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    L'industrie financière en transition: une approche territoriale et institutionaliste des innovations financières
    (Neuchâtel, 2017)
    Les causes et les conséquences de la crise financière globale de 2008 ont profondément marqué les esprits et ont impulsé une transition vers un nouvel ordre économique et financier. La reconfiguration du système financier en Suisse et la création de nouveaux circuits d’investissement, mieux articulés aux dynamiques économiques territoriales, constituaient l’hypothèse de départ de ce projet de recherche. Inspiré par la Théorie de la Régulation, l’objectif de cette thèse consistait à explorer les processus de transition « par le haut » afin d’identifier de nouvelles modalités d’investissement mises en place par les grands acteurs de la finance, notamment les investisseurs institutionnels. La première étape de cette recherche, centrée sur les stratégies de gestion financière des caisses de pension suisses, a permis de mettre en évidence le phénomène d’hystérésis institutionnelle caractérisé par l’absence d’initiatives de la part des grands investisseurs, d’une part, et par l’échec de nombreuses réformes de régulation financière, d’autre part. Partant de cette constatation, la deuxième étape de ce travail de thèse a été consacrée à l’exploration de « signaux faibles » de la transition « par le bas », ceci à travers des études de cas d’innovations financières issues de la transition numérique (ex. plateformes de crowdinvesting) ou de la transition vers une économie durable (ex. fonds d’investissement durable). Composée de trois articles et d’un « chapeau » introductif, cette thèse a contribué à l’élaboration d’une approche méthodologique et interprétative particulière permettant d’articuler différentes théories de la transition et du changement institutionnel et les cas empiriques d’innovations financières, ceci dans une approche territoriale de la finance. Inscrit en géographie de la finance, le premier article aborde la question de la transition à travers le cas de la finance durable en Suisse. A partir d’une étude de cas des fonds d’investissement durable (ou ISR), cet article traite des liens entre la finance de marché et le territoire en montrant comment la « valeur financière durable » a pu être socialement construite et légitimée par l’industrie financière, grâce à des dispositifs sociotechniques de dé-contextualisation des activités des entreprises financées par ces fonds. Après avoir mis en évidence le nécessaire ancrage territorial des objectifs de développement durable, cet article identifie les mécanismes de validation sociale de la « valeur durable » des produits financiers et souligne leurs limites. Dans le deuxième article, les processus de transition ont été explorés à travers l’exemple emblématique de nouvelles plateformes de financement participatif (ex. crowdinvesting) en tant que nouveaux acteurs d’investissement direct dans des entreprises innovantes. Motivée par le problème de gestion de l’incertitude, cette étude a cherché à comprendre dans quelle mesure ce nouveau modèle d’évaluation de projets d’investissement, mis en place par les plateformes de crowdinvesting, remet en question les approches plus traditionnelles des acteurs majoritaires de la finance directe (sociétés de capital-risque et clubs de business angels). Réalisé en continuité avec l’article précédent, le troisième article de thèse s’est fixé comme objectif d’approfondir la compréhension les particularités des nouvelles modalités d’(é)valuation de startups sur les plateformes de crowdinvesting. Il s’est donc intéressé à identifier et à expliquer la manière dont ces acteurs-plateformes exploitent des dispositifs sociotechniques qui tirent leur avantage des technologies numériques et des réseaux sociaux sur Internet. La partie introductive ou le « chapeau » a été réalisée sous forme de « méta-analyse » afin de mettre en perspective les différentes entrées théoriques, conceptuelles et empiriques articulées aux trois articles de thèse tout en explicitant l’ensemble de la démarche. Abstract The causes and consequences of the global financial crisis deeply affected the overall mindset and led to a transition to a new economic and financial order. The starting point for this research project was the hypothesis of the Swiss financial system reconfiguration and the creation of new investment channels, better linked to territorial economic dynamics. Drawing upon the Theory of Regulation, the main objective of this thesis was to explore the transition patterns "from the top" in order to identify new investment modalities set up by the major financial players, in particular large institutional investors. The first stage of this research, focusing on the investment strategies of Swiss pension funds, highlighted the phenomenon of institutional hysteresis characterized by the absence of initiatives by large investors as well as the failure of many financial regulatory reforms. On the basis of this observation, the second stage of the thesis was devoted to the exploration of "weak signals" of the transition "from the bottom", and based on case studies of financial innovations resulting from the digital transition (e.g. crowdinvesting platforms) or the transition to a sustainable economy (e.g. sustainable investment funds). Composed of three articles and an introductory chapter, this thesis contributed to the elaboration of an original methodological and interpretative approach allowing articulating different theories of transition and institutional change and the empirical cases of financial innovations drawing upon a territorial approach to finance. The first article addresses the issue of transition through the case of sustainable finance in Switzerland. From a case study of Sustainable Investment Funds (SRIs), the paper discusses the links between market finance and the territory by showing how "sustainable financial value" could be socially constructed and legitimized by the financial industry. This can be done by means of socio-technical devices allowing de-contextualizing the activities of companies financed by these funds. After pointing out the necessary territorial anchoring of sustainable development objectives, this study identifies the mechanisms of social validation of the "sustainable value" of financial products and highlights their limitations. In the second article, the transition processes were explored through the emblematic example of new participatory financing platforms (e.g. crowdinvesting) as new instrument of direct investment in innovative startups. Motivated by the problem of managing uncertainty, this study sought to understand how this new platform-based model of evaluation of investment projects questions the more traditional approaches of direct finance (e.g. venture capital and business angel). Carried out in continuity with the previous article, the third paper of the thesis aims to deepen the understanding of the specificities of the new methods of startups evaluation on crowdinvesting platforms. It has therefore been interested in identifying and explaining how these platforms exploit sociotechnical devices that take advantage of digital technologies and social networks on the Internet. The introductory chapter was carried out in the form of a "meta-analysis" in order to put into perspective the different theoretical, conceptual and empirical inputs articulated to the three articles of the thesis while explicating the entire approach.
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    L'industrie financière en transition:: une approche territoriale et institutionnaliste des innovations financières
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    Lucia, Maria Giuseppina
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    Arnsperger, Christian
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    Balsiger, Philipp
    Les causes et les conséquences de la crise financière globale de 2008 ont profondément marqué les esprits et ont impulsé une transition vers un nouvel ordre économique et financier. La reconfiguration du système financier en Suisse et la création de nouveaux circuits d’investissement, mieux articulés aux dynamiques économiques territoriales, constituaient l’hypothèse de départ de ce projet de recherche. Inspiré par la Théorie de la Régulation, l’objectif de cette thèse consistait à explorer les processus de transition « par le haut » afin d’identifier de nouvelles modalités d’investissement mises en place par les grands acteurs de la finance, notamment les investisseurs institutionnels. La première étape de cette recherche, centrée sur les stratégies de gestion financière des caisses de pension suisses, a permis de mettre en évidence le phénomène d’hystérésis institutionnelle caractérisé par l’absence d’initiatives de la part des grands investisseurs, d’une part, et par l’échec de nombreuses réformes de régulation financière, d’autre part. Partant de cette constatation, la deuxième étape de ce travail de thèse a été consacrée à l’exploration de « signaux faibles » de la transition « par le bas », ceci à travers des études de cas d’innovations financières issues de la transition numérique (ex. plateformes de crowdinvesting) ou de la transition vers une économie durable (ex. fonds d’investissement durable). Composée de trois articles et d’un « chapeau » introductif, cette thèse a contribué à l’élaboration d’une approche méthodologique et interprétative particulière permettant d’articuler différentes théories de la transition et du changement institutionnel et les cas empiriques d’innovations financières, ceci dans une approche territoriale de la finance. Inscrit en géographie de la finance, le premier article aborde la question de la transition à travers le cas de la finance durable en Suisse. A partir d’une étude de cas des fonds d’investissement durable (ou ISR), cet article traite des liens entre la finance de marché et le territoire en montrant comment la « valeur financière durable » a pu être socialement construite et légitimée par l’industrie financière, grâce à des dispositifs sociotechniques de dé-contextualisation des activités des entreprises financées par ces fonds. Après avoir mis en évidence le nécessaire ancrage territorial des objectifs de développement durable, cet article identifie les mécanismes de validation sociale de la « valeur durable » des produits financiers et souligne leurs limites. Dans le deuxième article, les processus de transition ont été explorés à travers l’exemple emblématique de nouvelles plateformes de financement participatif (ex. crowdinvesting) en tant que nouveaux acteurs d’investissement direct dans des entreprises innovantes. Motivée par le problème de gestion de l’incertitude, cette étude a cherché à comprendre dans quelle mesure ce nouveau modèle d’évaluation de projets d’investissement, mis en place par les plateformes de crowdinvesting, remet en question les approches plus traditionnelles des acteurs majoritaires de la finance directe (sociétés de capital-risque et clubs de business angels). Réalisé en continuité avec l’article précédent, le troisième article de thèse s’est fixé comme objectif d’approfondir la compréhension les particularités des nouvelles modalités d’(é)valuation de startups sur les plateformes de crowdinvesting. Il s’est donc intéressé à identifier et à expliquer la manière dont ces acteurs-plateformes exploitent des dispositifs sociotechniques qui tirent leur avantage des technologies numériques et des réseaux sociaux sur Internet. La partie introductive ou le « chapeau » a été réalisée sous forme de « méta-analyse » afin de mettre en perspective les différentes entrées théoriques, conceptuelles et empiriques articulées aux trois articles de thèse tout en explicitant l’ensemble de la démarche.