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    Working together. A longitudinal study on the management of deontic rights in joint activities
    À un moment ou à un autre de sa vie, chacun entre dans une nouvelle communauté. On entre dans une nouvelle école, on commence un nouvel emploi, on s'adonne à des passe-temps et on se fait des amis. Entrer dans une nouvelle communauté de pratique peut être une entreprise incroyablement complexe, excitante et parfois effrayante. L'objet de cette thèse est d'examiner la trajectoire du nouvel arrivant sur le lieu de travail. Plus précisément, cette thèse se concentre sur la coopération et la résistance, et sur la manière dont les nouveaux collègues de travail abordent les questions délicates lorsqu'ils travaillent ensemble. Le pouvoir et la coopération sont conceptualisés dans cette thèse comme des droits déontiques des participants, et la capacité de décider de ses propres actions ou des actions d'autrui. S'appuyant sur une l’Analyse Conversationnelle (AC) ethnométhodologique et longitudinale, cette étude examine les pratiques multimodales des locuteurs pour naviguer à travers des plans d'action conjoints dans un environnement de travail riche en sémiotique. Les données consistent en des enregistrements audio-vidéo collectés longitudinalement d'un nouvel arrivant et d'un collègue travaillant dans un laboratoire de physique. L'axe analytique de la thèse se concentre sur (1) la structure organisationnelle de l'initiation, de l'engagement et de la délégation des responsabilités dans les actions conjointes, (2) les pratiques de résistance aux actions conjointes par le biais du désaccord et de la non-conformité, et (3) la façon dont les participants modifient les actions en cours d'un destinataire pour résoudre les problèmes. En utilisant l'analyse des conversations multimodales, ces chapitres documentent les assemblages complexes de langage, de ressources multimodales et d'objets à différents niveaux d'organisation séquentielle et synchrone pour accomplir les actions susmentionnées. Le fait de documenter la manière dont les destinataires des participants conçoivent leurs actions à différents niveaux d'activités conjointes montre les routines locales et temporelles émergentes qui découlent de la nécessité pratique de mener des interactions coordonnées sur le lieu de travail. En outre, en adoptant une approche longitudinale, l'étude montre également comment la gestion des droits déontiques est un accomplissement longitudinal et interactionnel qui évolue en fonction de l'histoire des interactions partagées par les participants et de l'évolution des relations sociales. L'étude présente une nouvelle contribution à l'AC longitudinale, à l'interaction multimodale et aux études sur le lieu de travail, tout en fournissant des preuves empiriques supplémentaires de la nature fondamentalement riche, socialement et matériellement distribuée de l'interaction sociale.
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    Collaborative grammar: the temporality and emergence of clause combination in italian talk-in-interaction
    (2023-03-03)
    Calabria, Virginia
    ;
    Cette thèse explore la manière dont les pratiques collaboratives de combinaison de phrases sont liées à l’organisation séquentielle et temporelle des tours et des actions en interaction. En m’appuyant sur l’Analyse de la Conversation (Sacks, Schegloff & Jefferson, 1974) et la Linguistique Interactionnelle (Couper-Kuhlen & Selting, 2018), j’étudie la manière dont les locuteurs analysent en temps réel les tours en cours des autres locuteurs (cf. Auer, 2009a). La thèse se concentre sur deux phénomènes dans le langage en interaction, que je regroupe sous le nom de “tours collaboratifs” : les co-constructions (cf. Lerner, 1987, 1991, 1996), par lesquelles un locuteur complète le tour en cours d’un locuteur précédent ou suggère une continuation de celle-ci, remplissant ainsi la projection grammaticale du locuteur précédent ; et les autres-extensions, par lesquelles un locuteur étend le tour potentiellement complet d’un locuteur précédent, de manière grammaticalement intégrée, réoccasionnant potentiellement des places de transition pertinents (TRP). J’étudie les formats syntaxiques (et la conduite incarnée co-occurrente) déployés par les participants lorsqu’elles continuent, étendent ou (re)complètent le tour d’un locuteur précédent (phrases principales, complétives, relatives et adverbiales), tels qu’ils émergent en relation avec les tours de parole. Je discute ainsi la notion de complétion syntaxique, prosodique et pragmatique (cf. Selting, 2000). Les tours collaboratifs ont été décrits comme des exemples sophistiqués de comportement coordonné (cf. Bolden, 2003) et un témoignage évident (cf. Auer, 2009a) du travail syntaxique collaboratif et interactif que font les locuteurs, lorsqu’ils analysent la grammaire de l’autre. En étudiant la grammaire collaborative, je montre que la combinaison de phrases en interaction est une réalisation émergente, temporelle et interactionnelle. Je discute donc des concepts, tels que l’intégration syntaxique, la dépendance syntaxique, la coordination, la subordination, etc., à la lumière des besoins pratiques et contingents des participants en interaction. Cette recherche a donc des implications pour (i) les études sur la combinaison de phrases dans la langue parlée ; (ii) les études sur les différents types de tours collaboratifs ; (iii) les études sur l’italien parlé en interaction ; (iv) les concepts de projections et de complétion, de dépendance, d'intégration syntaxique, et le rôle de ceux-ci pour un énoncé en cours. Mon corpus est composé de 12 heures de données vidéo, enregistrées dans différents contextes (dîners/apéritifs informels ; réunions d’affaires formelles) d’interactions naturelles ‘autour d’une table’, en italien. Elles ont été transcrites en suivant les conventions pour la langue parlé de Jefferson (2004) et celles pour la conduite incarnée de Mondada (2018). Les interactions sont toutes multi-personnes, ce qui me permet de problématiser la façon dont les locuteurs utilisent une variété de ressources verbales et non-verbales pour s’orienter vers leurs destinataires (cf. Sacks, 1992) et les pratiques de gestion du tour de parole dans des cadres de participation complexes. Enfin, je montre comment les locuteurs mobilisent des ressources qui leur permettent de montrer aux autres leur collaboration. J’appelle à la fois l’ensemble des ressources à leur disposition et le processus par lequel elles les mobilisent : « grammaire collaborative ». Je montre que des modèles de combinaison de clauses en découlent. Abstract This thesis, “Collaborative grammar: the temporality and emergence of clause combination in Italian talk-in-interaction”, explores how collaborative practices of clause-combining relate to the sequential and temporal organization of turns and actions in talk-in-interaction. Drawing on Conversation Analysis (Sacks, Schegloff & Jefferson, 1974) and Interactional Linguistics (Couper-Kuhlen & Selting, 2018), I investigate speakers’ online analysis of turns-in-progress (cf. Auer, 2009a). The thesis focuses on two phenomena in language-in-interaction, which I group under the name “Collaborative Turns”: co-constructions (cf. Lerner, 1987, 1991, 1996), whereby an interactant completes a speaker’s turn-in-progress or suggests a candidate continuation thereof, hence fulfilling a prior speaker’s grammatical projection; and other-extensions, whereby a speaker extends a prior speaker’s potentially complete turn, in grammatically integrated ways, potentially re-occasioning a transition relevance place (TRP). I investigate syntactic formats (and co-occurring embodied conduct) deployed by the participants when continuing, extending or (re)completing a prior speaker’s turn (main, complement, relative and adverb clauses), as they emerge in relation to turns-at-talk. I thus problematize the notion of syntactic, prosodic, and pragmatic completion (cf. Selting, 2000). Collaborative Turns have been described as sophisticated examples of coordinated behaviour (cf. Bolden, 2003) and an obvious testimony (cf. Auer, 2009a) to the collaborative and interactive syntactic work that speakers do. By studying collaborative grammar, I show that clause-combining in interaction is an emerging, temporal, and interactional achievement. I thus discuss theoretical concepts, such as syntactic dependence, syntactic integration, coordination, subordination, etc., in light of the practical and contingent needs of participants in interaction. This research bears, then, implications for (i) studies on clause combining in spoken language; (ii) studies on different types of collaborative turns; (iii) studies on Italian talk-in-interaction; (iv) discussions on the concepts of projections and completion, dependency, syntactic integration, and the role of these for the sentence-in-progress. My corpus is composed of 12 hours of video data, recorded in different settings (informal dinners/aperitifs; formal business meetings) of naturally occurring interactions ‘around a table’, in present-day Italian. It has been transcribed following Jefferson’s (2004) conventions for talk and Mondada’s (2018) for embodied conduct. The interactions are all multiperson, which allows me to problematize how speakers use a variety of verbal and non-verbal resource to orient to their recipients (cf. Sacks, 1992) and to turn-management practices in complex participation frameworks. Ultimately, I show how speakers mobilize resources that enable them to display to each other their collaboration. I call both the set of tools available to them and the process by which they mobilize these: “collaborative grammar”. I show that clause combining patterns emerge from it.
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    The Grammar-in-Use of Direct Reported Thought in French and German. An interactional and Multimodal Analysis
    Ce travail examine la grammaire-en-usage de la pensée rapportée directe dans des corpus de français et allemand parlés. Introduites principalement par des introducteurs spécifiques (ich denke (mir) (‘je pense (à moi-même)’) au présent et au passé en allemand ainsi que je me dis et je suis là au présent et au passé en français), les citations d’une pensée rapportée directe comprennent des mimes non seulement verbaux mais également corporels, soulevant ainsi des questions importantes concernant la grammaire de la combinaison de clauses de structure bipartite [introducteur + citation]. Tandis que les formats de discours rapporté direct ont été étudiés de manière approfondie, y compris dans la langue parlée, les travaux sur la pensée rapportée directe restent encore rares, alors même que le phénomène est d’une utilisation distincte dans les interactions du quotidien : les locuteurs et locutrices utilisent les introducteurs analysés de manière routinisée comme social action formats pour afficher leur attitude épistémique ou affective, en particulier dans des séquences narratives (récits ou raisonnements). Dans le cadre méthodologique de la Linguistique Interactionnelle, le présent travail aborde la pensée rapportée directe dans le parler-en-interaction sous un angle grammatical, multimodal et comparatif. L’étude d’un corpus allemand et français d’enregistrements vidéo de conversations quotidiennes permet une analyse séquentielle et une comparaison approfondie de la pensée rapportée dans deux langues indo-européennes. En recourant aux notions d’émergence et de projection, l’analyse qualitative montre que les locuteurs des deux langues utilisent le social action format de l’introducteur – malgré leurs différences lexicales dans les deux langues – pour l’accomplissement des mêmes actions, à savoir la prise de position. L’intégration des ressources corporelles dans l’analyse grammaticale et séquentielle démontre quant à elle que la grammaire-en-usage de la pensée rapportée directe aurait fort à gagner à ne pas se limiter à la conduite verbale. Une description de la structure bipartite [introducteur + citation] doit inclure des ressources multiples afin de refléter la façon dont ces modèles émergent dans l'interaction en temps réel en français et en allemand. Abstract: The present work examines the grammar-in-use of direct reported thought in French and German talk-in-interaction. Introduced primarily with specific quotatives (ich denke (mir) (‘I think (to myself)’) in German present and past tense and je me dis (‘I say to myself’) and je suis là (‘I am there’) in French present and past tense), quotations of direct reported thought do not only comprise verbal but also bodily enactments, thus raising important questions concerning the grammar of clause-combining of the bipartite structure [quotative + quote]. While formats of direct reported speech have been thoroughly investigated, also in spoken language, work on direct reported thought still remains scarce, even though the phenomenon demonstrates a distinct use in everyday talk: the investigated quotatives are routinely used by speakers as social action formats for affective or epistemic stance-taking, especially in narrative sequences (storytellings or reasonings). Within the methodological framework of Interactional Linguistic, this work approaches direct reported thought in talk-in-interaction from a grammatical, multimodal, and cross-linguistic angle. The investigation of both a German and a French corpus of video-recordings of mundane talk enables a close sequential analysis and comparison of reporting thought in two Indo- European languages. Recurring to the notions of emergence and projection, the qualitative analysis shows that speakers of both languages use the social action format of the quotative— despite the cross-linguistic lexical differences—for the accomplishment of the same actions, namely, stance-taking. The integration of bodily resources into the grammatical and sequential analysis demonstrates that the grammar-in-use of direct reported thought should not be limited to verbal conduct. A description of the bipartite structure [quotative + quote] needs to include multiple resources in order to mirror how these patterns emerge in real-time talk-in-interaction in French and German. Zusammenfassung Die vorliegende Arbeit untersucht die Grammatik im Gebrauch von direkter Gedankenwiedergabe in der deutschen und französischen Interaktion. Gedankenzitate, die meist als solche durch redesituierende Formate markiert werden (im Deutschen durch ich denke (mir) in Präsens- und Vergangenheitsformen), im Französischen durch je me dis, (,ich sage mir‘) und je suis là, (,ich bin da‘) in den jeweiligen Präsens- und Vergangenheitsformen), umfassen nicht nur sprachliche, sondern auch körperliche Inhalte und werfen damit wichtige Fragen in Bezug auf ihre Grammatik der Satzverknüpfung auf. Während direkte Redewiedergabe bereits ausführlich untersucht wurde, auch in der Gesprochenen Sprache Forschung, ist die Literatur zu direkter Gedankenwiedergabe weiterhin deutlich im Hintertreffen, obwohl das Phänomen einen distinktiven Gebrauch in der alltäglichen Interaktion aufweist: Die in der vorliegenden Arbeit untersuchten Quotative werden routinemäßig als social action formats genutzt, um eine affektive oder epistemische Haltung anzuzeigen, insbesondere in narrativen Sequenzen (Erzählungen oder Darlegung von logischen Denkprozessen). Mithilfe der Methodologie der Interaktionalen Linguistik nähert sich die vorliegende Arbeit direkter Gedankenwiedergabe in der Interaktion von einer grammatischen, multimodalen und sprachvergleichenden Perspektive. Die Untersuchung eines deutschen und eines französischen Korpus von Videoaufnahmen alltäglicher Gespräche ermöglicht eine detaillierte sequenzielle Analyse sowie einen sprachübergreifenden Vergleich direkter Gedankenwiedergabe in zwei indoeuropäischen Sprachen. Theoretisch umspannt wird die qualitative Analyse in erster Linie von Konzepten einer Grammatik der Gesprochenen Sprache: Emergenz und Projektion. Dadurch kann gezeigt werden, dass Sprechende beider Sprachen das social action format des Quotativs – trotz interlingualer lexikalischer Unterschiede – die gleichen Handlungen ausführen, nämlich das Anzeigen einer Einstellung. Die Einbeziehung von körperlichen Ressourcen in die grammatische und sequenzielle Analyse direkter Gedankenwiedergabe offenbart, dass die Grammatik im Gebrauch des Formats nicht auf sprachliches Verhalten beschränkt werden sollte. Eine Beschreibung der zweiteiligen Struktur [Quotativ + Zitat] sollte zahlreiche Ressourcen umfassen, um vollumfänglich abbilden zu können, wie sich diese Muster in der Echtzeit des Gesprächs entfalten – sowohl in der deutschen als auch in der französischen Interaktion.
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    «ce matin je (.) mangE une banane». L’expression du passé dans des interactions avec des apprenants débutants du français L3
    La thèse présente une analyse qualitative des différents moyens linguistiques, discursifs et interactionnels auxquels ont recours sept élèves du premier cycle du secondaire (10e degré HARMOS) pour parler d’événe-ments passés. L’étude longitudinale se base sur un corpus d’environ sept heures d’enregistrements vidéo rassemblés au cours de l’année scolaire 2017-2018 dans trois écoles du canton de Zurich. Les interactions d’environ dix minutes chacune ont eu lieu en-dehors de la salle de classe, dans le but de créer une situation de communication présentant les caractéristiques d’une conversation naturelle. L’analyse et l’interpréta-tion des données a été faite selon la méthode de l’analyse conversationnelle et porte en particulier sur la morphologie verbale du passé ainsi que sur l’utilisation de stratégies conversationnelles visant à surmonter des difficultés de production ou d’intercompréhension. L’étude vise un double objectif: (i) analyser la com-pétence à raconter au passé d’apprenants scolaires de niveau élémentaire, et cela dans une perspective holistique qui tient compte des dimensions à la fois linguistiques et interactives; (ii) identifier les processus interactifs, verbaux et mimogestuels mis en œuvre par l’interlocuteur expert afin de soutenir la production des récits (étayage). Par (i), la thèse contribue à une meilleure connaissance à la fois du développement de la morphologie verbale et du développement de la compétence interactive d’apprenants débutants en mi-lieu scolaire. Par (ii) elle élargit nos connaissances sur la complexité des processus d’étayage en interaction et plus généralement des stratégies visant à surmonter des obstacles communicatifs, par une attention prêtée à l’interface entre les conduites verbale et mimogestuelle.
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    Editorial: The grammar-body interface in social interaction
    (2022-4-21) ;
    Keevallik, Leelo
    ;
    Li, Xiaoting
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    Functional diversification and progressive routinization of a Multiword Expression in and for social interaction: A longitudinal L2 study
    In this article, we bring together conversation analysis and usage-based linguistics to investigate the second language (L2) developmental trajectory of a linguistic construction within the complex multimodal ecology of naturally occurring social interaction. We document how, over the course of 15 months, an L2 speaker's use of the French multiword expression comment on dit [how do you say] diversifies in both form and function. Two types of longitudinal change are observed: (a) The expression expands in its context of use: “Literal” uses are observed initially to request a candidate lexical item but are later also found in requests for confirmation, (b) these literal uses become proportionally less frequent, and the expression progressively routinizes as a marker-like element used for indexing cognitive search and floor-holding, and eventually also as a preface to self-correction. This routinization entails erosion in form and meaning, in concert with systematic change in co-occurring bodily-visual conduct, in particular gaze and gesture. By documenting change over time in the functional use and the multimodal delivery of the target construction, the findings evidence the longitudinal development of L2 grammar-for-interaction and showcase how linguistic and bodily resources may interface in L2 development. They also have important implications for language teaching and learning.
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    Emergent L2 grammars in and for social interaction: Introduction to the special issue
    (2022-3-3) ;
    Eskildsen, Søren W
    Setting the stage for the central themes and the articles in this special issue, this introduction delineates the epistemological confluences, complementarities, and differences among conversation analysis (CA), on the one hand, and 2 strands of usage-based linguistics, on the other—namely, usage-based second-language acquisition (SLA) and interactional linguistics. This implies depicting how an increased interest in actual usage within the field of linguistics, including usage-based SLA, has converged with the basic assumptions in CA and interactional linguistics: (a) Language use is primordially and primarily situated in social interaction, and (b) language emerges out of social interaction. We scrutinize the grounds for combining the 3 frameworks for investigating second language development, illustrate such combination through the discussion of some of the rare existing studies that integrate these frameworks, and argue for the need to develop the methodological combinations further in order to move toward an ecologically more valid understanding of how language develops out of language use. On that basis, and additionally drawing on the individual contributions to the special issue, we then outline some implications for L2 education.
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    Multimodal word-search trajectories in L2 interaction: The use of gesture and how it changes over time
    This paper investigates the temporal dynamics of bodily and vocal conduct in the course of L2 word searches. Based on a longitudinal dataset of L2 French conversations, we first identify a recurrent multimodal search-trajectory involving specific simultaneous and successive assemblies of hand movements/holds with gaze, and (para)verbal displays of ongoing search. We interpret these Gestalt-like trajectories as part of methodic practices through which speakers both account for breaks in progressivity and display their search as “solitary”, preempting recipient’s entry into the turn-in-progress. We then put our findings into a longitudinal perspective, showing how features of these assemblies change over time in the developmental trajectories of L2 speakers.
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    Multimodal assemblies for prefacing a dispreferred response: A cross-linguistic analysis
    (2021-9-27) ;
    Polak-Yitzhaki, Hilla
    ;
    Li, Xiaoting
    ;
    ;
    Havlík, Martin
    ;
    Keevallik, Leelo
    In this paper we examine how participants’ multimodal conduct maps onto one of the basic organizational principles of social interaction: preference organization – and how it does so in a similar manner across five different languages (Czech, French, Hebrew, Mandarin, and Romanian). Based on interactional data from these languages, we identify a recurrent multimodal practice that respondents deploy in turn-initial position in dispreferred responses to various first actions, such as information requests, assessments, proposals, and informing. The practice involves the verbal delivery of a turn-initial expression corresponding to English ‘I don’t know’ and its variants (‘dunno’) coupled with gaze aversion from the prior speaker. We show that through this ‘multimodal assembly’ respondents preface a dispreferred response within various sequence types, and we demonstrate the cross-linguistic robustness of this practice: Through the focal multimodal assembly, respondents retrospectively mark the prior action as problematic and prospectively alert co-participants to incipient resistance to the constraints set out or to the stance conveyed by that action. By evidencing how grammar and body interface in related ways across a diverse set of languages, the findings open a window onto cross-linguistic, cross-modal, and cross-cultural consistencies in human interactional conduct.
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    Fonctionnement macro-syntaxique et dimension anaphorique des relatives produites post hoc : une analyse interactionnelle et multimodale
    Cet article examine l’usage des relatives incrémentées, produites post hoc, après des tours de parole potentiellement complets. L’analyse multimodale identifie les motivations fonctionnelles de ces relatives et décrit les aspects énonciatifs et pragmatiques soulignant leur fonctionnement macro-syntaxique. Ceci entraîne une réinterprétation de leur dimension anaphorique et du statut syntaxique de leur pronom introducteur, envisagé comme un connecteur macro-syntaxique lié à l’organisation des tours de parole et des actions qui les composent.