Emma Kunz’ Neuartige Zeichnungsmethode zwischen Esoterik und Rationalität

Dans cet essai, la « Nouvelle méthode de dessin » de Kunst est soumise à un examen plus précis à la lumière de différents traités de théorie de l’art et d’ouvrages occultes et anthroposophiques circulant en Suisse. Son texte se limite à une « introduction » d’une page, suivie d’une brève « explication ». Aussi, les dessins reproduits y sont légendés. Le choix de certains termes effectué par Emma Kunz contredit la légende selon laquelle elle ne lisait pas et qu’elle aurait assimilé toutes ses « connaissances par le biais de l’expérience personnelle ». Comme le note Harald Szeemann, il se peut qu’Emma Kunz ait été « sans formation au sens conventionnel du terme » et qu’elle n’ait « lu durant sa vie que très peu de livres ». Ce qui ne l’a pas empêchée de consulter des articles de vulgarisation scientifique dans des journaux ou revues. En effet, près de la moitié de sa brève introduction dans la « Nouvelle méthode de dessin » est consacrée à un compte rendu paru le 22 août 1953 dans le quotidien lucernois catholique-conservateur « Vaterland » sous le titre « Die Schönheit der mathematischen Formel » (« La beauté de la formule mathématique »). Il comporte des constructions géométriques réalisées par Jekuthiel Ginsburg, directeur de l’institut de mathématiques de l’Université Yeshiva à New York. Parmi elles, on découvre dans la reproduction n° 3 de l’article un cercle désigné comme « ornement de diamant né du tracé de toutes les diagonales d’une figure régulière à vingt-quatre angles ».

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