluviatile (Marnière d'Epéclens, USM du plateau): et Cartographie des formations superficielles du Cirque de St-Sulpice, Jura neuchâtelois, Suisse
    (2005)
    Jeannottat, Simon
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    Ce travail a pour but de comprendre l’évolution des paléosols récents dans la marnière d’Eclépens et de reconstituer les aléoenvironnements dans lesquels les sédiments s’y sont déposés. Pour ce faire, différentes méthodes sont utilisées. Dans le cadre de cette étude, elles ont consisté en l’analyse des éléments majeurs, de la minéralogie totale de la roche, de la minéralogie de la fraction argileuse, et de la granulométrie. Des lames minces ont également été réalisées. La marnière d’Eclépens se trouve dans l’USM du plateau et a un âge Oligocène supérieur, plus précisément dans le faciès des Marnes bariolées inférieures. Les affleurements de cette marnière sont dominés par la présence de marnes, certaines de couleur rouge lie-de-vin. On y trouve également quelques chenaux de grès ayant une granulométrie relativement fine. Huit profils ont été décrits et échantillonnés pour ce travail, trois dans le bas et cinq dans le haut de la marnière. La granulométrie a montré une domination de la fraction silteuse. Combinée au fait que la plupart des chenaux sont assez larges et peu épais, ce résultat indique que les sédiments ont été déposés dans une zone très distale du bassin versant, dans une région très plate où devait divaguer une rivière à chenaux anastomosés. Les études géochimiques et minéralogiques ont permis de mieux comprendre la dynamique du dépôt. Une cyclicité a en effet été trouvée et montre plusieurs phases de sédimentation, d’altération, d’assèchement, de pédogenèse, et de battements des nappes d’eau au sein d’un même profil. Ces différentes séquences ont en outre pu être confirmées par l’étude des lames minces. Ces dernières, par la présence de figures pédogénétiques, prouvent que la couleur lie-de-vin de certains horizons de la marnière d’Eclépens est due à des phénomènes d’oxydo-réduction et de pédogenèse. La fraction argileuse a quant à elle permis de mieux définir le type d’environnement dominant à cette époque. Outre une grande quantité de micas et de chlorite provenant du démantèlement alpin, de la smectite a également été trouvée. La présence de cette dernière peut être considérée comme caractéristique d’un climat subtropical à tempéré, avec une saisonnalité distincte alternant des périodes humides et sèches, ainsi que d’une région mal drainée avec un relief faible.