Selon les données de l’Office Fédéral de l’Environnement (OFEV), 80% des eaux à usage domestique ou industriel proviennent des eaux souterraines.
Il est donc nécessaire de protéger convenablement et durablement ces ressources naturelles qui sont essentielles au bon développement de l’ activité humaine.
Une des mesures de protection qui est actuellement appliquée dans les pays développés, consiste à déterminer des zones de protection autour des ouvrages d’approvisionnement en eau potable. Ces zones de protection sont régies par la Loi sur la Protection des Eaux et visent d’une part à limiter au maximum tout risque de pollution en y restreignant fortement les domaines d’activité tout en s’assurant, d’autre part, que les autorités disposent de suffisamment de temps pour intervenir en cas d’ accident.
Dans de nombreux cas, les restrictions imposées par la loi peuvent engendrer des conflits d’ordre sociaux économiques avec les exploitants de surface (déclassement de parcelles, limitation d’engrais dans l’ agriculture, etc.). C’est pourquoi leur dimensionnement doit être déterminé au mieux afin de limiter autant que possible les conséquences économiques.
Dans cette optique, l’analyse par simulation du transport de polluants dans les nappes d’eau souterraines permet de définir les paramètres essentiels au maintien de leur qualité. Cependant ces méthodes ont démontré leur efficacité pour des systèmes simplifiés où les conditions hydrauliques ne varient pas ou peu avec le temps. Or il est évident que les nappes phréatiques sont des systèmes naturels constamment sujets aux fluctuations climatiques naturelles ainsi qu’à l’activité anthropique.
C’est pourquoi, dans le cadre de ce projet, des nouvelles méthodes numériques et analytiques sont développées, afin de déterminer si ces fluctuations temporelles affectent l’efficacité des mesures de protection actuellement en vigueur. Il s’agit dans un premier temps de comprendre comment se comportent des polluants dans des aquifères dont les écoulements fluctuent, puis, dans un deuxième temps de quantifier les erreurs potentiellement commises avec les méthodes conventionnelles.