Le projet de recherche archéologique sur la région de Kerma vise à suivre les transformations socio-économiques de la société nubienne durant les 10 derniers milliers d’années, notamment le passage à un mode de vie sédentaire, le développement du pastoralisme, l’émergence d’inégalités, et surtout le processus d’urbanisation. Ce dernier est étudié à travers la fouille de trois agglomérations d’époque différente (de 3000 av. J.-C. à 400 ap. J.-C.), exceptionnelles quant à leur organisation et l’étendue des surfaces dégagées. Les résultats attendus auront non seulement une valeur régionale, mais feront également office de référence pour les recherches archéologiques africaines, dans la mesure où les études à Kerma couvrent une très longue durée et que le discours porte sur des concepts fondamentaux. Le projet comporte une partie consacrée aux travaux de terrain (fouille archéologique, prospection) et une partie comprenant étude, analyse et publication. Il concerne six sites archéologiques et peut se résumer à trois problématiques : - occupation du territoire, évolution de la société, chronologie - transformations socio-économiques - urbanisation Les travaux sont menés par des chercheurs de différentes institutions et concernent des domaines variés de l’archéologie : géoarchéologie, archéologie funéraire, anthropologie, archéozoologie, architecture, épigraphie, numismatique, céramologie, ethnoarchéologie. Ils visent à valoriser l’un des sites majeurs de l’archéologie africaine, où un musée – dont la réalisation a été soutenue par la Confédération - a récemment été ouvert au public.