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    Être doctorant·e dans un laboratoire de recherche en histoire et en histoire de l’art : entre appartenance commune et intégrations différenciées à l’institution
    (2022-11)
    Broisin, Nicolas
    ;
    Camus-Joyet, Perrine
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    Cordier, Camille
    ;
    Gimenez, Irène
    ;
    ;
    Neuville, Elsa
    ;
    Fize, William
    ;
    Roudergues, Lucie
    À partir d’enquêtes par questionnaires puis par entretiens, cet article analyse l’intégration des doctorant·es au sein d’un laboratoire français de recherche en histoire et en histoire de l’art modernes et contemporaines (« Lab »), au service d’une réflexion plus globale sur la production des inégalités dans les domaines de l’enseignement supérieur et de la recherche. L’enquête fait le constat de l’absence de constitution d’un collectif de doctorant·es, tant entre elles et eux qu’au sein du laboratoire. Plusieurs raisons sont avancées pour expliquer cette absence. En premier lieu, la communauté des doctorant·es n’existe qu’en théorie : elles et ils ont des parcours avec de fortes différences, qu’il s’agisse de leur situation financière, de leur localisation géographique ou de leur parcours de vie. Cette situation est complexifiée par le statut hybride des doctorant‧es, qui les maintient dans une professionnalisation inachevée. Et si une image de doctorant·e imaginaire semble être partagée, les vécus révélés par l’enquête plaident pour des différences profondes dans l’appréhension de cette période particulière de la vie d’un·e chercheur·euse. Dans cette diversité, le laboratoire pourrait apparaître comme un acteur unifiant. Or, impensé par la quasi-totalité des doctorant‧es à l’entrée de thèse, il est l’objet d’un intérêt lointain par la suite, sans devenir une réelle structure d’appui pour la majorité d’entre elles et eux.