Au cours des années ’90, de nombreuses recherches portant sur les milieux innovateurs ont analysé les questions de localisation et d’ancrage des activités économiques – en particulier innovantes. Aujourd’hui, avec la montée des préoccupations liées au développement durable, on doit se demander si les logiques de localisation des nouvelles innovations n’ont pas évolué et si les milieux innovateurs jouent toujours le même rôle. Ce projet porte sur le rapport au territoire des innovations « durables » et l’identification des relations qu’elles tissent avec le territoire, ainsi que sur les formes de localisation qu’elles induisent.
Ce projet est mené en parallèle par une quinzaine d’équipes de recherche européennes, d’Amérique du nord et du Japon dans le cadre du GREMI (Groupe de recherche européen des milieux innovateurs).
La recherche menée à Neuchâtel se sous-divise en deux modules distincts :
a) Les innovations durables dans l’industrie solaire. Il s’agit à travers cette recherche d’explorer l’existence d’un milieu innovateur du solaire en Suisse romande. Le module porte une attention particulière à la mobilité et à l’ancrage des ressources cognitives et financières, ainsi qu’à la construction d’un nouveau marché du solaire et au rapport de la région avec l’international.
b) La finance durable à Genève. Voit-on émerger un centre de la finance durable sur la place de Genève ? Pour répondre à cette question, on part du développement de nouveaux produits financiers dits « durables » et de la création d’un nouveau marché pour ces produits. On explore la manière dont les acteurs de la finance genevoise s’organisent pour y parvenir ainsi que les ressources qu’ils créent et mobilisent.