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    Multimodal assemblies for prefacing a dispreferred response: A cross-linguistic analysis
    (2021-9-27) ;
    Polak-Yitzhaki, Hilla
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    Li, Xiaoting
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    Havlík, Martin
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    Keevallik, Leelo
    In this paper we examine how participants’ multimodal conduct maps onto one of the basic organizational principles of social interaction: preference organization – and how it does so in a similar manner across five different languages (Czech, French, Hebrew, Mandarin, and Romanian). Based on interactional data from these languages, we identify a recurrent multimodal practice that respondents deploy in turn-initial position in dispreferred responses to various first actions, such as information requests, assessments, proposals, and informing. The practice involves the verbal delivery of a turn-initial expression corresponding to English ‘I don’t know’ and its variants (‘dunno’) coupled with gaze aversion from the prior speaker. We show that through this ‘multimodal assembly’ respondents preface a dispreferred response within various sequence types, and we demonstrate the cross-linguistic robustness of this practice: Through the focal multimodal assembly, respondents retrospectively mark the prior action as problematic and prospectively alert co-participants to incipient resistance to the constraints set out or to the stance conveyed by that action. By evidencing how grammar and body interface in related ways across a diverse set of languages, the findings open a window onto cross-linguistic, cross-modal, and cross-cultural consistencies in human interactional conduct.
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    Le rôle des relatives dans l’organisation séquentielle de l’interaction : une approche temporelle, interactionnelle et praxéologique
    Résumé Ce travail examine l’emploi des relatives, telles que celle qui est illustrée à la ligne 01 de l’extrait suivant, dans les conversations en français : "Les bouteilles qui se vissent" [Corpus Pauscaf (Pause 7) – (10m03-10m13)] 01 CED: c’est vrai que les bouteilles qui se vissent, 02 comment s’appellent les le:s c’est pas des capsules, 03 si? 04 CAM: ouais, 05 CED: bref .hhh eu::h c’est- ça fait pas très classe, 06 ((le tour continue)) Les relatives représentent un objet classique d’investigation linguistique. Elles ont été amplement étudiées dans des travaux d’orientation typologique, qui ont examiné l’usage de ces constructions grammaticales dans des données écrites, parfois décontextualisées ou même forgées par les linguistes. Ces études ont proposé différentes classifications des relatives, suivant leurs formes et les fonctions sémantiques qui leur ont été attribuées dans les données examinées. Les relatives ont également fait l’objet d’étude des travaux qui ont identifié l’existence d’une variation morphosyntaxique au sein de ces constructions, manifestée par un écart entre les structures des relatives, telles que décrites dans les grammaires normatives, et les formes que revêt leur utilisation dans les énoncés attestés à l’oral et à l’écrit. À ces recherches s’ajoutent des travaux qui ont remis en question le caractère subordonné de certaines relatives. Enfin, il existe aussi de rares études qui ont examiné les relatives dans des conversations, pour la plupart, en d’autres langues que le français, et qui ont montré, par exemple, que les locuteurs utilisent ces constructions pour faire des évaluations. Un bilan critique de ces études antérieures sur les relatives fait ressortir en principal deux aspects : a) il ne semble pas y avoir d’études systématiques sur les relatives qui proposent une analyse multimodale (c’est-à-dire une analyse qui combine le langage avec les conduites mimo-gestuelles des locuteurs) de l’usage de ces constructions grammaticales ; b) dans l’espace francophone, le rôle des relatives dans l’accomplissement des actions conversationnelles (telles que faire des évaluations) est resté largement inexploré. Il s’agit ici de pistes de recherche que le présent travail se propose d’examiner, en adoptant le cadre théorique et méthodologique de la linguistique interactionnelle et en analysant l’usage des relatives dans une base de données composée d’environ 20h d’enregistrements audio et vidéo de conversations en français. Cette recherche montre que les relatives sont utilisées par les locuteurs pour accomplir les actions conversationnelles suivantes : réparer un problème d’identification référentielle, poursuivre la réaction d’autrui par des élaborations référentielles, hétéro-initier la réparation d’un problème d’identification référentielle, prendre position par rapport aux assertions d’autrui concernant des référents et ajouter un élément supplémentaire à une énumération de caractéristiques référentielles. Cette étude montre aussi que la production de ces actions conversationnelles dépend de la position séquentielle que celles-ci occupent dans le déroulement interactionnel de la conversation et, en même temps, s’articule par rapport aux conduites mimo-gestuelles manifestées par les participants de l’interaction. Par l’examen des conduites non verbales des locuteurs, le présent travail identifie également des caractéristiques formelles dans la production des relatives qui reflètent la dimension interactionnelle et spontanée de leur usage conversationnel. De plus, par l’investigation de l’emploi interactionnel des relatives, cette recherche avance des arguments en faveur de l’autonomie syntaxique de certaines de ces constructions grammaticales. Enfin, cette étude présente également une série d’indices d’ordre séquentiel, interactionnel et prosodique qui sont examinés en lien avec le caractère restrictif/non restrictif de l’usage des relatives. Cette recherche vise ainsi à contribuer à une meilleure compréhension de la structure relative, telle qu’elle ressort des pratiques interactionnelles des locuteurs. Cette étude vise également à montrer que l’examen de l’usage-en-interaction des relatives ne peut pas être dissocié de l’étude des conduites non verbales des locuteurs qui sont présentes dans l’environnement naturel d’emploi de ces structures et qui sont susceptibles d’influencer l’utilisation de celles-ci. Enfin, ce travail argumente en faveur de l’adaptabilité du langage aux besoins interactionnels des locuteurs et à l’imprévisibilité de l’interaction sociale, témoignant par-là du caractère flexible et malléable des constructions grammaticales. Abstract The present work investigates the use of relative clauses, such as the one that is illustrated at line 01 of the following excerpt, in French talk-in-interaction: "Les bouteilles qui se vissent" [Corpus Pauscaf (Pause 7) – (10m03-10m13)] 01 CED: c’est vrai que les bouteilles qui se vissent, 02 comment s’appellent les le:s c’est pas des capsules, 03 si? 04 CAM: ouais, 05 CED: bref .hhh eu::h c’est- ça fait pas très classe, 06 ((le tour continue)) Relative clauses represent a classical object of linguistic inquiry. They have been extendedly examined in typological studies, which have focused on the use of these grammatical constructions in written, sometimes decontextualized or even forged data. These studies have proposed different classifications of relative clauses, according to their forms and to the semantic functions that have been attributed to these constructions in the respective data. Relative clauses have been also studied in works that have identified the existence of a morpho-syntactic variation within these grammatical constructions, manifest as a gap between the structures of relative clauses, as described in normative grammars, and the forms that are reflected by their actual use in oral and written attested data. In addition to this research, there have been works that have called into question the subordinate status of certain relative clauses. Finally, there are also few studies that have focused on relative clauses in conversations, most in languages other than French, and that have shown, for example, that speakers use these constructions for doing assessments. A critical discussion of these previous studies on relative clauses highlights mainly two things: a) systematic studies on relative clauses that propose a multimodal analysis (that is to say an analysis that combines language with the embodied conduct of speakers) of the use of these grammatical constructions do not seem to exist; b) in the French literature, the role of relative clauses in the accomplishment of conversational actions (such as doing assessments) has remained, to a great extent, unexplored. These are some lines of research that the present study aims to explore, by adopting the theoretical and methodological framework of interactional linguistics and by examining the use of relative clauses in a database composed of about 20 hours of audio and video recorded French talk-in-interaction. This research shows that relative clauses are used by speakers for accomplishing the following conversational actions: repairing a problem of referential identification, pursuing recipient uptake by elaborating on a referent, initiating other-repair of a problem of referential identification, taking a stand on somebody else’s statements concerning referents and adding a supplementary item to an enumeration of referential characteristics. This work also shows that the production of these conversational actions depends on the sequential position in which these actions occur within the interactional deployment of the conversation and, at the same time, is influenced by the embodied conduct displayed by the participants in interaction. By examining the participants’ nonverbal conduct, the present study identifies as well some formal features in the production of relative clauses that reflect the interactional and the spontaneous dimension of their conversational use. Moreover, based on the investigation of the interactional usage of relative clauses, this research argues in favour of the syntactic autonomy of some of these grammatical constructions. Finally, this work also presents a series of sequential, interactional and prosodic cues that are examined in relation to the restrictive/non-restrictive use of relative clauses. The present work aims thus to contribute to a better understanding of the relative clause, such as brought out by the interactional practices of the participants in conversations. It also aims to show that the investigation of the use-in-interaction of relative clauses may not be separated from the study of the participants’ embodied conduct that are present in the natural environment of use of these structures and that are likely to influence their occurrence. Finally, this study argues in favour of the adaptability of language to speakers’ interactional needs and to the contingencies of social interaction, giving further evidence of the flexible and malleable character of grammatical constructions.