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    Entre l’œil et le monde : dispositifs d’une nouvelle épistémologie visuelle dans les sciences de la nature (1740-1840)
    (En ligne: Epistemocritique, 2017) ;
    Sur quelles bases définit-on une bonne vision ? Comment transforme-t-on l’observation en connaissance spécialisée ? Quel rapport établit-on entre les objets observés et les différents relais (texte, image, cabinet, musée, préparation microscopique) qui permettent d’en rendre compte ? Ce volume s’attache à explorer les liens entre vision et savoir au XVIIIe siècle, en étudiant la manière dont les savants eux-mêmes les ont pensés et travaillés. Alors que s’ébauche le grand mouvement de spécialisation qui conduira, depuis le milieu du XIXe siècle, à une séparation radicale entre vision commune et vision scientifique de la nature, on pense de plus en plus l’acte perceptif en termes d’apprentissage : guidé par un savoir-faire théorique et technique, par différents dispositifs visuels ou médias, le regard passe progressivement de l’espace des phénomènes à celui de la connaissance. Cette introduction a pour objectif de soumettre au lecteur les hypothèses théoriques et les perspectives critiques qui ont guidé l’élaboration de nos recherches, au sein de la vaste littérature consacrée à l’observation spécialisée. Nous souhaitons ainsi situer les études de ce volume par rapport, d’une part, à ce que les dispositifs visuels doivent aux communautés. Nous nous pencherons d’autre part sur les problèmes épistémologiques soulevés par la nécessité d’élaborer des formes d’observation spécifiques à certains objets et sur les liens qui se tissent entre les dispositifs de visualisation et le processus d’interprétation de ce qui est perçu.
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    »Der Augen Blödigkeit« Sinnestäuschungen, Trugwahrnehmung und visuelle Epistemologie im 18. Jahrhundert
    (Heidelberg: Winter Verlag, 2016)
    Ob als literarisches Bild, epistemologische Metapher oder Studienobjekt, die visuelle Wahrnehmung nimmt eine herausragende Stellung in den literarischen und theoretischen Schriften des europäischen 18. Jahrhunderts ein. Sie dient zumeist als Sinnbild für den aufklärerischen Zugang zur Welt, der rationalistischen ›Licht- und Augenideologie‹ (Mergenthaler), welche vor allem das Selbstverständnis der aufklärerischen AutorInnen prägt. Der vorliegende Band zeigt, dass es jedoch zu kurz gegriffen wäre, würde man das 18. Jahrhundert und selbst die Aufklärung im engeren Sinne pauschal als das Jahrhundert des rationalistischen Blicks charakterisieren. Die Komplexität des zeitgenössischen Umgangs mit dem Sehsinn wird hier in ihrem Kern anhand der Thematisierung und Inszenierung von Sinnestäuschungen und Trugwahrnehmungen in literarischen und wissenschaftlichen Texten des 18. Jahrhunderts beleuchtet.
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    Penser l'ordre naturel 1680-1810
    (Oxford: Voltaire Foundation, 2012)
    Paschoud, Adrien
    ;
    Le XVIIIe siècle, quel que soit l’angle sous lequel on le considère, n’a cessé de penser l’ordre naturel. Comment les philosophes et les écrivains s’en emparent-ils? Malléable à souhait, le concept oscille en permanence entre une réalité postulée, mais inaccessible, et les représentations qui tentent d’en fixer la cohérence. Postuler l’existence d’un ordre naturel met toujours en place une expérience de pensée. Dans ce recueil d’articles situé à la croisée des sciences naturelles, de la littérature et de la réflexion esthétique, les contributeurs saisissent les diverses formes de cette expérience. Qu’il s’agisse d’envisager la notion dans une perspective finaliste, de confronter espaces théoriques et expérimentaux, de jouer sur la proximité entre ordre et désordre, ou d’évoquer les modifications, voire les dérives, qu’apporte l’action humaine, Penser l’ordre naturel (1680-1810) laisse entrevoir une inquiétude fondamentale: penser l’ordre, c’est interroger le rôle et la place de l’homme dans la nature, entre hasard et nécessité.
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    Jean-Pierre-Etienne Vaucher, Journal de mon voyage à Paris en 1782
    (Genève: Slatkine, 2012)
    Bungener, Patrick
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    Pasteur et botaniste genevois, premier maître de botanique du célèbre Augustin-Pyramus de Candolle, Jean-Pierre-Etienne Vaucher (1763-1841) a composé un Journal de Paris qui relate un séjour de deux mois dans la capitale française en février et mars 1782. Il y complétait sa formation théologique, répondant ainsi à une invitation de l’Abbé Fauchet, prédicateur de Louis XVI. Copié quelques décennies plus tard par son fils Jean-Louis, ce document inédit, présenté ici dans une édition critique, ne manque ni de style, ni d’envergure. Il nous livre des anecdotes pittoresques relatives à la vie parisienne sous l’Ancien Régime, des descriptions piquantes de personnages célèbres ou tombés dans l’oubli, un tableau étonnant de la vie de cour à Versailles. On suivra en outre avec intérêt le savoureux récit de ses promenades à la découverte des monuments et jardins de Paris. Fasciné par Jean-Jacques Rousseau, Vaucher suit ses traces dans la capitale, rejouant même parfois certains épisodes de son existence. Son Journal adopte un ton littéraire où se croisent les influences de prestigieux auteurs tels que Laurence Sterne ou Louis-Sébastien Mercier. Toujours attentif aux émotions qu’éveillent en lui rencontres, spectacles ou hasards de la grande ville, en quête d’un enrichissement moral davantage que d’un savoir proprement intellectuel, Vaucher entreprend ici un voyage initiatique, découverte d’un monde nouveau, mais également de soi.
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    Les beautés de la nature à l'épreuve de l'analyse (1744-1805). Programmes scientifiques et tentations esthétiques dans l'histoire naturelle du XVIIIe siècle
    (Paris: Presses de la Sorbonne Nouvelle, 2009)
    Le discours scientifique du XVIIIe siècle est un objet hybride où se rencontrent et s'opposent sans cesse deux tendances divergentes : la volonté de créer une langue de la nature toujours plus formalisée, d'une part, qui conduise à une connaissance précise et efficace des choses, et l'attachement à un regard contemplatif, à une vision de surface attentive aux apparences - fussent-elles trompeuses - d'autre part. Partout, le projet scientifique doit faire face à la question de la beauté. Peut-on connaître et admirer à la fois ? Transmettre les données techniques issues de l'observation tout en transcrivant le plaisir que celle-ci procure ? Cette étude envisage ces questions sous deux aspects : elle s'intéresse d'abord à la formation des discours formalisés dans le domaine de l'histoire naturelle, aux modèles préexistants sur Pit lesquels ils s'appuient, ainsi qu'aux alternatives qui se proposent aux auteurs lorsqu'il s'agit d'élaborer un langage susceptible de transmettre un savoir objectif sur la réalité naturelle. On aborde dans un second temps les débats qui se nouent entre des visions anciennes et modernes de la nature, autour des concepts de merveilleux, de contemplation ou de beauté naturelle. A l'origine de notre modernité scientifique, le regard et le discours sur la nature ont dû faire le deuil du sentiment du beau qui anime pourtant l'intérêt de l'étude et contribue à élaborer une signification des êtres et des corps.