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    Restriction temporaire
    Rapports sexuels non consentis en droit pénal suisse: pourquoi une telle « résistance » [2e partie]
    Après avoir, dans la première partie de cet article, revisité les fervents débats publics et politiques qui ont accompagné la révision du droit pénal sexuel en Suisse, nous avons mis en perspective la doctrine et la jurisprudence nationales avec les exigences du droit international, ainsi que les connaissances psychologiques et neurophysiologiques sur le traumatisme du viol et les travaux sur les préjugés sexistes en matière de violences sexuelles. Dans cette seconde partie, nous revenons, tout d’abord, sur les deux propositions de révision du droit pénal sexuel – principe du refus contra principe du consentement – qui ont divisé les Chambres fédérales à la fin de l’année 2022, afin d’examiner plus spécifiquement les arguments des deux camps. Ensuite, nous discutons trois problématiques qui resteront toujours essentielles dans le traitement pénal des violences sexuelles, quelle que soit la variante finalement retenue par l’autorité législative, à l’aide d’un examen sommaire des pratiques d’autres ordres juridiques et d’une lecture « entre les lignes » de la jurisprudence suisse, pour parvenir aux conclusions suivantes. La mise en œuvre du principe du consentement sexuel requiert, premièrement, une analyse critique des circonstances lui présidant et, deuxièmement, une délimitation rigoureuse de la recevabilité de l’erreur sur le consentement souvent invoquée par les personnes mises en accusation pour viol. Troisièmement, toute révision pénale apparaît vaine si elle n’est pas soutenue par des efforts visant à combattre la conception genrée et hétéronormative du consentement sexuel qui prévaut au sein des autorités judiciaires, en miroir des représentations erronées de la société quant au viol, à ses circonstances et aux actions et réactions des personnes impliquées. Toujours est-il que, si le principe du consentement est, comme nous le démontrons dans les prochains paragraphes, le mieux à même de garantir une protection effective du droit à l’autodétermination sexuelle, sa mise en œuvre ne peut se départir de certaines difficultés – des écueils qu’il serait judicieux d’anticiper.
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    Accès libre
    Rapports sexuels non consentis en droit pénal suisse: pourquoi une telle « résistance » [1re partie]
    (2023-01-15) ; ;
    Iselin, Charlotte
    À l’heure où le droit pénal suisse s’apprête à vivre une profonde transformation, il apparaît important de clarifier comment sont interprétées les dispositions sur la contrainte sexuelle et le viol, avant d’expliquer en quoi elles sont lacunaires et de proposer différentes manières de faire évoluer le droit, les pratiques et, plus largement, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles en Suisse. Dans une première partie, cette contribution retrace les débats fervents qui ont émaillé le paysage suisse ces dernières années et revisite la doctrine et la jurisprudence au regard des exigences du droit international, à la lumière des connaissances psychologiques et neurophysiologiques sur le traumatisme du viol et des travaux sur les préjugés sexistes en matière de violences sexuelles. Mobilisant des savoirs empruntés à la victimologie, à la sociologie et aux études critiques du droit, cette contribution analyse, dans une seconde partie, les propositions de modification du droit pénal sexuel récemment débattues, afin d’en identifier les écueils et de tenter de comprendre comment la définition pénale du viol prend le pas sur la définition portée par les victimes elles-mêmes.
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    Accès libre
    Assessing incarcerated women’s physical and mental health status and needs in a Swiss prison: a cross-sectional study
    (2022-2-22)
    Augsburger, Aurélie
    ;
    Neri, Céline
    ;
    Bodenmann, Patrick
    ;
    Gravier, Bruno
    ;
    ;
    Clair, Carole
    Background. Women make up 5% of the European prison population on average. Almost invisible in prison and health research, and suffering the stigma associated with female offending, incarcerated women are often forgotten, and their specific healthcare needs remain much ignored. Combining face-to-face survey interviews and medical chart data, we aim to assess the health status, healthcare needs, and access to preventive medicine of women incarcerated in Switzerland. Results. Sixty incarcerated adult women participated in a cross-sectional study to assess their life and incarceration histories, physical and mental health problems, medication, and use of medical services. Eligibility criteria were (a) an incarceration of at least four weeks and (b) the ability to provide written informed consent. Exclusion criteria were psychiatric instability and insufficient language competence. Women’s average age was 34.3 years old (SD = 9.8); 45.0% of them were born in Switzerland, 33.3% in Europe and 15.0% on the African continent. Overall, 61.7% of women self-reported physical or mental health problems and 13.3% indicated they were once diagnosed with a sexually transmitted infection. Further, 78.3% of women were active cigarette smokers; more than one in three women reported alcohol use problems and almost one in two women had used at least one illicit drug in the year before incarceration. Depression and perceived stress scores were above clinical cut-off points for more than half of interviewed women. When asked how they rated their health, 68.3% of women felt it had worsened since incarceration. All but four women had accessed prison medical services; however, our study does not indicate whether women’s use of healthcare was indeed adequate to their needs. Conclusions. This study demonstrated incarcerated women’s poor health and health-risk behaviours. Structural changes and gender-responsive health promotion interventions have the potential to improve the health of incarcerated women and help them return to the community in better health.
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    Métadonnées seulement
    En première ligne face aux violences domestiques et sexuelles : Attitudes et représentations des professionnels de santé
    (2016-10-20)
    Escard, Emmanuel
    ;
    Torreggiani, Chiara
    ;
    Theler, Jean-Marc
    ;
    Guessous, Idris
    ;
    Les professionnels de santé sont en première ligne pour l’accueil, l’orientation et la prise en charge des patients vivant ou ayant vécu des situations de violences domestiques et sexuelles. Dans ce contexte, leurs attitudes et représentations en matière de violences domestiques et sexuelles ont un impact sur leur relation avec les patients. Cette recherche avait pour objectifs d’analyser les attitudes et représentations des professionnels de santé des Hôpitaux Universitaires de Genève concernant les situations de violences domestiques et sexuelles, et de les examiner en regard de la prise en charge de telles situations en milieu hospitalier et ambulatoire. Administrée sous forme d’enquête en ligne, elle a permis de recueillir les attitudes et représentations de 1’186 professionnels de santé identifiés comme prodiguant directement des soins aux patients. Les analyses ont mis en évidence la qualité des connaissances de ces professionnels et, dans l’ensemble, leur faible degré d’adhésion aux stéréotypes et mythes des violences domestiques et sexuelles. Elles ont permis de souligner l’absence de tolérance des participants en matière de violences domestiques et leur rejet des propos visant à culpabiliser les victimes de violences sexuelles. Si certains professionnels de santé se sont déclarés inquiets d’une possible aggravation des violences engendrée par leur dépistage, la majorité d’entre eux a reconnu l’importance et la possibilité d’une intervention médicale, même lorsque les victimes sont réticentes à reconnaître les abus subis. Bien que leurs positions n’aient pas été unanimes, nombre de professionnels ont témoigné de compétences spécifiques insuffisantes pour la prise en charge de situations de violences domestiques et sexuelles et réfuté l’idée que les violences peuvent être détectées en regard du seul comportement des victimes et sans être explicitement discutées. Si, en moyenne, seule une personne sur dix a indiqué avoir bénéficié d’une formation spécifique à la prise en charge de situations de violences domestiques et sexuelles, plus de trois participants sur quatre se sont déclarés intéressés par une telle formation.
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    Métadonnées seulement
    Les représentations des professionnels de santé par rapport aux violences et leur impact sur les patients
    (2015-9-7)
    Escard, Emmanuel
    ;
    Torreggiani, Chiara
    ;
    Les professionnels de santé sont en première ligne pour l’accueil, l’orientation et la prise en charge des nombreux patients vivant ou ayant vécu des situations de violences domestiques et/ou sexuelles. Dans ce domaine, les attitudes et représentations des professionnels de santé peuvent avoir un impact sur leur relation avec les patients. Nous proposons de mieux connaître ces attitudes et représentations et leurs effets possibles sur la relation d’aide et le processus de soins, dans une perspective éthique et d’amélioration des pratiques professionnelles. Nous annonçons une recherche ayant pour objectifs principaux de cartographier les attitudes et représentations des professionnels de santé au sein d’un hôpital universitaire concernant les situations de violences domestiques et sexuelles, et de les examiner en regard de la prise en charge de telles situations en milieu hospitalier et ambulatoire.
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    Métadonnées seulement
    Anxiety and posttraumatic stress symptom pathways to substance use problems among community women experiencing intimate partner violence
    (2015) ;
    Flanagan, Julianne C.
    ;
    Sullivan, Tami P.
    This study examines effects of psychological, physical, and sexual intimate partner violence (IPV) to alcohol and drug problems through anxiety and posttraumatic stress symptom severity among 143 community women currently experiencing IPV. Anxiety and posttraumatic stress symptom severity had unique effects on alcohol and drug problems. Higher anxiety symptom severity and higher physical IPV severity were associated with greater alcohol and drug problems. Higher posttraumatic stress symptom severity was associated with greater alcohol and drug problems. Mediation analyses indicated (a) significant indirect pathways of IPV types to alcohol problems through posttraumatic stress symptom severity controlling for anxiety symptom severity, and (b) significant indirect pathways of IPV types to drug problems through anxiety symptom severity controlling for posttraumatic stress symptom severity. In examining the indirect pathways of psychological, physical, and sexual IPV to substance use problems this study highlights that anxiety and posttraumatic stress symptom severity have unique effects on alcohol and drug problems among women experiencing IPV.
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    Métadonnées seulement
    Fear of Past Abusive Partner(s) Impacts Current Posttraumatic Stress Among Women Experiencing Partner Violence
    (2014-12-9) ;
    Sullivan, Tami P.
    This study examines the impact of fear of past abusive partner(s) on posttraumatic stress among 212 community-recruited women currently exposed to intimate partner violence (IPV). The path analysis model tested explained 60% of the variation in IPV-related posttraumatic stress. Findings revealed that fear of past abusive partner(s) was uniquely associated with the severity of current posttraumatic stress symptoms over and above the impact of current IPV or childhood abuse and neglect. Future research should continue examining women?s subjective emotional experience of past and current victimization so as to further inform both clinical practice and intervention planning.
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    Métadonnées seulement