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    Accès libre
    La psicoterapia come dialogo per la co-costruzione di signficati etici
    La provocation à l'origine de ce travail est l'affirmation de la philosophie morale. La philosophie morale affirme que le psychothérapeute accomplit une action typiquement éthique dans l'exercice de sa profession (Macintyre, 1981). Par conséquent, les questions qui guident la recherche sont liées à la nature de l'objet de soins de la psychothérapie, à la nature de l'instrument de soins et à la définition de l'éthique. L'ouvrage affirme que la maladie mentale, et donc le diagnostic et le traitement, ont à voir de manière prépondérante et incontournable à la fois avec la subjectivité du patient et la subjectivité du clinicien. Avec la première parce que ce dont parle le patient peut être ramené à la façon dont il donne un sens aux événements qu'il vit (Salvatore, Gennaro, Auletta, et al., 2010) et avec la seconde parce que chaque mot du psychothérapeute (Markova, 2016; Grossen, 2010), même le non-dit, contribue à ce processus de signification. Pour la philosophie morale (Taylor, 1989/1993; Abbà 1996), les êtres humains acquièrent une expérience morale lorsqu'ils évaluent la qualité de leurs actions. L'évaluation se fait par le choix de principes de pertinence, qui sont les principes par lesquels on donne un sens à un événement. Sur la base de cette approche théorique, le travail étudie comment le patient et le thérapeute construisent de nouvelles significations dans le dialogue clinique et comment ces significations peuvent être définies en termes d'expérience morale.
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    Métadonnées seulement
    Analyse de l’homélie dans la messe dominicale. Langage et conflits de métier dans l’activité du prêtre catholique. La part de Dieu, la part de l’homme
    (Paris, 2008)
    Cette thèse constitue une exploration en Clinique de l’activité d’une activité méconnue : l’activité de prédication du prêtre catholique dans l’homélie du dimanche. L’investigation scientifique achoppe d’emblée sur deux difficultés théoriques et méthodologiques de l’analyse du travail : d’une part, quelle est la nature de l’activité analysée, donc quels sont les rapports entre le concept de l’activité sous-jacent et les méthodologies d’intervention mises en place ? D’autre part, quels rapports peut-on établir entre le travail et les discours qu’il suscite de la part des sujets qui tentent d’en rendre compte, d’analyser leur activité ou d’élaborer sur leur expérience professionnelle ? Les deux questions ne sont pas indépendantes, les discours produits étant évidemment liés au cadre de production encouragé par les chercheurs. Dans cette thèse, l’homélie est analysée grâce à la méthodologie des Auto-Confrontations Croisées, dans la perspective épistémologique des théories historico-culturelles de l’activité. Le cadre de production des données est dialogique et ancré dans un collectif de recherche associé impliqué dans la co-analyse. Notre parcours théorique à travers différentes conceptualisations de l’activité nous a permis de mettre en évidence ses caractères développementaux : plasticité de l’architecture de l’activité chez A.N. Leontiev, les activités se fondant en actions et en opérations et réciproquement au gré de la transformation des conditions opératoires, des buts et des motifs ; contradictions du système d’activité chez Y. Engeström et conflits du réel de l’activité chez Y. Clot ; génèses instrumentales chez P. Rabardel. Parallèlement, nous avons proposé d’appréhender le langage comme activité langagière, plus spécifiquement comme activité interlocutoire dans la lignée des travaux initiés par K.Kostulski au sein de l’équipe Clinique de l’activité. Selon cette perspective, la grammaire de l’interlocution identifiée par la logique interlocutoire sur la base d’une dialogisation de la théorie des actes de langage proposée par J.L. Austin devient l’arfefact conversationnel que les sujets instrumentent dans leur activité conversationnelle et discursive. Le développement de l’activité interlocutoire permet de dire quelque chose du réel de l’activité qui sous-tend les réalisations langagières dont les retranscriptions gardent trace. L’investigation se déploie sur deux types de matériaux empiriques. L’analyse interlocutoire de deux homélies aboutit à une modélisation de l’homélie, conceptualisée comme activité de production d’Objets de Discours Médiateurs dont les significations se développent par migrations successives entre deux univers de référence, l’univers social des paroissiens et l’univers biblique tel qu’il se livre dans les textes du jour sur lesquels porte la prédication. Cette activité est orientée vers l’engagement des paroissiens dans l’investigation du problème que l’espace de l’homélie construit. L’analyse interlocutoire de trois séquences d’Auto-Confrontation Croisée met en évidence un conflit central de l’activité, la nécessité pour le prêtre de construire une posture énonciative en tension entre une parole personnelle, humaine, incarnée, et une parole institutionnelle, la parole de l’Eglise qui l’encadre. Ce conflit du réel de l’activité permet de comprendre autrement la variété des façons de faire observées. Il oriente en outre les créations instrumentales des sujets. Les séquences analysées montrent ainsi que des instruments variés, aussi bien techniques (comme l’ambon) que psychologiques (comme le choix des pronoms) peuvent être mobilisés pour trouver la résolution la plus juste de ce conflit en situation. Cette dernière est toujours temporaire, l’activité supposant autant la résolution de ce conflit que son développement. En conclusion, la thèse souligne ainsi la valeur épistémique de l’intervention.