Voici les éléments 1 - 2 sur 2
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    Accès libre
    Une élite transnationale : la fabrique d'une identité professionnnelle chez les fonctionnaires du Haut Commissariat aux réfugiés
    A partir de l’analyse de quelques catégories émic, omniprésentes dans les discours des fonctionnaires internationaux du Haut commissariat aux réfugiés, ce working paper s’intéresse à la manière dont les membres d’une élite transnationale mobilisent continuellement des cadres de référence communs, leur permettant de créer un certain “ordre” institutionnel au-delà de la pluralité de leurs origines nationales et de leur dispersion géographique. Il s’intéresse plus particulièrement aux éléments cognitifs, idéologiques, rituels ou pratiques qui participent à la fabrique de leur identité professionnelle : oscillant entre élitisme et communautarisme, travail diplomatique et action humanitaire, l’auteure montre comment celle-ci s’élabore avant tout dans une recherche de distinction par rapport aux autres, tout en se construisant quotidiennement à travers la défense d’une cause commune, des formes de socialisation fortement ritualisées, des repères spatio-temporels similaires, et le partage des mêmes frustrations vis-à-vis de sa profession.
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    Métadonnées seulement
    Les Mauritaniens réfugiés au Sénégal: une anthropologie de l'asile et de l'aide humanitaire
    (Paris: L'Harmattan, 2009)
    Cet ouvrage se propose d’étudier les transformations sociales et identitaires induites par l’aide humanitaire et l’assignation du statut de réfugié à des populations déplacées de force. Partant du cas des Mauritaniens expulsés vers le Sénégal en 1989, il retrace les différentes manières d’investir de sens l’exil, les camps et le stigmate de réfugié, et les stratégies employées pour reconstruire une vie et regagner une dignité perdue. Quelle signification donne t-on au statut de réfugié alors que l’on se trouve sur le territoire de ses parents proches ? Comment les camps de réfugiés interfèrent-ils avec les mécanismes de solidarités parentales et d’hospitalité locale ? Quelles sont les implications du droit d’asile sur les modalités d’accès aux ressources locales et internationales ? Telles sont quelques unes des questions abordées dans cette étude. Ancré dans une approche ethnographique, cette étude souligne l’intérêt d’appréhender les dispositifs d’aide humanitaire sur le temps long, de manière contextualisée et territorialisée. Il invite à étudier les camps dans leur articulation avec les espaces historiques et politiques dans lesquels ils s’insèrent, et à observer comment leur gestion médiatisée par une diversité d’acteurs tend à en faire des lieux de pouvoir fragmentés et surpolitisés. Il invite également à percevoir les réfugiés au-delà de leur seul statut de victime comme des individus aux identités complexes, s’insérant dans des réseaux d’appartenance multiples au sein comme en dehors des camps. A partir d’un regard nuancé, cette étude participe plus largement aux débats anthropologiques actuels sur la nature des camps de réfugiés en interrogeant les tensions qui les traversent entre exceptionnalité et ordinarité, extraterritorialité et territorialité.