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    Restriction temporaire
    Behördlich kategorisiert, verwaltet und platziert. Fremdplatzierungsprozesse in den Kantonen Bern und Tessin, 1960 bis 1980
    Cette thèse se concentre sur la manière dont l'État suisse a géré et gouverné les familles, les parents et leurs enfants à travers la mesure du placement. Elle reconstruit les processus de placement qui ont eu lieu entre 1960 et 1980 dans les cantons de Berne et du Tessin. Une analyse qualitative de 170 processus de placement met en lumière les nuances et les ambivalences des interventions de l'État dans les familles. L'étude, conçue selon une perspective multiple, combine des recherches dans les archives avec des entretiens avec des personnes qui ont été placées dans une institution ou dans une famille d'accueil durant leur enfance et leur adolescence. La triangulation de ces différentes méthodes révèle que ces processus de placement étaient complexes et multidimensionnels. J'aborde la question de l'administration et du gouvernement des familles par l'État selon trois axes. Le premier axe reconstruit les processus de décision en vue d'un placement. En partant d'une perspective d'anthropologie de l'État, qui conçoit « l'État » en termes de pratiques, les décisions de placement peuvent être comprises selon quatre pratiques : Signaler, évaluer, enforcer et contester. Cela montre comment les décisions de placement étaient ancrées dans la société et en découlaient. Le deuxième axe examine les processus de catégorisation qui ont été à l'œuvre dans les placements extrafamiliaux. Il révèle la construction intersectionnelle de « l'ascendance » familiale, qui s'effectue à travers différentes catégorisations entrecroisées. Les catégorisations naturalisantes et essentialisantes ont eu un impact particulièrement important dans les placements. L'évaluation des jeunes femmes qui ont eu une relation avec des « Italiens » montre comment les frontières de la nation ont été négociées dans le contexte des discours sur la « surpopulation étrangère » et à travers des interventions dans les familles. Le troisième axe est centré sur le croisement des régimes de migration et de placement. La construction de « l’ascendance » familiale ainsi que la nationalité en tant que catégorie d'attribution centrale jouent un rôle particulier à cette interface. Le long des négociations intersectionnelles sur la vulnérabilité, la Deservingness et la « bonne » parentalité, des frontières ont été dessinées entre « nous » et « eux » dans les processus de placement. Les enfants et les parents concernés pouvaient être expulsés. Les enfants sans nationalité suisse qui ont grandi dans des familles d'accueil et des foyers suisses pouvaient cependant aussi être naturalisés. L'examen de ces trois axes révèle que l'intérêt croissant pour la croissance des enfants s'est traduit de différentes manières dans les processus de placement des années 1960 et 1970. Cela reflète les rapports de force sociaux dominants et la manière dont ils ont été négociés et reproduits à travers le gouvernement des familles.
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    Revisiting Borders and Boundaries: Exploring Migrant Inclusion and Exclusion from Intersectional Perspectives
    In recent years, scholarly interest in boundaries and boundary work, on the one hand, and borders and bordering, on the other, has flourished across disciplines. Notwithstanding the close relationship between the two concepts, “borders” and “boundaries” have largely been subject to separate scholarly debates or sometimes treated as synonymous. These trends point to an important lack of conceptual and analytical clarity as to what borders and boundaries are and are not, what distinguishes them from each other and how they relate to each other. This Special Issue tackles this conceptual gap by bringing the two fields of studies together: we argue that boundaries/boundary work and borders/ bordering should be treated as interrelated rather than distinct phenomena. Boundaries produce similarities and differences that affect the enforcement, performance and materialisation of borders, which themselves contribute to the reproduction of boundaries. Borders and boundaries are entangled, but they promote different forms and experiences of inclusion and exclusion. In this introduction, we elaborate the two concepts separately before examining possible ways to link them theoretically. Finally, we argue that an intersectional perspective makes it possible to establish how the interplay of different social categories affects the articulations and repercussions of borders and boundaries. The contributions in this Special Issue address this issue from multiple perspectives that reflect a variety of disciplines and theoretical backgrounds and are informed by different case studies in Europe and beyond.